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BEAUX-ARTS
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PAUL DURAND-RUEL (1831-1922)
Réunion de 15 lettres autographes signées à
Claude Monet
Paris, mai-décembre 1882
Ens. 23 p. sur 13 f. in-8 (20,8 x 13,5 cm) et 1 double f. in-12
(17,8 x 11,3 cm)
5 000 / 7 000 €
Réunion de 15 lettres autographes signées à Claude Monet.
Les deux hommes se rencontrent en 1871 à Londres où Monet,
Daubigny et Pissarro se sont réfugiés pour fuir la Commune et la
guerre franco-prussienne. Il les expose dans l’une des succursales
de sa galerie.
Dans ses lettres, Durand-Ruel engage Monet à travailler : « Malgré
vos maladies, vous devez avoir travaillé un peu […] Tachez de
m’étonner avec une multitude de chefs-d’œuvre. » Il tente de
soulager les difficultés financières du peintre : « Voici 700 frs en
billet de banque & demain, je vous enverrai encore 1500 francs, ce
qui fera ensemble ce que vous m’avez demandé. »
Durand-Ruel se montre bienveillant et attentionné envers le
peintre lorsque celui-ci est frustré par les obstacles : « Je voudrais
vous envoyer aussi du beau temps ou au moins du courage pour
surmonter les mille difficultés que vous rencontrez à chaque pas.
[…] Vous voyez bien qu’il y a une force indépendante de vous et
que votre art, votre talent, vos efforts n’en sont pas diminués. »
Cette correspondance montre l’affectueuse sollicitation de
Durand-Ruel pour l’un de ses artistes favoris ainsi que les
différentes manières qu’il trouva pour le soutenir dans sa création
[On joint :]
- 3 lettres signées Ch. Casburn et M. Marriott, comptables de
Durand-Ruel ; Paris, octobre 1882, 3 p. sur 3 doubles f. in-8
Provenance :
- Vente Artcurial, Paris, 13 décembre 2006, lot 60
Taches
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PAUL DURAND-RUEL (1831-1922)
Réunion de 10 lettres autographes signées à Claude Monet
Paris, janvier-avril 1884
Ens. 19 p. sur 9 f. et doubles f. in-8 et in-12 (dimensions
diverses)
3 000 / 5 000 €
Réunion de 10 lettres autographes signées à Claude Monet
alors qu’il est en voyage dans le sud de la France et en Italie, à
Bordighera et Menton.
Durand-Ruel se montre généreux pour aider le peintre, il lui
envoie régulièrement, à lui ou à sa compagne Alice Hoschedé,
une somme d’argent pour soulager leurs maux financiers : « […] je
vous enverrai de suite au moins un billet de 300 francs. J’enverrai
aussi 300 francs à Madame Hoschedé. » Et ce, malgré ses propres
difficultés : « Nous passons en ce moment une crise terrible et il
faut se donner bien du mal pour résister. »
En effet, si Durand-Ruel soutient l’avant-garde de la peinture de
son époque, le succès commercial n’est pas toujours au rendez-
vous : « Je compte sur votre tableau […] J’en ai besoin pour monter
la tête à deux personnes que je cherche à chauffer pour mon
affaire. C’est toujours très difficile, ayant mes honorables confrères
contre moi. Ils vont tous dire que je n’ai pas le sens commun
de payer ces tableaux aussi cher […] » Quelques mois plus tard,
Durand-Ruel expose ses artistes pour la première fois à New York,
créant de nouveaux débouchés pour leurs œuvres.
[On joint :]
- 1 lettre autographe signée de Durand-Ruel à Alice Hoschedé ;
Paris, 26 janvier 1884, 1 p. sur 1 double f. in-8
- 5 lettres signées de Ch. Casburn à Alice Hoschedé ; Paris,
janvier-mars 1884, 5 p. sur 5 f. et doubles f. in-8
- 1 lettre signé Joseph Durand-Ruel (fils de Paul) ; [s.l.], 16 janvier
1884, 1 p. sur 1 double f. in-8
Provenance :
- Vente Artcurial, Paris, 13 décembre 2006, lot 67
Quelques taches, traces de pliure
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