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Livres des XV
e
et XVI
e
siècles
1 APULÉE. De l’Ane dore, XI livres.
Paris, Claude Micard, 1584.
In-16, maroquin rouge, grand fleuron doré au centre
des plats, bordure intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure (
Chambolle-Duru
)
.
200 / 300
Très rare édition de la traduction française de Jean Louveau, publiée originellement en
1553
. Elle renferme trente-
deux huitains traduits de l’italien par Jean Maugin, dit le Petit Angevin.
Un encadrement gravé sur le titre et une suite de trente et une vignettes gravées sur bois, aussi naïves que charmantes,
illustrent l’ouvrage. C’est à tort, selon Brun, que la suite a été attribuée à Bernard Salomon.
Bel exemplaire bien établi par Chambolle-Duru.
Brunet, I, 367 – Brun, 113.
2 ARISTOTE. Les Politiques, esquelles est monstree la science de gouverner le genre humain en toutes especes d’estats
publiques.
Paris, Michel de Vascosan, 1576.
In-folio, veau marbré, double filet doré, dos orné, tranches dorées (
Reliure
du XVIII
e
siècle
)
.
200 / 300
Seconde édition de cette traduction des sept premiers livres de la
Politique
d’Aristote, due à Louis Le Roy. Elle a paru
originellement en
1568
. Son commentaire est particulièrement estimé.
Reliure usagée et restaurée, pièce de titre renouvelée. Rousseurs et piqûres.
Brunet, I, 469 – Adams, A-1921.
3 BAÏF (Jean-Antoine de). Les Jeux.
Paris, Lucas Breyer, 1573.
In-8, maroquin vert janséniste, dentelle intérieure
dorée, tranches dorées (
Reliure du début du XX
e
siècle
)
.
800 / 1 000
Édition originale.
Dédié à François de Valois, duc d’Alençon puis d’Anjou, ce recueil de Jean-Antoine de Baïf (
1532
-
1589
), ami de Ronsard
et membre de la Pléiade, rassemble trente-quatre poèmes, trois pièces de théâtre, formant tout ce qui subsiste de la
production dramatique de l’auteur, et les
Devis des dieux
, neuf petits dialogues imités de Lucien.
Une partie du tirage a été inséré la même année dans la première édition collective des
Œuvres en rimes
de Baïf. Comme
le plus souvent, la date d’impression de
1572
a été modifiée en
1573
par l’adjonction d’un « I » final.
De la bibliothèque Maurice Desgeorge, médecin et collectionneur lyonnais, avec ex-libris.
Mouillures aux premiers feuillets.
Tchemerzine, I, 265 – Barbier-Mueller, III, n°60 – Picot-Rothschild, n°684 – Le Petit, 87.
4 [BARA (Jerôme de)]. Le Blason des armoiries, auquel est monstree la maniere de laquelle les Anciens & Modernes
ont usé en icelles.
Lyon, Barthélémy Vincent, 1581.
Petit in-folio, vélin souple (
Reliure de l’époque
)
.
600 / 800
Seconde édition en partie originale de ce célèbre traité didactique, illustré de nombreux blasons dans le texte,
de lettrines et de culs-de-lampe gravés sur bois.
Le Blason des armoiries
demeure le meilleur traité d’héraldique du XVI
e
siècle ; il ne sera remplacé, après plusieurs
réimpressions, que par celui de Louvan Geliot.
L’auteur était un peintre-verrier réfugié à Genève, qui a sans doute dessiné lui-même les blasons illustrant l’ouvrage.
Cartier en attribuait la gravure à Pierre Eskrich, dit
Pierre Vase
.
Bel exemplaire dans lequel tous les blasons ont été rehaussés de couleurs vives.
Saffroy, n°2066.