12 BILLARDON DE SAUVIGNY (Louis-Edme). Histoire
amoureuse de Pierre Le Long, et de sa très-honorée dame
Blanche Bazu.
Londres,
s.n
., 1768
. In-8, maroquin vert,
large dentelle droite dorée sur les plats, fleuron aux angles
et sur les côtés, dos lisse orné, pièce de titre rouge, roulette
intérieure, tranches dorées
(Reliure de l'époque).
800/1 000
€
Gay-Lemonnyer, t. II, col. 486.
Paru pour la première fois en 1765, ce roman de Billardon
de Sauvigny (1730-1812), écrivain auxerrois nommé
censeur de la Police en 1776, appartient au genre
troubadour.
L'édition est ornée d'une figure et de 3 vignettes gravées
sur cuivre, ainsi que de 28 pages gravées de musique notée.
Elle est précédée d'un intéressant
Discours sur les progrès
de la langue françoise
(pp. III-XXX) dans lequel l'auteur
vante ou critique tel ou tel écrivain. À propos de Ronsard,
celui-ci lance :
Ronsard, Savant & Bel-esprit, n'étoit point
un homme de génie
[...]
il n'a jamais sû donner à ses
phrases un tour neuf, original, & que de tous les mots qu'il
a créés on n'en peut pas citer un qui soit resté.
B
EL EXEMPLAIRE DANS UNE RAVISSANTE RELIURE EN
MAROQUIN VERT DÉCORÉ DE L
'
ÉPOQUE
.
13 BOCCACE (Jean). De casibus virorum illustrium. S.d.
[Strasbourg, Georg Husner, vers 1474-1475]. In-folio,
maroquin rouge, triple filet doré, dos orné, dentelle
intérieure, tranches dorées sur marbrure
(Duru 1853).
20 000/25 000
€
GW, n°4430. — Goff, B708. — HC, n°338*. — Pellechet, n°2480.
P
RÉCIEUSE ÉDITION PRINCEPS DE L
’
UN DES GRANDS TEXTES DE BOCCACE
(1313-1375).
Dans ce fameux recueil à visée morale inspiré des textes antiques, composé dans la seconde moitié du XIV
e
siècle, le
maître florentin donne la biographie d’hommes et de femmes célèbres depuis la création du monde et raconte leur fin
tragique, renversés par fortune : on y trouve ainsi les malheurs d’Athalie, de Denys de Syracuse, Cléopâtre, Dido,
Mithridate, du roi Arthur, de Philippe Le Bel, et de beaucoup d’autres encore.
L’ouvrage parut pour la première fois en français à Bruges en 1476, d’après la traduction établie par l’humaniste Laurent
de Premierfait.
T
RÈS BELLE IMPRESSION EN CARACTÈRES GOTHIQUES
à 35/36 longues lignes à la page, avec la table des chapitres donnée
sur deux colonnes (ff. 154-156).
Inscription manuscrite ancienne presque effacée dans la marge inférieure du feuillet 153v°. Des annotations à la plume.
Exemplaire rubriqué, avec une grande lettrine filigranée au début du texte, provenant de la bibliothèque d’Ambroise
Firmin Didot (ex-libris). Il est bien complet du premier feuillet, blanc.
Quelques piqûres et rousseurs.
Reproduction page 2
14 BONNAIRE (l’abbé Louis de). Essai du nouveau conte de ma mere loye, ou les Enluminures du jeu de la constitution.
S.l.n.n [Paris]
, 1722.
In-8, veau fauve, filet à froid, dos orné, pièces de titre rouges
(Reliure de l’époque).
500/600
€
Édition originale de ce curieux pamphlet en forme de jeu de l’oie dirigé contre Clément XI et sa
Constitution Unigenitus
,
délivrée en 1713 à l’encontre du jansénisme.
Elle est ornée d’une grande planche dépliante gravée sur cuivre intitulée
Les Regles du Jeu de la Constitution, Sur l’Air
du Branle de Mets.
Les « enluminures » commentent en octosyllabes satiriques les dix-huit cases historiées du jeu dont le but est, depuis
l'Arche de Noé, d'arriver au Concile en évitant les pièges : en 6, le Pont des explications (où les évêques opposés aux
propositions peinent à garder l'équilibre) ; en 12, l'Acceptation (une femme aux yeux bandés saisissant la bulle) ; en 15,
le Schisme symbolisé par une robe déchirée ; en 16, le Labyrinthe de l'Erreur suscitée par la Constitution ; en 17, le
cabaret de l'Accommodement ; en 24, la Tour de Babel (confusion du langage de la foi) ; en 49, le puits de Démocrite
(ou laVérité cachée dans le corps de Doctrine) ; la case 53 figure la mort de Clément XI. Ce libelle, magnifique exemple
d'un jeu de propagande par l'image, sera condamné par l'officialité d'Arras en 1726 (La Règle du jeu : la tradition
ludique dans le patrimoine écrit,
exposition à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, II, n° 10).
Une longue note de l’époque couvrant une garde qualifie cet ouvrage de
poème abominable
.
Les fautes signalées dans l’errata ont été corrigées à la plume.
Petites déchirures sans manques à la planche, rousseurs éparses. Petit manque à la coiffe de tête.
7
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