ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 163

159
F
EMMES
DE
LETTRES
,
SALONS
ET
PHILOSOPHES
AU
TEMPS
DES
L
UMIÈRES
271.
Françoise d’Issembourg d’Happoncourt, dame de GRAFFIGNY
(1695-1758) femme de lettres, amie des
Philosophes, auteur des
Lettres péruviennes
.
Poème autographe,
à Madame la marquise de Joyeuse au premier jour de l’an 1725
, [1
er
janvier 1725] ; 1 page
in-4, adresse au verso : « vers pour M
de
de Joyeuse ».
500/700
C
HARMANT
POÈME
de 21 vers rendant hommage à la marquise de J
OYEUSE
, que le temps semble épargner :
« Le temps qui court et qui s’envole
Prend toujours en courant quelque chose sur nous
C’est un asasin il nous vole
Par un art insensible et doux [...]
C’est ainsy qu’il nous traite tous
Mais le temps devant vous immortelle joyeuse
Ne vat que d’une aisle flateuse
Il s’arèste et jamais il n’a rien prit sur vous
Vostre beau printemps dure encore
Et l’on voit chaque jour éclore
Dans vos yeux et dans vos discours
Des fleurs qui dureront toujours
En dépit du règne de Flore »… etc.
O
N
JOINT
la copie ancienne d’une lettre de Mme de Graffigny, Paris 11 septembre 1734, à une amie (4 pages in-4), intéressante
lettre remplie de nouvelles de la Cour et des armées.
272.
Marie de V
ICHY
-C
HAMROND
, marquise du DEFFAND
(1697-1780) femme de lettres et épistolière, dont le salon
rassemblait écrivains et philosophes.
Lettre autographe, Versailles 8 septembre [1737], à son beau-frère le marquis d’A
ULAN
à Avignon ; 1 page et demie
in-4, adresse avec cachet de cire rouge aux armes.
600/800
T
RÈS
RARE
LETTRE
FAMILIALE
.
L’abbé C
OUTURIER
est très content de sa dernière lettre et a lui-même écrit à M. de D
AQS
dont il attend une réponse ; elle est
heureuse de lui annoncer que l’affaire touche à sa fin. Elle compte aller à Paris la semaine prochaine et s’y entretenir avec l’abbé :
« Il veut consulter des gens du metier pour que tout soit dans la plus grande regle, a legard des 15 cent livres et des deux mille
livres. Je ne say sy je pourray le faire relâcher de la dernière somme, jy ferai ce qui dependra de moy, mais je puis vous dire que
votre conduite dans cette ocasion vous fait bien de lhonneur et a plut a M
de
de L
UINES
au dela de limagination, elle ne ma point
surpris et je n’avois besoin d’aucunes nouvelles preuves de votre droiture et desinteressement pour avoir la plus parfaite estime
pour vous ». Elle le charge de faire ses amitiés à sa sœur : « je luy ecriray au premier jour, mais dans ce moment sy je suis acablé
de letres ».
Librairie de l’Abbaye
.
273.
Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du CHÂTELET
(1706-1749) femme de lettres et de sciences, amie et
inspiratrice de Voltaire.
Lettre autographe signée « Breteuil du Chastellet », Bruxelles 7 avril 1741, [au mathématicien et physicien Jean-
Jacques D
ORTOUS
DE
M
AIRAN
] ; 1 page grand in-8.
1 500/1 800
R
ARE
LETTRE
SUR UN DE
SES
ÉCRITS
. [Il s’agit de la réponse de Mme du Châtelet à la Lettre que Dortous de Mairan lui avait dédiée,
Lettre à Madame *** sur la question des forces vives
.]
« J’ay cru devoir Monsieur au cas infini que je fais de tout ce qui vient de vous la reponse a votre lettre imprimée que je joins
ici, de quelque façon que le public decide. Je me tiendrai toujours honorée de disputer contre une persone de votre merite, je me
flatte que la diversité de nos opinions n’alterera point l’estime que vous voulés bien m’acorder, come elle ne changera jamais rien
aux sentimens avec lesquels je serai toute ma vie Monsieur, votre tres humble et tres obeissante servante »…
Librairie Les Autographes, 2005
.
274.
Claudine-Alexandrine Guérin de TENCIN
(1681-1749) femme de lettres, célèbre par sa beauté, son esprit, son
salon et ses galanteries, maîtresse du Régent, amie de Voltaire, et mère de D’Alembert.
Lettre autographe signée « De Tencin », 3 septembre 1742, [à M. de M
ARVILLE
] ; 1 page et quart in-4 (légères rousseurs).
500/700
« Vostre lettre monsieur a été la premiere que j’ay receu et cet la derniere a laquelle je répons je fais plus je vous écris de ma main
non belle et non blanche. Si vous ne senté pas toutes ses distinctions, je ne serois qu’i faire si vous aves de lesprit je say bien ce
que vous en devés conclure en attendens que cette question soit éclercie je me servirois de la formule ordinaire. Je vous assure donc
Monsieur que j’ay lhonneur dètre avec un respectueux attachement votre tres humble et tres obéissante servante »...
Son neveu Charles-Augustin Ferriol, comte d’A
RGENTAL
(1700-1788) note en bas de page « tournés » et ajoute quatre lignes au
verso : « Je ne scais si c’est fort bien de fourer mon nés dans les affaires que ma tante a avec vous, je ne puis pourtant m’empecher
de profiter de cette ocasion de vous assurer de mon tendre et respectueux atachement ».
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