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79 [DESCARTES (René)]. Discours de la méthode pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences.
Plus la Dioptrique, les Météores et la Géométrie, qui sont des essais de cette méthode.
Leyde, Jan Maire, 1637.
In-4,
vélin rigide à recouvrements, filet doré en encadrement, dos lisse orné de filets dorés, tranches lisses (
Reliure de
l’époque
)
.
30 000 / 40 000
Édition originale très rare et très recherchée de ce texte fondamental pour l’histoire de la pensée, la philosophie
et la science modernes.
Cette œuvre majeure, composée en français afin d’être intelligible au plus grand nombre, marque une étape considérable
dans la progression de la pensée occidentale au XVII
e
siècle. Par sa foi en l’unité de la science, en son ordre logique et
en son pouvoir, elle annonce l’âge des Lumières et son bréviaire, l’
Encyclopédie
.
« Sait-on jamais, écrit Yves Peyré, quand devant soi se déchire, et décisivement, le ciel de la pensée pour aussitôt se
recomposer en une lumière jamais vue ? C’est d’un tel irrémédiable fondateur d’une nouvelle vision du monde que
sont appelés à prendre mesure les quelques hommes entre les mains desquels vient à tomber en cette année
1637
le
volume qui nous est parvenu sous le modeste intitulé de
Discours de la Méthode
. »
Éditions originales de la
D
ioptrique
, des
M
étéores
et de la
G
éométrie
: « the birth of analytical or co-ordinate
geometry » (Horblit), imprimés sous pagination séparée à la suite du Discours de la méthode. Ces trois traités scientifiques
renferment d’importantes observations en optique et marquent la naissance de la géométrie analytique. Ils sont illustrés
de nombreuses figures géométriques et diagrammes dans le texte, gravés sur bois.
Après la condamnation de Galilée en
1633
, Descartes avait pris la résolution de ne publier aucun ouvrage de son vivant.
Mais, devant l’insistance de ses proches et correspondants, il se résolut finalement à faire imprimer le fruit de ses
recherches, en Hollande, où son aspiration à la solitude l’avait conduit. Après avoir songé à confier son ouvrage aux
Elzevier, puis à un imprimeur parisien, il finit par traiter avec le libraire-imprimeur Jean Maire, établi à Leyde, moyennant
la rémunération de deux cents exemplaires d’auteur.
Exemplaire en vélin à recouvrements de l’époque, relié probablement en Hollande.
Signature de l’époque sur le titre :
L. Potain
(?).
Corps d’ouvrage dérelié, vélin un peu gauchi et taché. Marge latérale des
17
ff. finaux rongée par une mouillure, sans
atteinte au texte ; pâle mouillure sans gravité en pied de quelques feuillets.
Guibert, pp. 14-16, n°1 – Picot-Rothschild, I, n°129 – Tchemerzine, II, 776 – Horblit, n°24 – Dibner, n°81 – PMM, n°129 – En français
dans le texte, n°90.
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