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Mais le morceau le plus extraordinaire, celui qui a durablement marqué l’histoire de la
musique, est de loin la chute aux enfers de l’avant-dernière scène, avec le chœur des démons,
les trombones, le fantôme du Commendatore poussant Don Giovanni au repentir pendant que
Leporello, terrorisé, se lamente. Nous ne sommes plus dans l’
, cela devient diablement
sérieux, et quasiment toutes les partitions romantiques convoquant démons et merveilles
prennent leur source dans ce moment théâtral et musical. Les œuvres deWeber,Wagner, Berlioz,
Liszt, Mahler – pour ne citer qu’eux – seraient inconcevables sans ces pages tumultueuses qui
enterrent dé�nitivement les scènes d’
situées aux enfers, composées autrefois par Lully,
Gluck,J .C. Bach ou Rameau. Il s’agit tout simplement de l’un des grands moments de la culture
moderne.
Cette première publication complète de l’opéra voit le j our près de dix ans après la mort
prématurée de Mozart en 1791. Friedrich Rochlitz, écrivain et théoricien de Leipzig, e�ectua la
traduction allemande. La partition comporte un appendice présentant des pièces conçues pour
des représentations tardives : le "Mi tradì" de Donna Elvira précédé de son récitatif ;
le "Ho capito" de Masetto ; "Dalla sua pace" chanté par Don Ottavio ; le duo "Per queste tue
manine" entre Leporello et Zerlina ; les parties de trombone pour la scène des enfers.
Toile très légèrement frottée et tachée ; quelques piqûres éparses ; bel exemplaire dans sa
première reliure.
Provenance : Carl Binder (1816-1860), compositeur et directeur d’orchestre, maître de chapelle
à Vienne, avec des annotations au crayon noir et rouge, et sa signature à la page 120 du tome I
précédée de la mention d’une représentation à Pest en 1855.
op era buff a
ombre
Köchel Verzeichnis
n° 527. – Haberkamp, pp. 295-298.
8 000 / 10 000 €