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placement mixte, alphabétique ou libre et ont nommé trois vice-présidents : Luce, Moreau et Léveillé.
8 juin
: il a fait déposer
le portrait du petit Perdriel...
6 octobre
: « Vu le Salon d’Automne. Très jolies vos gravures. J’y ai un cadre d’eaux-fortes pour
le bouquin de Hertz. Un beau Bonnard, de très fns Matisse, Lotiron, Goerg, et quelques autres »…
13 octobre 1926
: il vient
d’envoyer « dessins et gravures à Joris Minne »…
10 janvier
1927
: « Je vais porter des gravures pour les expos à l’étranger. Pour
les peintres graveurs j’espère avoir quatre gravures 18 x 24 (plus le cadre 10 cm)… si j’ai le temps de les faire ».
20 avril
: « J’ai été
hier avec Goerg et Dubreuil faire le placement de la section B gravure. Peu d’envois. Deux petits stands organisés tant bien
que mal. Dans l’un, j’ai regroupé tous les envois des P.G.I. »…
2 décembre 1931
: au sujet du Cercle Artistique de Paris, fondé par
M. Van Oijen : « Ce cercle doit comprendre plusieurs sections (en plus ce celle de peinture) dont une de gravure, que j’avais
été chargé avec Chagall et un M
r
Freundlich d’organiser »…
28 août 1936
: il travaille « à une maquette pour le pavillon de la
Manufacture de Sèvres en 37 : c’est un travail important et difcile qui sera traduit en grande dimension et en céramique ; vous
voyez d’ici la surveillance qu’il faudra pour n’être pas trahi ! » ; devant recevoir la Légion d’honneur, il demande à Laboureur
de la lui remettre.
25 mai 1939
: « Cette dégoutation d’Hitler empoisonne l’atmosphère, et les gens attendent éperdument
– Il faudra bien qu’ils s’habituent à vivre avec des risques »…
9 novembre 1941
: « Je suis à Aubusson depuis deux ans, et j’ai
continuellement travaillé dans la tapisserie. […] Lurçat est dans la région »…
20 septembre 1942
, d’Aubusson, il annonce
son exposition chez Renou et Colle de « tapisseries et aquarelles qui a eu pas mal de succès ; depuis 2 ans, je n’ai fait que
de grands et petits cartons de tapisserie, c’est un travail considérable que j’espère bien vous montrer un jour. Je vais me
remettre maintenant à la peinture ». Il a vu l’exposition des Peintres graveurs français : « Votre envoi y fgurait en excellente
place et ce qui vaut mieux encore, s’afrmait, avec le recul du temps, comme décanté et classique »…
10 janvier 1943
: il a fait
un séjour à Paris : « La vie y est difcile et très chère. J’ai vu pas mal d’amis dans les milieux artistiques où l’activité est grande,
bouillonnante même, très à tort et à travers » ; il a rencontré « Segonzac, assez mélancolique »… Etc.
On joint 7 L.A.S. à Mme Laboureur (1942-1967), sur la maladie et la mort de Laboureur, et la survie de ses œuvres, un
carton d’invitation à l’exposition Gromaire de 1954, et une lettre de remerciements d’Hélène Gromaire après le décès de son
mari (1971).
Reproduction page ci-contre
274.
Max JACOB
(1876-1944). L.A.S. et L.A., [1913], à Jean-Émile Laboureur ; sur 2 pages petit in-4.
500 / 700
«Ne venez pas vendredi : j’ai réféchi que c’est la fête du Sacré Cœur et que je vais être pris à l’heure que vous m’indiquiez.
J’irai vous porter de la copie si vous n’êtes pas libre un autre jour. Ne me donnez pas l’eau-forte de Marie Laurencin. Ma
chambre est trop petite pour mes papiers et je n’ai pas un endroit pour mettre un objet précieux. Je n’ai pas le temps de jouir
de ce que je possède et j’en viens à ne posséder rien dont je puisse jouir »...
« Avez-vous reçu mon pneu? C’est la fête du Sacré Cœur tantôt et je serai à la Basilique à 4 heures. Je vous verrai avec
bien du plaisir mais je suis – je le crois – sur le point de repartir. Paris me fait mal, m’écœure, m’empêche de travailler, me
distrait, m’amuse, m’assomme, m’assassine, me fait vivre, me donne envie de voir tout l’univers, sauf Paris. Voici toujours de la
copie – bonne ou mauvaise – enfn de la copie ».
275.
Max JACOB
. L.A.S., Paris 25 avril [1916], à Jean-Émile Laboureur, interprète à l’armée Britannique ; 1 page et
demie petit in-4, enveloppe.
1.200 / 1.500
Belle lettre sur Apollinaire blessé. « Je montrerai votre lettre à Apollinaire qui sera certainement touché de vos
sentiments. Il a été blessé à la tête en Champagne, où il était sous-lieutenant d’infanterie, par un éclat d’obus qui aurait pu le
tuer. Il a été, Dieu merci, protégé par son casque et sa blessure est relativement peu grave. Il a été fort longtemps au Val de
Grâce, parfaitement soigné et visité par des amis qui sont empressés et nombreux. Il est en ce moment à l’Hôpital Italien dans
un hôtel somptuaire ou ce qu’on est convenu d’appeler un hôtel somptueux : Serge Jaztrebzof [Serge Férat] qui dirigeait
les Soirées de Paris
est en réalité grand manitou dans cet hôpital, et comme Apollinaire est l’étoile de Serge, c’est un peu
Apollinaire qui dirige l’Hôpital Italien. La salle à manger des douze malades qui est très belle lui sert de cabinet de travail et
de salon. Il promène sa blessure dans Paris. J’attends avec impatience votre magnifque album [
Petites images de la Guerre
sur le front britannique
] »…
Reproduction page ci-contre
276.
Max JACOB
. L.A.S., [Paris 30 décembre 1916], à Jean-Émile Laboureur, XII
th
divisional train ; 3 pages in-8,
enveloppe.
1.200 / 1.500
Superbe lettre sur l’art de Laboureur et le cubisme.
« Happy new year ! à vous aussi. Je sais juste assez d’anglais pour comprendre ces trois mots et pas assez pour deviner le
sens de “Merry Christmas”. Heureusement mes connaissances en esthétique dépassent celles que j’ai des langues vivantes.
Je ne sais pas quatre mots d’anglais mais j’apprécie votre jolie pointe sèche [le burin
Le Soldat sous la pluie
] et je la fxerai à
mon pauvre mur qui est tout surpris de son élégante apparition. Vous êtes le seul cubiste (êtes-vous cubiste ?) qui appliquiez
la raison constructive à une sorte d’humour et qui en tiriez une telle distinction d’aspect. Êtes-vous cubiste ? en tous cas vous
l’êtes justement assez pour que je me réjouisse et point assez pour que j’aie à m’humilier devant la “Raison d’État”. Je sais fort
bien pourquoi le clocher s’incline en arrière et pourquoi les maisons se décollètent pour le laisser voir. Je sais aussi pourquoi