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185 FUCHS (Leonhard). De historia stirpium commentarii insignes.

Lyon, BalthazarArnoullet, 1549

. In-8, veau brun, double

encadrement de filets à froid, petit fer aux angles, dos à cinq nerfs orné de filets et de petits fers à froid

(Reliure de l'époque).

800/1 000

Baudrier, t. X, p. 120. — Brun, p. 193. — Durling, n°1679. — Mortimer,

French books,

n°240.

Seconde édition lyonnaise et la première illustrée, du célèbre herbier imprimé dumédecin bavarois Leonhard Fuchs (1501-1566).

Premier tirage de l'illustration gravée sur bois par

Clément Boussy

, comprenant un portrait de l'auteur âgé de 41 ans, placé

au verso du titre, et environ 510 gravures de plantes, le tout exécuté d'après les grands bois de l'édition originale de 1542.

Ex-libris manuscrits anciens sur le titre.

Petites taches claires dans la marge de quelques feuillets. Reliure très restaurée, tranchefiles renouvelées.

186 GASSENDI (Pierre). Mercurius in sole visus, et Venus invisa Parisiis, anno 1631. Pro voto, & Admonitione

Keppleri. Cujus heic sunt ea de re epistola duae, Cum Observatis quibusdam aliis.

Paris, Sébastien Cramoisy, 1632

.

In-4, daim, triple filet à froid autour des plats, dos à nerfs orné de filets, pièce de titre rouge, tranches mouchetées

de rouge

(Reliure moderne).

8 000/10 000

Lalande, p. 199.

É

DITION ORIGINALE

,

EXTRÊMEMENT RARE

,

DE CET OUVRAGE RENFERMANT LA DESCRIPTION DE LA PREMIÈRE OBSERVATION DU PASSAGE

DE

M

ERCURE DEVANT LE SOLEIL

. Bien que Johannes Kepler ait annoncé vers 1629-1630 les différents phénomènes qu’il fallait

observer dans le ciel au cours de cette année 1631, c’est à Pierre Gassendi que revient le privilège d’avoir, le premier, observé et

décrit avec précision le transit de Mercure dans le disque solaire. Enfermé dans une chambre obscure, celui-ci avait réussi à voir

l’image des deux astres produites par l’objectif d’une lunette sur un tableau blanc et s’était même étonné de la petitesse deMercure.

Fort de ce succès, Gassendi avertit immédiatement ses amis et leur fit part de ses observations. Dans une lettre adressée

à Schickhardt, professeur d’hébreu à l’université de Tubingue, il écrivit avec enthousiasme :

Le rusé Mercure voulait

passer sans être aperçu, il était entré plutôt qu’on ne s’y attendait, mais il n’a pu s’échapper sans être découvert

[...]

;

je l’ai trouvé et je l’ai vu ; ce qui n’était arrivé à personne avant moi, le 7 novembre 1631, le matin

(cité par Delambre,

Histoire de l’astronomie moderne,

1821, t. II, pp. 349-351).

Puis, dans une lettre adressée à son ami Peiresc, datée du 26 février 1632, il annonça vouloir faire imprimer son récit

avant la foire,

afin

qu’il ne parut pas que j’eusse voulu accomoder mon observation à celle des autres

dit-il.

L’ouvrage de 47 pages contient entre autres la fameuse lettre envoyée à Schickhardt, dans laquelle il décrit chaque instant

de sa mémorable observation.

Natif de Provence, Pierre Gassendi (1592-1655) se consacra entièrement à l’étude de l’astronomie et de la philosophie.

Il réhabilita par exemple en son temps la pensée d’Épicure. Il fut aussi le premier à décrire de façon correcte une aurore boréale

observée près d’Aix et élabora avec Peiresc et ClaudeMellan une carte de la Lune. Un cirque lunaire porte aujourd’hui son nom.

B

EL EXEMPLAIRE DE L

UN DES OUVRAGES LES PLUS RARES DE

G

ASSENDI

,

D

UNE IMPORTANCE CAPITALE DANS L

HISTOIRE DE

L

ASTRONOMIE

.

Il provient de la vente des doubles de la bibliothèque de Douai en 1884 (n°164 du catalogue), avec les cachets humides.

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