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Dans cette vente, il y a une heureuse corrélation entre le Théâtre,
le Cinéma et la Chanson.
Ainsi, la pièce de Victor Hugo
Ruy Blas
inspirera le film
La Folie
des grandeurs.
Jean- Luc Godard adaptera Le Mépris d’Alberto Moravia,
Orson Welles
Le Procès
de Kaa.
Sarah Bernhardt n’a peut-être pas entendu, lors d’une première,
après l’amputation d’une jambe, le bon mot féroce d’Ernest la
Jeunesse, compagnon de beuverie d’Alfred Jarry qui lui dédicacera
Ubu Roi
.
Jacques Prévert, scénariste du célèbre
Quai des Brumes
, écrira
la non moins célèbre chanson
Les Feuilles mortes
pour un autre
film de Marcel Carné.
Comme Alfred Hitchcock pour
le Grand Alibi
, Prévert dessinera les
planches préparatoires du scénario d’
Une Partie de Campagne
.
Topaze,
chef d’œuvre de Marcel Pagnol et
César
seront, après un
triomphe théâtral, adaptés au Cinéma, tout comme
Zazie dans le
métro
et
Le Dimanche de la Vie
de Raymond Queneau.
Jean Cocteau, le parent terrible du Théâtre se passionnera pour
le Cinématographe.
Boris Vian en connaisseur n’épargnera pas le monde de la Chanson
(En avant la Zizique)
ni du Spectacle
(Le Dernier des Métiers)
.
Il sera l’un des premiers, avec Henri Salvador, à parodier le rock
and roll ...
Fais-moi mal Johnny !
Le blues était né quelques dizaines d’années plus tôt des mains
de W. C. Handy.
Bien sûr, Vian aurait salué
Amsterdam, Ces gens-là
, le génie
exalté de Jacques Brel.
Serge Gainsbourg, grand admirateur de Boris Vian, n’aurait pas
échappé à son oreille.
« La Chanson est un Art mineur », armait Gainsbourg.
Claude Nougaro ajouta : « Oui, mais de fond ».
Je t’aime moi non plus.
Claude Oterelo
THÉÂTRE,
CHANSON, CINÉMA
CATALOGUE N° 12