9 BÉGUIN (Jean). Les Élémens de chymie.
Rouen, Jean Boullay, 1627.
In-8, vélin souple à lacets (
Reliure de
l’époque
).
800/1 000 €
T
RAITÉ RARE
,
CONSIDÉRÉ
COMME
LE
PREMIER MANUEL
SCIENTIFIQUE D
’
ENSEIGNEMENT DE
LA CHIMIE
.
Né en Lorraine vers 1550, Jean Béguin s’installa à Paris après avoir obtenu une maîtrise en pharmacie et se lia avec des
médecins célèbres. En 1604, il obtint d’Henri IV l’autorisation d’ouvrir la première école de chimie en France. Dans le
but d’aider ses élèves, il publia, en 1610, sous le titre
Tyrocinium Chymicum
, un manuel où la chimie est présentée sous
l’angle expérimental, dégagée des théories mystiques qui encombraient les traités de l’époque. On lui doit entre autres
la synthèse de l’acétone, opération qu’il décrit dans son livre.
L’ouvrage, très populaire en son temps, connut de multiples éditions au cours du XVII
e
siècle.
Cette édition rouennaise n’est pas citée par Caillet ni Dorbon.
De la bibliothèque du cabbaliste René Philipon (Jean Tabris), avec son ex-libris gravé moderne.
Quelques rousseurs et mouillures (prononcées en fin de volume et de couleur lie-de-vin). Doublure et gardes renouvelées,
lacets modernes.
10 BELOT (Jean). Les Œuvres.
Rouen, Jacques Caillové, 1640.
3 parties en un volume in-8, veau marbré, filet à froid,
dos orné (
Reliure pastiche moderne
).
300/400 €
Caillet, n°3934.
É
DITION ORIGINALE
, ornée d’un portrait sur bois de l’auteur, d’une curieuse figure d’un « squelette anatomique », d’une
planche dépliante de chiromancie et de plusieurs figures dans le texte.
L’ouvrage, très recherché, est dû à Jean Belot, curé de Mil-Mont et
professeur aux sciences divines & célestes
. Il aborde
tout ce qui concerne la chiromancie et la physionomie, contient un traité sur l’art de mémoire de Raymond Lulle, un
autre sur les divinations, les songes et les augures. On y trouve également, en pagination séparée avec une page de titre
particulière, un traité sur les sciences stéganographiques.
Une planche de chiromancie dessinée à la plume ajoutée.
Ex-libris manuscrit d’un étudiant d’Évreux, daté 1808.
Planche dépliante consolidée avec quelques mots refaits à la plume. Fond du titre restauré, galerie de vers à quelques
feuillets, petite tache d’encre dans la marge d’une dizaine de feuillets.
11 BERNARD LE TRÉVISAN. De chymico miraculo, quod Lapidem Philosophiae appellant.
Bâle, Héritiers de Pierre
Perna
[Conrad Waldkirch]
, 1583.
In-8, maroquin vert, triple filet doré, dos lisse orné, roulette intérieure, tranches
dorées (
Reliure de la seconde moitié du XVIII
e
siècle
).
1 500/2 000 €
Ferguson, t. I, p. 222 — pas dans Caillet ni Dorbon.
Édition originale de cette traduction latine commentée du
Livre d’alchimie
de Bernard le Trévisan, célèbre alchimiste
padouan qui vécut au XV
e
siècle et qui affirmait posséder le secret de la Pierre philosophale.
Elle a été établie par Gerhard Dorn, disciple et éditeur de Paracelse, qui l’a accompagnée de l’opuscule de Zecaire sur
la philosophie naturelle des métaux et des
Annotationes
de Nicolas Flamel.
Mouillure sur le titre. Petits travaux de vers à une dizaine de feuillets à la fin du volume, avec parfois perte de lettres ou
de mots (refaits à la plume pour la plupart). Dos passé.
12 [BERNARD LE TRÉVISAN]. Le Texte d’alchymie, et le Songe-verd.
Paris, Laurent d’Houry, 1695.
In-12, basane
granitée, filet à froid, armoiries dorées au centre, dos orné (
Reliure de l’époque
).
300/500 €
Caillet, n°1042. — Ferguson, t. II, p. 433.
T
RÈS
RARE
TRAITÉ
D
’
ALCHIMIE
en partie attribué à Bernard le Trévisan, orné en frontispice d’une figure alchimique
gravée sur bois.
Exemplaire aux armes indéterminées, dont les bandeaux typographiques et les initiales ont été mis en couleurs
postérieurement. Ex-libris manuscrit sur le titre, daté 1717.
Frontispice en fac-similé. Restaurations à la reliure.
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