143
A
U
TEMPS
DE
L
OUIS
XV
239.
Marie-Anne de B
OURBON
, princesse de CONTI
(1666-1739) « M
ADEMOISELLE DE
B
LOIS
», fille légitimée de Louis XIV
et de Louise de La Vallière, elle épousa (1680) Louis-Armand de Bourbon prince de Conti (1661-1685) ; une des plus
jolies femmes de la Cour.
2 lettres autographes signées « Marie Anne de Bourbon », Choisy et Paris [1726-1736], au cardinal de F
LEURY
; 1 page
et quart in-4, et 2 pages in-4 avec adresse et cachet de cire rouge aux armes (brisé ; portrait gravé joint).
300/400
Choisy 20 septembre [1726]
. Elle félicite Fleury sur son cardinalat : « le pape vous a rendu la justice, que nous souhaittions, vous
estes celuy qui en aviez le moins d’impatience ». Elle le complimente : « tout ce qui vous fera plaisir, m’interesse infiniment,
comptant sur vostre amitié depuis longtemps »…
Paris
1
er
juillet [1736]
. On a envoyé au cardinal « un memoire plein de calomnie, contre un vicaire de S
t
Roch, nommé Contrastin ;
on l’accuse de mauvais commerce, il y a quinze ans, avec des personnes quil na jamais vues, on dit aussy, quil prend pour luy
les aumones que M
r
le duc d’O
RLEANS
, et autres personnes pieuses luy donnent pour les pauvres, tous les accusations sont tres
fausses ses mœurs sont edifiantes »… Le vicaire est prêt à montrer des quittances, et le cardinal est trop juste pour le condamner
sans lui donner moyen de se justifier : « M
r
l’archevesque est son supérieur naturel, il est dans lordre quil apportasse la verité »…
O
N
JOINT
une pièce signée « Marie Anne de Bourbon L de France », Paris 10 juillet 1736, procuration pour son receveur dans son
domaine de Rhuys (2 pages et demie in-fol.).
240.
Henriette-Louise-Marie-Françoise-Gabrielle de BOURBON-CONDÉ
(1703-1772) dite « M
ADEMOISELLE
DE
V
ERMANDOIS
» ; troisième fille de Louis III de Bourbon prince de Condé et de Mademoiselle de Nantes (fille légitimée
de Louis XIV) ; ayant refusé d’épouser Louis XV, elle entra en religion et devint abbesse de Beaumont-lès-Tours.
2 lettres autographes signées « Louise-Marie-Françoise de Bourbon » et « Louise H G. de Bourbon », [Beaumont-lès-
Tours début 1727 et s.d.], à René H
ÉRAULT
, lieutenant général de police ; 3 pages in-8 et 3 pages in-4, adresses avec
marques postales ms
de Tours
, la seconde avec un grand cachet de cire noire aux armes.
250/300
B
ELLE
LETTRE
SUR
SA
PRISE
DE
VOILE
(elle prit l’habit de religieuse le 14 janvier 1727 à l’abbaye de Beaumont-lès-Tours, dont elle
deviendra l’abbesse en 1733).
[Début 1727]
. Hérault est en droit de se plaindre de son silence, « mais je croy que vous ne doutés pas que les occupation que ma
prisse d’habit vient de me donné n’en soient la cause. […] si je suis des derniere à vous faire les souhaits de la nouvelle année je ne
suis certainement pas celle qui en ait fait de moins sinceres ni de moins heureux »… Elle lui fait part de sa colère contre G
OUGENOT
[secrétaire des commandements de son frère « Monsieur le Duc », Louis IV Henri prince de Condé] « qui m’a laissé prendre le voile
sans un sol. C’est assureument une chose sans exemple et il a falu un empressement comme celuy que javois de me faire novice
pour entreprendre de faire une pareille ceremonie sans argent mais je vous avoue que ce dernier tours de son metié ma determiné
a navoire plus affaire à luy. […] Il veut aparament me reduire à quatre mil livres de rente par ans car il ne men a envoyé que deux
mil depuis six mois »…
[Vers 1729 ?]
L’abbé Hérault l’a bien inquiétée sur sa santé : « il me paroit comme impossible quelle resiste a tous vos travaux
et vos fatigues dont il me fait en partie le detaille ». Elle demande « de poursuivre un peu le payement de la pension de Mad
e
labbesse. M
r
larchevesque a eu la bonté d’ecrire plusieurs fois pour cela on luy a mandé quon ne payoit point lannée 1725, mais
qu’on paieroit 1726 par ordres de mois. Comme vous vous aite chargé il y a deux ans de cette comission là avec tant de politesse
j’espere […] que vous ne me refuseray pas encore. En verité elle en a grand besoin et je suis bien fachée que M
r
le cardinal de F
LEURI
ne puisse et ne veule pas lexcepté de la supression de l’année 1725, qui ne tireroit pas je croy à grande consequence »…
Ancienne collection Louis M
ONMERQUÉ
(2 mai 1837, n° 326).
241.
Marie-Gabrielle-Éléonore de BOURBON
(1690-1760) dite « M
ADEMOISELLE
DE
B
OURBON
», fille aînée de Louis III
de Bourbon prince de Condé et de Mademoiselle de Nantes (fille légitimée de Louis XIV), abbesse de Saint-Antoine-
des-Champs.
Lettre autographe signée « Sœur M G Eleonore de Bourbon », [15 août 1727, au cardinal de F
LEURY
] ; 2 pages et demie
in-8.
150/200
Elle intervient en faveur de Mlle d’I
LLIERS
: « Je croy que vous trouverés sa demande juste et […] quil nest pas nessecaire que je
vous dise aquelpoint je mi interesse vous limaginerés bien sachant quel estoit attaché à M
de
la princesse »… Autre grâce, celle « de
maccorder une place de fame de chambre auprès d’une des princesse dont la raine vient dacoucher » [les filles aînées jumelles de
Louis XV et Marie Leszczynska, Louise-Élisabeth et Henriette-Anne, nées le 14 août] « pour une perssonne de vint an des mœurs
de laquelle je vous repondré »… Elle attend toujours d’avoir l’honneur d’entretenir Son Éminence d’une affaire « qui regarde mon
abbaiie et que je vousdrois bien qui fusent terminé avant mon entrée »…
242.
Louise-Françoise de B
OURBON
, princesse de CONDÉ
(1673-1743) « M
ADEMOISELLE
DE
N
ANTES
», fille légitimée de
Louis XIV et de la marquise de Montespan, elle épousa (1685) Louis III de Bourbon prince de Condé (1668-1710).
Lettre autographe signée « Louise Françoise de Bourbon », ce vendredi [juillet 1732], au cardinal de F
LEURY
, à la Cour ;
2 pages et quart in-4, adresse avec cachet de cire rouge aux armes (brisé ; petite déchirure par bris du cachet ; portrait
joint).
300/400
… /…