Previous Page  16 / 228 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 16 / 228 Next Page
Page Background

110. BALZAC (Honoré de). L

ettre AUtoGrAPHe à

C

HArLes de

B

ernArd

, signée

de Balzac

, sans date [vers le

20 août 1831], 3 pages et demie in-8 (217 x 140 mm), traces de pliures, sous chemise demi-maroquin

noir moderne.

2 000 / 3 000 €

i

ntÉressAnte Lettre à Un CritiqUe

.

Balzac remercie son correspondant

de la promptitude avec laquelle

[il a]

parlé de

[s]

on livre.

Charles de Bernard avait consacré à

La Peau de chagrin

, qui venait juste de paraître, un article dans la

Gazette de Franche-

Comté

du 13 août 1831 (reproduit par Lovenjoul dans son

Histoire des œuvres de Balzac

). Balzac a été

agréablement

surpris en

[se]

trouvant si heureusement compris, bonheur assez rare à Paris.

il loue la

rapidité merveilleuse

de l'analyse,

l'absence de raillerie, le bon goût, etc. Puis :

Personne, plus que moi, ne désire voir s'installer en province des organes de

l'opinion, et les votes des départemens sont beaucoup aujourd'hui pour les auteurs consciencieux...

La seconde partie de la lettre est consacrée à réfuter une affirmation du critique, qui avait prétendu que Balzac s'était inspiré

des

Contes

d'Hoffmann :

... vous accusez peut-être légèrement la jeune littérature de viser à l'imitation des chefs-d'œuvre

étrangers.

Puis il défend fougueusement le génie français :

Pensez-vous que le fantastique d'Hoffmann, n'est pas

virtuellement dans Micromégas qui lui-même était déjà dans Cyrano de Bergerac où Voltaire l'a pris - les genres

appartiennent à tout le monde, et les allemands n'ont pas plus le privilège de la lune que nous celui du soleil, et l'écosse

celui des brouillards ossianiques .... Je ne me suis vraiment pas inspiré d'Hoffmann que je n'ai connu qu'après avoir pensé

mon ouvrage ...

il fait cette belle profession de foi :

... j'espère qu'à la seconde édition de mon livre le public reconnaîtra

l'immensité de la nouveauté de l'entreprise dessous le faix de laquelle je succomberai peut-être, ou que j'exécuterai mal,

mais que j'ose tenter.

suit tout un passage biffé, où Balzac annonce une seconde édition de son ouvrage,

qui aura doublé

d'étendue, et dont le plan sera largement exposé par une plume plus habile que la mienne...

Publié dans la

Correspondance

, t. i, n°338, p. 570-572.

Correspondance

, édition de r. Pierrot et H. Yon, Bibliothèque de

la Pléiade, n°31-68.

Ancienne collection Alfred dupont, 1

re

partie, 11 déc. 1956, n°3, puis Pierre duché (1972, n°7).

Petites déchirures sans manque aux pliures.

111. BALZAC (Honoré de). r

oMAns et

C

ontes PHiLosoPHiqUes

. seconde édition.

Paris, Gosselin, 1831.

3 volumes in-8, demi-veau fauve, dos orné, tranches mouchetées

(Bruyère).

1 500 / 2 000 €

Édition en partie originale.

Les deux premiers volumes sont la réimpression de

La Peau de chagrin

, justifiant la mention de

Seconde édition

sur les

titres. La fin du deuxième volume et le troisième volume comprennent les douze

Contes philosophiques

en édition

originale.

Chaque volume est illustré d’une vignette de

Tony Johannot

, gravée sur bois par

Porret

, tirée sur chine.

Les

Contes

en édition originale contenus dans ce recueil sont :

Sarrasine – La Comédie du Diable – El Verdugo – L’Enfant

maudit

(1

ère

partie)

– L’Elixir de longue vie – Les Proscrits – Le Chef d’œuvre inconnu – Le Réquisitionnaire – Étude de

femme – Les Deux rêves

(devenu

Sur Catherine de Médicis

)

– Jésus-Christ en Flandre – L’Église.

jolie reliure de l’époque signée de Bruyère.

quelques feuillets roussis.

14