8
2 ALBERTUS MAGNUS (Pseudo-).
[Mariale (Laus Virginis sive Quaestiones super « Missus est »)]. Liber de
laudibus gloriosissime Dei genitricis Marie.
[Bâle, Michael Wenssler, pas après 1474]. In-folio (300 x 219 mm),
190 ff. (a-k
10
l
8
m
2
n-u
10
), impression à longue ligne, 34 lignes, peau de truie sur ais de bois, décor à froid ( lets et
fers gurés : lis, roses de 3 modules, lion dans un losange, inscription dans un phylactère), dos à 3 nerfs, parties
métalliques (agrafes et contre-agrafes) des fermoirs conservées, titre manuscrit à l’encre sur la tranche de gouttière
et en haut du plat supérieur, tranches teintées en jaune (
Reliure de l’époque
)
.
4 000 / 5 000
ÉDITION DONNÉE PAR WENSSLER À BÂLE, L’UNE DES DEUX ÉDITIONS SUIVANT L’ÉDITION PRINCEPS.
Elle est non datée mais l’exemplaire de Buxheim a reçu une date de rubrication de Jac. Farer de
1474
. Trois éditions
contemporaines, non datées mais toutes de
1473
à
1474
, se disputent la primauté de ce texte anonyme (autrichien ?)
du milieu du XIII
e
siècle traitant des vertus spirituelles et corporelles de la Vierge Marie, faussement attribué ici,
comme dans la plupart des manuscrits, à Albert le Grand. Notre édition est la seconde (selon GW) ou la troisième (selon
le catalogue de la Bibliothèque nationale) – la première étant celle d’Ulrich Zell à Cologne.
Michael Wenssler, originaire de Strasbourg, figure parmi les plus illustres pionniers de la typographie bâloise. À Bâle,
il imprima de
1472
à
1491
plus de
100
incunables, écrits théologiques et canoniques, mais aussi ouvrages liturgiques
destinés à des diocèses allemands. Ayant fait faillite en
1491
, il s’enfuit en France où il exerça son activité d’imprimeur
à Cluny et Mâcon, puis à Lyon. En
1499
, il était de retour à Bâle.
Initiales, capitales et têtes de chapitre rubriquées en rouge avec de très nombreuses et décoratives hastes descendant
dans les marges. Signature des cahiers en chiffres arabes à la pointe sèche dans la marge inférieure (à noter qu’elle
réunit les cahiers l
8
et m
2
en un seul). Collation différente de celle de GW, mais bien conforme à celle de BMC et du
CIBN, complet du dernier f. blanc. Variante au f. [a]
6
, ligne
1
(« necce ») comme dans l’exemplaire de la British Library.
BEL EXEMPLAIRE, EN RELIURE GERMANIQUE DE L’ÉPOQUE.
Acquis par Maurice Burrus chez Gumuchian en
1934
(extrait du catalogue collé au contreplat supérieur).
Premier cahier légèrement déboîté avec petite déchirure du papier au niveau des coutures, petit travail de vers suivant
le rempli de la reliure au premier et au dernier feuillet, petit trou de vers dans la marge inférieure des
4
feuillets suivant
le titre. La peinture des tranches a un peu débordé sur quelques feuillets (premier cahier, ff. c
5
, g
5
à g
8
, i
6
, p
7
). Gardes
renouvelées, petit choc au plat supérieur, griffures sur les plats.
ISTC, ia00273000 – HC, 462* – GW, 679 – BMC, III, 721 – Zehnacker, 76 – CIBN, A-150 – BSB-Ink, A-187 – Goff, A-273 – A. Fries,
Die unter dem Namen des Albertus Magnus überlieferten mariologischen Schriften (1954), pp. 5-80, 130-131 – A. Kolping, « Zur
Frage der Textgeschichte, Herkunft und Entstehungszeit der anonymen «Laus Virginis» (hisher «Mariale») Alberts des Grossen »,
dans Recherches de théologie ancienne et médiévale, 25 (1958), pp. 285-328.