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2 MARULLE (Michel). Epigrammata et Hymni.
Paris, ChrestienWechel, 1529.
In-8 (161 x 98 mm), maroquin fauve
marbré, décor d’entrelacs de listels au let doré, titre au centre du premier plat, devise .
. au
second, dos orné de eurons aldins dorés, tranches dorées, boîte en toile moderne (
Reliure pastiche
)
.
3 000 / 4 000
B
de ce recueil de poèmes latins de Michel Marulle, faite sur celle de Matthias Schürer
(Strasbourg,
1509
), dont elle reprend l’épître au lecteur de Beatus Rhenanus.
Le volume, imprimé en italiques, est orné d’un bel encadrement gravé sur bois au titre, de la marque de l’imprimeur au
verso du dernier feuillet et de jolies lettrines historiées.
Homme de guerre et poète, né à Constantinople l’année où la ville tombait aux mains des Turcs, Michael Tarchianota
(
1453
-
1500
), dit Michele Marullo en italien et Michel Marulle en français, se t connaître à Florence par ses élégies
latines et rejoignit le cercle de Laurent de Médicis. Ses épigrammes parurent en
1493
et les quatre livres de ses hymnes
en
1489
-
1492
.
E
J G (mention manuscrite
Io. Grolierii et amicorum
au f.
84
), enrichi d’annotations manuscrites
d’une main du XVI
e
siècle.
Des bibliothèques Louis de Monmerqué (vente à Paris,
12
mai
1851
, lot
613
) ; Nicolas Yéméniz (ex-libris, vente à Paris,
9
mai
1867
, lot
1513
) ; vente organisée par le libraire René Fonteyn (Louvain, le
30
avril
1929
, lot
183
) ; Jean Peeters-
Fontainas (ex-libris).
Michel Wittock a retracé l’histoire de ce « G
,
’
» dans un article
de
1975
. Ce mince volume, qui provient indubitablement de la première bibliothèque française de Jean Grolier, formée
entre son retour en France, en
1519
, et sa vente forcée, en
1536
, a été relié par un propriétaire postérieur avec deux
autres ouvrages :
Volantillæ
d’Hilaire Courtois (Paris,
1533
) et
Ludorum libri
de Hubert Sussaneau (Paris,
1538
) ; c’est
ainsi qu’il est décrit dans les ventes Monmerqué et Yéméniz. La vente de
1929
, à Louvain, le décrit en revanche tel
qu’il se présente aujourd’hui : relié seul dans une jolie reliure à entrelacs, que René Fonteyn considérait à tort comme
du XVI
e
siècle. Il s’agit, en fait, d’un excellent pastiche moderne des reliures faites pour Grolier, lequel pourrait, selon
Michel Wittock, être l’œuvre de Gruel ou bien de Hagué.
Le volume est présenté dans
Une vie, une collection
(Bruxelles,
2008
, n°
2
, ill.).
Moreau, III, n°1841 – Adams, T-144 – Brunet, III, 1512.
Le Roux de Lincy, n°180 – Pas dans G. Austin, The Library of Jean Grolier, New York, 1971, mais dans G. Austin, « The Library of
Jean Grolier: a Few Additions », Festschrift Otto Schäfer, Stuttgart, 1987, pp. 437-450, n°334.1 – Michel Wittock, « Un Grolier
retrouvé, après plus d’un siècle de disparition », Le Livre & l’Estampe, XXV, 1979, n°97-98, pp. 7-18.