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87

BEAUX-ARTS

330

PAUL DURAND-RUEL (1831-1922)

Réunion de 15 lettres autographes signées à

Claude Monet

Paris, mai-décembre 1882

Ens. 23 p. sur 13 f. in-8 (20,8 x 13,5 cm) et 1 double f. in-12

(17,8 x 11,3 cm)

5 000 / 7 000 €

Réunion de 15 lettres autographes signées à Claude Monet.

Les deux hommes se rencontrent en 1871 à Londres où Monet,

Daubigny et Pissarro se sont réfugiés pour fuir la Commune et la

guerre franco-prussienne. Il les expose dans l’une des succursales

de sa galerie.

Dans ses lettres, Durand-Ruel engage Monet à travailler : « Malgré

vos maladies, vous devez avoir travaillé un peu […] Tachez de

m’étonner avec une multitude de chefs-d’œuvre. » Il tente de

soulager les difficultés financières du peintre : « Voici 700 frs en

billet de banque & demain, je vous enverrai encore 1500 francs, ce

qui fera ensemble ce que vous m’avez demandé. »

Durand-Ruel se montre bienveillant et attentionné envers le

peintre lorsque celui-ci est frustré par les obstacles : « Je voudrais

vous envoyer aussi du beau temps ou au moins du courage pour

surmonter les mille difficultés que vous rencontrez à chaque pas.

[…] Vous voyez bien qu’il y a une force indépendante de vous et

que votre art, votre talent, vos efforts n’en sont pas diminués. »

Cette correspondance montre l’affectueuse sollicitation de

Durand-Ruel pour l’un de ses artistes favoris ainsi que les

différentes manières qu’il trouva pour le soutenir dans sa création

[On joint :]

- 3 lettres signées Ch. Casburn et M. Marriott, comptables de

Durand-Ruel ; Paris, octobre 1882, 3 p. sur 3 doubles f. in-8

Provenance :

- Vente Artcurial, Paris, 13 décembre 2006, lot 60

Taches

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PAUL DURAND-RUEL (1831-1922)

Réunion de 10 lettres autographes signées à Claude Monet

Paris, janvier-avril 1884

Ens. 19 p. sur 9 f. et doubles f. in-8 et in-12 (dimensions

diverses)

3 000 / 5 000 €

Réunion de 10 lettres autographes signées à Claude Monet

alors qu’il est en voyage dans le sud de la France et en Italie, à

Bordighera et Menton.

Durand-Ruel se montre généreux pour aider le peintre, il lui

envoie régulièrement, à lui ou à sa compagne Alice Hoschedé,

une somme d’argent pour soulager leurs maux financiers : « […] je

vous enverrai de suite au moins un billet de 300 francs. J’enverrai

aussi 300 francs à Madame Hoschedé. » Et ce, malgré ses propres

difficultés : « Nous passons en ce moment une crise terrible et il

faut se donner bien du mal pour résister. »

En effet, si Durand-Ruel soutient l’avant-garde de la peinture de

son époque, le succès commercial n’est pas toujours au rendez-

vous : « Je compte sur votre tableau […] J’en ai besoin pour monter

la tête à deux personnes que je cherche à chauffer pour mon

affaire. C’est toujours très difficile, ayant mes honorables confrères

contre moi. Ils vont tous dire que je n’ai pas le sens commun

de payer ces tableaux aussi cher […] » Quelques mois plus tard,

Durand-Ruel expose ses artistes pour la première fois à New York,

créant de nouveaux débouchés pour leurs œuvres.

[On joint :]

- 1 lettre autographe signée de Durand-Ruel à Alice Hoschedé ;

Paris, 26 janvier 1884, 1 p. sur 1 double f. in-8

- 5 lettres signées de Ch. Casburn à Alice Hoschedé ; Paris,

janvier-mars 1884, 5 p. sur 5 f. et doubles f. in-8

- 1 lettre signé Joseph Durand-Ruel (fils de Paul) ; [s.l.], 16 janvier

1884, 1 p. sur 1 double f. in-8

Provenance :

- Vente Artcurial, Paris, 13 décembre 2006, lot 67

Quelques taches, traces de pliure

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