![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0152.jpg)
150
les collections aristophil
612
JOYCE JAMES (1882-1941)
Carte autographe signée
à Philippe SOUPAULT
[Évian], 5 juillet1933, en français,
1 page oblong in-8 au dos d’une carte postale illustrée du
Grand Hôtel d’Évian, monogrammée « J.J. ».
1 500 / 2 000 €
James Joyce questionne Philippe Soupault au sujet de la traduction
d’
Anna Livia Plurabelle
: « Est-ce que le 5
ème
couplet va bien gram-
maticalement ? » Il trouve l’hôtel agréable : « Merci du tuyau ». Il
parle de l’article que son ami Frank Bugden doit envoyer à Soupault.
Il partira lundi : « Je fais la cure hélas 1000 fois […] ».
provenance
Ader Nordmann, 21/03/2007
613
LACORDAIRE JEAN-BAPTISTE-HENRI OU HENRI-
DOMINIQUE (1802-1861)
Lettre autographe signée
au comte de FALLOUX
La Quercia, 16 décembre 1839,
2 pages in-4 à l’encre, adresse et marque postale. (Marge
effrangée).
300 / 400 €
Superbe lettre de Lacordaire au jeune publiciste, historien et homme
politique.
Il n’a pu rendre les visites que M. de Falloux lui a faite à Viterbo et
lui écrit avant d’entrer dans la terrible année 1840.
Jean-Baptiste-Henri Lacordaire, en religion le père Henri-Dominique
Lacordaire, religieux dominicain qui a défendu la liberté d’ensei-
gnement dans la France anticléricale du XIX
e
siècle. Défenseur des
libertés de conscience, de presse, et d’association, il ouvre une école
libre à Paris en 1831.
614
LAFORGUE JULES
(1860-1887)
Lettre autographe signée adressée à Théodore
LINDENLAUB, avec dessin original à l’encre
[Berlin, avril 1886], 4 pages in-8
à l’encre
1 000 / 1 500 €
Correspondant des
Débats
à Berlin, le journaliste Théodore Lindenlaub
(1854-1929) s’y lia d’amitié avec Laforgue. De sa correspondance avec
celui-ci, on ne connaît que quatre lettres. Celle-ci est aussi intéres-
sante que spirituelle, car Laforgue y évoque sa nouvelle
Incomprise
(devenue plus tard
Les Deux Pigeons
), qu’il essaya en vain de faire
publier dans la
Revue illustrée
, à laquelle collaborait Lindenlaub,
revenu entretemps se fixer à Paris.
« Je vous envoie (je ne dis pas renvoie) mon Incomprise. Tout y est
changé, il y a un dénouement NOUVEAU et ÉPATANT, rapidement
donné. J’ai élagué des descriptions et serré le dialogue -- avec cela
ça a une page de moins que le premier texte. J’ai allégé les phrases
grosses. Si ça a l’air « écrit par un étranger » je n’y comprends plus
rien – à moins qu’on ne vise par là mes incidentes et mes menues
trouvailles farces. Son correspondant peut la couper en deux, s’il veut,
mais ... j’espère PASSER, sérieusement, au nom de tout ce qu’il y a
de sacré ici-bas, c’est-à-dire au nom de l’Abonné ».
Il songe à quitter l’Allemagne : « Mes projets de fugue s’accen-
tuent. J’ai même un remplaçant qui ne demande qu’à être agréé
... Pas de nouvelles des Ysaÿe [les musiciens]. Tous ces temps-ci
Lewinsky a la visite de ses gds. fabricants de Crefeld, Barmen etc.
les uns après les autres, on dîne au champagne chez Dressel,
et j’en suis. […] Je compte que vous lirez ma nouvelle d’un bout
à l’autre, sans passer une ligne, ne serait-ce que pour votre
gaudissement ».
Dessin original
de Jules Laforgue à la dernière page représentant
un homme de profil, tenant d’une main un caniche en laisse, et de
l’autre, une canne dressée.
Publiée dans
Le Goéland
, avril-mai 1949, et reprise in : Œuvres
complètes,
L’Age d’Homme
, t. II, p. 840-841.
provenance
Renaud Giquello, 20/10/2004
612
614