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[GRÉTRY,André Ernest Modeste & MARMONTEL,J ean-François].
Céphale et Procris
, Ballet-Héroique, représenté, pour la Première Fois, par l’Académie-Royale
de Musique, Le Mardi 2 Mai 1775.
.
In-4 de 68 pp. (titre, préface, liste des acteurs, chanteurs et danseurs, livret) : maroquin rouge,
dos à nerfs, compartiments ornés de monogrammes �eurdelisés et couronnés, plats encadrés
de dentelles, �eurs de lys aux angles, armes frappées au centre, gardes et contregardes de tabis
framboise, gardes volantes d’origine, tranches dorées
.
Édition originale.
, ballet chanté de Grétry sur un livret de Marmontel, fut composé en 1773 et révisé
en 1775. La préface, probablement de la plume du librettiste, est une pièce à verser au dossier de
la querelle entre partisans de Gluck et de Piccinni, et plus généralement entre les compositeurs
français et leurs confrères italiens qui se partageaient, à l’époque, la scène de l’Opéra de Paris.
Marmontel, qui écrivait des livrets français pour Piccinni, était au cœur de la polémique mais
essayait visiblement de garder un pied dans chaque camp.
"Le plus beau de tous les Spectacles pour les yeux, de l’aveu de L’Europe entière, est celui de
L’Opéra François, & il sera de même, si on le veut bien, le plus ravissant pour l’oreille. Notre
Poëme Lyrique, tel que le génie de Quinault l’a conçu, est pour la Musique une source de
beautés plus féconde que le Poëme Lyrique Italien, parce qu’en même temps qu’il est susceptible
des mouvements les plus passionnés, des tableaux les plus pathétiques, il oppose à ces couleurs
sombres, des contrastes d’une variété & d’une richesse inépuisable ; au lieu que la Tragédie, dénuée
du merveilleux, & dans son austère simplicité, ne présente presque j amais qu’un fonds triste, & peu
favorable à ce mélange de couleurs, qui fait le charme de la Musique".
Marmontel évoque ensuite Lully, dont l’art, écrit-il "étoit dans l’enfance, tandis que celui de son
Poëte [i.e. Quinault] avoit acquis toute sa force & toute sa maturité"…
Troisième �lle de Victor-Amédée III,
duc de Savoie et roi de Sardaigne, et
d’une infante d’Espagne, Marie-Thérèse
de Savoie (1756-1805) avait épousé en
1773 le comte d’Artois, futur Charles X .
Elle mourut en exil à Graz (Autriche),
laissant deux �ls : le duc d’Angoulême
et le duc de Berry. "Sa bibliothèque,
formée par les soins de Félix Nogaret, son
secrétaire, était une des plus importantes
de l’époque" (Olivier, pl . 2551 : cette
variante de fer n’est pas reproduite).
Autre provenance : Mortimer L. Schi�
(1877-1931), Cat., Second portion, 1938,
n° 1031 (avec son ex-libris).
Paris, Delormel, 1775
(reliure de l’ép oque)
Cép hale et Procris
Bel exemplaire en maroquin du temps aux armes de Marie-Thérèse de Savoie,
comtesse d’Artois.
3 000 / 5 000 €
610
La querelle
des g luckistes
et des
p iccinnistes :
aux armes
de la comtesse
d’Artois