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par Pietro di Piasi le 18 novembre 1491, mais considérablement amélioré dans cette édition
donnée par Bernardino Benali et Matteo di Codecà, a récemment conduit les bibliographes
à remettre en question le millésime 1491 imprimé au colophon (probablement une coquille)
et à proposer à sa place la date du 3 mars 1492.
On trouve à la fin du volume un
Credo
, un
Pater
et un
Ave
imprimés sur deux et trois colonnes
(feuillets L
7
v et L
8
r) dont l'attribution à Dante est fantaisiste.
Exemplaire pourvu de marges respectables, très bien établi et relié par Chambolle-Duru.
Quelques rousseurs et auréoles, éparses et peu prononcées ; des cahiers un peu brunis ; habile
réfection du feuillet a
3
affectant le texte du commentaire, avec reprise de quinze lettres.
Provenance : Louis Lebeuf de Montgermont (attesté par Rahir). – Édouard Rahir (cat. 1931,
n° 281). – Cat. Sotheby's Milan, 9 juin 2009, n° 184.
Brunet, II, 500. – Goff D32. – H 5949 (var.). – CR 5949. – Essling 531. – Sander 2313. – Pell. 4117 (var.). – Coq 180.
– BMC V, 373. – GW 7969. – Rahir (
Bibliothèque
), p. 489. –
Renaissance Dante in Print
(1472-1629), exposition en ligne.
20 000 / 25 000 €
DELLA CASA, Giovanni.
Rime, et prose
.
Venise, Nicolò Bevilacqua, 1558
. In-4 (230 x 75 mm) de (12)-170-(2) pp. :
vélin souple, titre à l'encre au dos, traces d'attaches rouges et vertes.
Édition originale, posthume.
Elle rassemble, outre les compositions en vers de Giovanni della Casa, son célèbre
Galateo, overo
de' costumi
, dialogue platonisant exposant les principes de la bienséance courtisane et l'art de
l'honnête dissimulation.
Issu de la noblesse florentine et protégé par les Farnèse, l'humaniste Giovanni Della Casa
(1503-1556), embrassa la carrière ecclésiastique et accomplit plusieurs missions diplomatiques
pour Paul III. Après la mort du pape en 1549, il perdit sa nonciature et se retira à Nervesa,
près de Trévise, se consacrant entièrement à la poésie et à la rédaction du
Galateo
.
Le recueil, publié par les soins d'Erasmo Gemini de Cesis, ancien secrétaire du poète,
fut interdit par Pie IV : dans une de ses lettres, le poète Bernardo Tasso (le père du Tasse)
se plaignait déjà de la difficulté de s'en procurer un exemplaire.
La parfait courtisan humaniste, en vers et en prose.
"Le contrôle de soi que reflète, dans la vie en société, l'élégante dignité des manières a pour
pendant, dans les
Rime
, un idéal de mesure et de retenue" (Danielle Boillet). Tout en partant de
la leçon offerte par Bembo, Della Casa "réussit à rester à distance du strict modèle pétrarquien,
704
Poésie
et bonnes
manières
à la
Renaissance