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Littérature

final, 27 lithographies en couleurs, ayant pour thèmes des étoiles,

fleurs, pétales, fruits, oiseaux, feuilles, ou profils humains, viennent

illuminer et traverser l’expression et la complainte amoureuses: «Je

ris merveilleusement avec toi. Voilà la chance unique.» L’ouvrage est

publié par Engelberts le 21 mars 1963 à Genève, quelques mois avant

la mort de Braque » (

Dans les pas d’Edwin Engelberts, éditeur des

poètes et peintre de son temps

, Fondation Martin Bodmer, 2016,

dossier pédagogique, page 3).

Le tirage a été limité à 230 exemplaires sur vélin de Rives, signés par

l’auteur et l’artiste. Celui-ci est l’un des 20 de tête accompagnés de

deux suites des lithographies, l’une sur japon nacré, l’autre sur japon

Misumi. Ces exemplaires, ainsi que les 30 suivants, comportent une

des 50 lithographies supplémentaires signées par Chagall, figurant

sur la couverture des suites.

Précieux exemplaire, entièrement monté sur onglets, en reliure de

l’époque de grande qualité exécutée par Georges Leroux. Il a été

exceptionnellement enrichi d’un tirage à part sur vélin d’Arches

de 5 lithographies originales de l’ouvrage, tirées à 75 exemplaires,

numérotées et signées par l’artiste.

Exemplaire parfaitement conservé.

Superbe édition illustrée de 27 lithographies originales en couleurs

de Georges BRAQUE.

Il s’agit de l’ouvrage phare édité par Engelberts. «L’amitié entre Braque

et Char remonte à la fin de la seconde guerre mondiale. Jusque-là,

l’œuvre du poète n’avait pas donné lieu à de grands livres illustrés.

L’éditeur joue ainsi un rôle décisif dans la mise en œuvre du projet

artistique autour de

Lettera amorosa

, qui se trouve être le recueil favori

de Braque, parmi la production poétique de Char. L’élaboration de

l’ouvrage est laborieuse et s’étend sur plusieurs années. Six maquettes

voient le jour, représentatives du travail assidu et exigent de ses acteurs.

L’engouement du peintre est tel qu’il s’y consacre durant plusieurs

années. Il travaille à de nombreuses reprises ses illustrations, qu’il

effectue au sein de son atelier afin de retranscrire son imaginaire du

texte et l’émotion qu’il suscite. Il ne s’agit donc pas de procéder à

une illustration mais d’établir une proposition artistique et sensible,

une forme de poésie picturale. Char, quant à lui, se montre très

rigoureux dans la sélection du papier, dans le choix des caractères

utilisés et dans la mise en page. Il définit la disposition et les espaces

dédiés à l’intervention de Braque. En outre, il effectue des lectures

commentées du texte, en présence de l’artiste et de l’éditeur. Au