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290 DÉCADENT (Le). 1
ère
série.
Paris, A. Baju
[puis]
L. Vanier, avril-décembre 1886.
34 numéros en un volume
in-folio, demi-basane verte, dos lisse orné (
Reliure de l’époque
). – Le Décadent. 2
e
série.
Paris, L. Vanier, décembre
1887-mai 1889.
35 numéros en 2 volumes in-8 et in-12, demi-maroquin rouge avec coins, tête dorée, non rogné,
couverture (
Loutrel
)
.
2 000 / 3 000
Collection complète, tirée à petit nombre.
Cette revue, fondée par Anatole Baju, a cessé de paraître pendant les onze premiers mois de l’année
1887
. Cette
interruption semble avoir démobilisé les abonnés lorsque la nouvelle série parut. Elle reçut les contributions d’auteurs
au seuil de la renommée : Verlaine (
24
pièces), Mallarmé (
4
poèmes, dont le
Tombeau d’Edgar Poe
), Rimbaud
(
7
contributions, dont
6
n’ont pas été retenues par les éditeurs de la Pléiade), etc.
Le n°
34
de la première série est en fac-similé.
Exemplaire enrichi de deux lettres autographes signées :
– Une L.A.S. de Verlaine à Anatole Baju. [Paris,
1886
(?)].
2
pages in-
12
. Le poète prévoit de quitter l’hôpital le
31
courant [en
1886
, il quitte l’hôpital Tenon le
2
septembre, Pakenham date cette lettre de décembre
1887
] et sollicite
une occupation : « ...quelque petite chose, emploi ou n’importe quoi. À la rigueur, je tâcherai d’entrer à Laënnec,
hôpital où on soigne les «chroniques» ... ». Il souffre depuis
1885
d’une ankylose du genou gauche consécutive à une
hydarthrose et propose à Maurice du Plessys, par l’intermédiaire de Baju, une excursion au cimetière des Batignolles où
se trouve son caveau de famille. « On prendrait l’omnibus de l’Odéon. On casserait une pure croûte chez un troquet et
on reviendrait assez à temps pour prendre le tramway Cluny-Vitry qui pour
7
sous nous mènerait au cimetière d’Ivry,
commune où est Létinois. Excursion funèbre mais qui à deux serait encore agréable [...]. Avez-vous des nouvelles de
Tailhade ? Et le recueil de sonnets ? ». Il prie encore que l’on demande à Ernest Raynaud de rendre
L’Ève future
(
1886
) et
L’Amour suprême
(
1886
) de Villiers de l’Isle-Adam.
Pakenham, « Répertoire de la correspondance datée de Verlaine »,
Revue Verlaine, 3-4, 1996.
– Une L.A.S. d’Anatole Baju à Ernest Delahaye. Paris,
6
novembre
1899
.
3
pages et demie in-
8
. Le fondateur du
Décadent
encourage Delahaye à écrire une vie de Verlaine [qui paraîtra : Verlaine, Paris : Messein,
1919
] : « Vous l’avez assez
fréquenté et surtout assez aimé pour le montrer tel que le public doit le connaître. Il importe de détruire les légendes
plus ou moins ridicules et injurieuses qui le représentent comme une espèce de bouffon des lettres... ». Cette lettre
brosse un véritable portrait de Verlaine. « Mais il est une légende que je souhaiterais de voir disparaître : c’est celle qui
consiste à lui attribuer les mœurs que l’on reproche à Socrate... ».
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