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178 bLoy (Léon). Je m’accuse.

Paris, Bibliothèque des Lettres françaises, 1914.

in-8, demi-maroquin noir avec

coins, dos lisse portant le titre doré, non rogné (

Reliure moderne

).

1 200/1 500 €

É

PrEUvE CorrigÉE

pour la réédition de 1914 de

Je m’accuse

.

Ce cinglant pamphlet dirigé contre Zola, son œuvre et son rôle dans l’affaire dreyfus, avait été publié aux éditions de

la maison d’Art en 1900.

signée en deux endroits par Léon bloy, elle comprend uniquement le texte du discours préliminaire, la dédicace, la

préface, la partie entière du

Crétin des Pyrénées

, et les premières pages de

La Dernière enfance

dont le texte s’arrête

ici page 64 (le texte de la réédition compte 191 pages).

Les corrections sont essentiellement d’ordre typographique,

Hormis LA dÉdiCACE iNitiALE à

o

CtAvE

m

irbEAU qUi A

ÉtÉ ENtièrEmENt biFFÉE PAr L

AUtEUr

et qui a été remplacée par celle-ci :

À mon cher ami

Félix Raugel

pour augmenter, s’il est possible,

son dégoût de toutes les

ambiances contemporaines.

L. B.

s’ils manifestaient tous les deux la même exécration pour la société bourgeoise, les opinions de Léon bloy et d’octave

mirbeau s’avéraient divergentes concernant l’affaire dreyfus, ce dernier se montrant plutôt passionné et engagé aux

côtés de Zola dans la défense de l’accusé. La première dédicace à mirbeau, faussement élogieuse, était en réalité

ironique et se présentait comme une attaque contre le dreyfusard ; Léon bloy s’en est expliqué dans une lettre adressée

à Paul Jury en 1902 :

Personne n’est plus indigné que moi de l’impiété de Mirbeau, auteur de quelques livres absolument

criminels

[...].

C’est à Félix raugel (1881-1975), musicologue et chef d’orchestre dont il fit la connaissance en 1907 et qui lui resta

intimement lié, que Léon bloy dédie sa nouvelle édition

expurgée des mauvais esprits

.

quelques rousseurs.

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