91
77 BERNARD (Pierre-Joseph), dit GENTIL-BERNARD. Œuvres.
Paris, Mame, 1810.
In-18 (135 x 82 mm), bradel
cartonnage vernissé, décor de marbrures noires et vertes, let gras doré en encadrement, dos lisse à motif noir sur
fond doré, tranches dorées (
Reliure de l’époque
)
.
2 000 / 3 000
Quatrième tirage de cette édition stéréotype réalisé selon la technique d’Herhan.
La stéréotypie est un procédé d’imprimerie peu onéreux, imaginé en décembre
1797
presque simultanément par
l’imprimeur et fondeur Louis-Etienne Herhan (
1768
-
1855
) et les frères Didot.
T
,
«
M »,
’
.
Utilisé par les artisans en meubles et objets d’art du XVIII
e
siècle, ce procédé ne fut étendu à la reliure que de façon
occasionnelle, surtout dans les toutes premières années du XIX
e
siècle où on l’employa pour décorer de nombreuses
petites éditions stéréotypes. Après avoir d’abord été décrit par Gruel, ce type de reliures au vernis a fait l’objet d’un
premier inventaire par Albert Ehrman, qui n’en connaissait que dix-huit spécimens.
Certaines de ces reliures comportent parfois un timbre sec circulaire et une étiquette du Brevet d’invention apportant
ces précisions :
Reliures au vernis sans odeur établies au Grand Chatelet, Quai de la Mégisserie, vis à vis le Quai aux
Fleurs
. Comme souvent, on trouve le timbre sec mais non l’étiquette dans le présent volume.
Cité par Paul Culot sous le numéro
PC 20
, l’exemplaire a guré dans
Musea Nostra
(Gand,
1996
, p.
69
, ill.) et dans
Une
vie, une collection
(Bruxelles,
2008
, n°
61
, ill.).
Charnières légèrement frottées.
A. Ehrman, « Les reliures vernis sans odeur, autrement dit “Vernis Martin” », The Book Collector, XIV, 1965, pp. 523-527.
Culot, Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, n°185, ill. pl. V et XI – Culot, Le Décor néo-classique,
pp. 159-161, n. 2.