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Livres et Manuscrits
RTCURIAL
14 juin 2017 14h. Paris
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Jean GIONO
1895-1970
Églogues
Coutances, P.Q.G., 1931.
Grand in-8 broché, couverture imprimée
rempliée, portefeuille demi-toile
grise.
Édition originale ornée de 4 pointes-
sèches originales d’Hermine David
(frontispice et 3 en-têtes).
Un des 90 exemplaires sur papier vergé
de Montval (n° 57).
Portefeuille légèrement défraîchi.
[On joint, du même auteur :]
L’Écossais, ou la Fin des héros
.
Manosque, aux dépens du Rotary-Club,
1955. In-4 en feuilles, couverture
imprimée, chemise et étui (défraîchis).
Édition originale. Exemplaire sur papier
vélin de Renage (n° 1669) accompagné
d’une correspondance entre Michel
Soukhotine et Georges Martin-Charpenel,
président du Rotary-Club de Manosque
et maître d’œuvre de cette édition
(1960-1963, 8 p. in-4, manuscrites et
dactylographiées ; « J’ai reçu également
entre temps l’Écossais tant convoité
par moi. Je l’ai lu avec délices et,
réellement, ce conte est une merveille.
C’est du meilleur Giono ! »).
Provenance :
Bibliothèque M. Soukhotine (ex-libris
armoriés gravés)
500 - 600 €
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Jean GIONO
1895-1970
Jean le Bleu.- Le Chant du monde.
Les Âmes fortes.
Les Grands Chemins
Paris, Bernard Grasset, Gallimard, 1932,
1934, 1949 et 1951.
Ens. 4 vol. in-12 brochés, couvertures
imprimées.
Éditions originales.
Exemplaires des tirages de tête des
quatre éditions, respectivement : sur
papier vélin d’Arches (n° 23 sur 36),
sur papier vélin pur fil Lafuma-Navarre
(n° 38 sur 75 et n° XXVIII sur 50) et sur
papier vergé de Hollande (n° XIII sur 20,
premier papier).
Quelques petites taches et légers
accrocs aux couvertures, et quelques
rousseurs sur les tranches.
[On joint :]
Une intéressante correspondance
entre Jean Giono et Michel Soukhotine,
comprenant : une lettre autographe
signée de l’écrivain ([Manosque, 18
septembre 1958], enveloppe conservée),
3 lettres dactylographiées signées de sa
secrétaire, Alice Servin (Manosque, 4
mai 1959, 15 mars 1960 et 9 avril 1963) et
8 minutes dactylographiées des lettres
de Michel Soukhotine (15 septembre
1958-5 avril 1963), ainsi que trois
questionnaires dactylographiés sur les
œuvres de Giono complétés par Alice Servin
(février 1963, enveloppe conservée).
Fervent admirateur de Jean Giono, Michel
Soukhotine tente de lui rendre visite :
« En bref, je voudrais vous demander
si un jour je pourrais venir vous voir
dans votre Manosque pour mieux vous
comprendre et pour faire un pèlerinage
de cette Haute Provence que je ne connais
pas et que vous avez si admirablement
décrite » (15 septembre 1958). La réponse
de Giono est enthousiaste : « Venez vous
me comblerez de joie. Oui, le Printemps,
ce serait parfait, et je répondrai à
toutes vos questions. Il serait trop
long de le faire par écrit et j’aurais
peur de ne pas marquer les nuances. Très
amicalement à vous ». Pourtant, malgré
cette entrée en matière prometteuse, la
rencontre doit être ajournée à plusieurs
reprises… et Michel Soukhotine, pour qui
Giono appartient « à la rare catégorie
d’écrivains qui, comme Tolstoï, ont
toute leur vie cherché la vérité » doit
se résoudre, trois ans plus tard et
quelques mois avant sa mort, à adresser
à l’écrivain un questionnaire sur ses
œuvres et les éditions de celles-ci,
en attendant toujours l’entrevue tant
espérée qui n’eut jamais lieu… Pour Michel
Soukhotine, le chef-d’œuvre de Jean
Giono était
Jean le Bleu
« qui contient
des pages d’anthologie que les gosses
apprendront par cœur d’ici cent ans,
à moins que le monde ne se suicide
d’ici là ».
1 600 - 2 000 €
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