111 [BERNARD (Jean-Frédéric)]. Éloge de l’Enfer. Ouvrage critique, historique et moral.
Londres, Chez la Société
typographique, 1777.
In-12, basane marbrée, dos orné, pièce de titre rouge, tranches mouchetées de rouge (
Reliure
de l’époque
).
150/200 €
Caillet, n°1021.
Seconde édition, après l’originale de 1759, de cette satire rédigée sur le modèle de l’
Éloge de la folie
d’Érasme.
Frontispice et 15 figures, le tout gravé sur cuivre par
Sibelius
.
Déchirure de papier dans la marge des pp. 10-11, sans atteinte au texte. Des rousseurs. Reliure frottée.
112 BERNARD DE CLAIRVAUX (saint). Opera.
Lyon, Jean Mareschal, 1530.
Fort volume in-folio, basane marbrée,
double filet à froid, dos orné, tranches rouges (
Reliure du début du XVIII
e
siècle
).
800/1 000 €
Baudrier, t. XI, p. 444.
Remarquable édition lyonnaise des œuvres de saint Bernard de Clairvaux (1091-1153), fondateur et abbé en 1115 de
l’abbaye cistercienne qui porte son nom.
Imprimée sur deux colonnes, elle sort des presses de Jean Mareschal, imprimeur et libraire qui hérita du matériel de son
père, Jacques I, et qui fut actif à Lyon de 1530 à 1550. Le titre, imprimé en noir et rouge, est placé dans un encadrement
de style Renaissance formé de quatre bordures sur bois (reproduit par Baudrier, t. XI, p. 456 bis), et porte au centre la
marque typographique familiale dessinée par Georges Reverdi (marque n°4 de Baudrier).
C
ETTE
ÉDITION
EST
TRÈS
RARE
ET
LE
SEUL
EXEMPLAIRE
RÉPERTORIÉ
DANS
LES
COLLECTIONS
PUBLIQUES
FRANÇAISES
EST
LOCALISÉ À
A
VIGNON
.
Des cahiers roussis. Travaux de vers sur les contreplats et les gardes, atteignant légèrement les marges du dernier feuillet.
Frottements à la reliure, coiffes renforcées par une pièce de cuir brun.
113 BIANCANI (Giuseppe). Sphaera mundi, seu cosmographia.
Bologne, Sébastien Bonomi, 1620.
In-4, vélin souple
(
Reliure de l’époque
).
5 000/6 000 €
Carli & Favaro, n°83. — Lalande, p. 179. — Riccardi,
t. I, col. 127.
É
DITION
ORIGINALE
DE
CE
RARE
ET
IMPORTANT
TRAITÉ
D
’
ASTRONOMIE
, ornée d’une planche dépliante (p. 79)
et de nombreuses figures astronomiques et techniques
dans le texte, celle de la p. 227 étant pourvue d’une
volvelle.
Le père jésuite Giuseppe Biancani (1566-1624),
mathématicien et astronome italien, professa les
mathématiques pendant 20 ans, en particulier à Parme.
Adepte du système géo-héliocentrique de Tycho Brahé,
il se réclama souvent être l’ami de Galilée.
Cette
Sphaera mundi
présente un double intérêt pour
l’histoire de l’astronomie. D’une part, parce que
Biancani y parle des récentes avancées faites dans ce
domaine, en intégrant particulièrement les découvertes
de Tycho Brahé, Kepler et Galilée. D’autre part, il
s’agit du
PREMIER
TRAITÉ
D
’
ASTRONOMIE
OÙ
LE
TERME
TÉLESCOPE
EST
RÉGULIÈREMENT
EMPLOYÉ
PAR
SON
AUTEUR
(cf. Grant McColley, « Josephus Blancanus and
the adoption of our word “Telescope” » in
Isis
, vol. 28,
1938, pp. 364-365 :
Biancani was the first to employ
exclusively and repeatedly the term “telescope” in an
extended treatise. More important, however, is the fact
that his example and influence undoubtedly hastened
general acceptance and use of the term
).
L’ouvrage renferme également une étude sur
l’acoustique, intitulée
Echometria
, qui vaut à Biancani
de compter parmi les grands théoriciens de cette
science (cf. Patrizio Barbieri, « The Jesuit acousticians
and the problem of wind instruments » in
Analecta Musicologica
, 38, 2007, pp. 155-204).
Fente sur un mors et petit accroc en queue.
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