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72

les collections aristophil

977

LOUŸS PIERRE 1870 1925

Les Paraphrases,

notes autographes, circa 1896.

1 000 / 1 200 €

Projets de paraphrases poétiques de WAGNER, BEETHOVEN,

BERLIOZ.

Notes de lecture sur le cas Wagner, de NIETZSCHE (1888) « Problème

de Wagner : problème de la rédemption, problème vénérable. Il y

a toujours dans son opéra quelqu’un qui a besoin d’être sauvé. Il

multiplie ce leitmotiv avec richesse. » […]

Notes et remarques sur des œuvres de Beethoven, Berlioz, Wagner

sous des chemises orangées titrées par lui.

Les notes portent sur le prélude de Tristan et Yseult, le Duo de la

Nuit, le prélude de Lohengrin avec fragment de chronique musicale,

la marche du Crépuscule des Dieux, l’invocation à la nature de Ber-

lioz, l’adagio de la Sonate en ut dièze mineur et la Symphonie en ut

mineur de Beethoven.

L’on joint quatre feuillets d’agenda personnel pour 1891 et 1896.

(Chemises usagées)

978

LOUŸS PIERRE 1870 1925

4 L.A.S

., Villa Velleda, [1911]; 15 pages in-12.

700 / 800 €

Correspondance adressée à un proche, une lettre est relative à Gabrie-

le d’ANNUNZIO et à la Joconde qui avait été dérobée au Musée du

Louvre le 22 août 1911. D’Annunzio fut soupçonné d’être le voleur.

[…] « Le bruit courait hier à Paris que la Joconde était partie toute

seule et je ne saurais trop approuver le sentiment du dessin que voici.

(Louÿs a découpé et contrecollé sur la lettre un dessin de presse)

Dans le sourire de la Joconde, je n’ai jamais vu aucune énigme, rien

que de la dissimulation. Cette femme-là ne dit rien de tendre ni de

profond, ni d’intéressant. Elle dit : mon mari vient de sortir, et j’ai

envie de répondre qu’est-ce que cela me fait ? Mais s’il est vrai que

la Sainte de l’adultère, après 400 ans de repos ait quitté sa place

éternelle pour aller chez d’Annunzio, c’est la plus belle histoire de

notre temps. »

979

LOUŸS PIERRE 1870 1925

L.A.S.,

Paris, 1906, à Camille ERLANGER

;

4 pages in-8.

400 / 500 €

Lettre amusante

autographe signée de Pierre Louÿs au compositeur

Camille Erlanger qui venait d’adapter Aphrodite à l’opéra-comique :

« J’ai écrit le premier chapitre d’Aphrodite à 21 ans et la première

moitié du livre l’année suivante, puis j’ai renoncé à mon projet, il

s’arrêtait à la fin de votre deuxième tableau. C’est alors que je me

suis mis à écrire les Chansons de Bilitis. Deux ans plus tard Vallette

ayant eu besoin d’un roman pour sa revue, j’ai accepté de lui donner

celui-là. J’ai donc sorti de sa poussière le manuscrit abandonné et

je me suis mis à le recopier pour le corriger d’abord et aussi pour

le grossir un peu. »

« Tinan vint m’avertir que si ma copie n’était pas remise le surlendemain,

elle ne paraitrait pas du tout… Epouvanté, je me mis au travail… Je

m’étais rappelé un chapitre de Michel Strogo ou un reporter anglais

à court de nouvelles, télégraphie toute la Genèse pour conserver sa

place… J’ai copié trois pages de la Bible dans le songe de Démétrios…

Quand j’entends la musique admirable que vous avez écrite sur cette

« fille d’Ierouschalaïm » et sur cette « poussière », rien ne me montre

d’avantage les e ets prodigieux du hasard dans la vie. » […]