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pour Montal et le lendemain dimanche retour »…
[15 novembre 1913]
. « Je vous remercie des cinquante mille francs que vous déposez
dans la banque à mon nom. Vous savez que ceci profitera au public, et ceci est le contrecoup final de vos opérations. C’est bien cher ami
pour le public et pour moi »… – Il regrette de n’avoir pu aller chez Fenaille et voir M.
H
erriot
. « Je suis mieux j’ai fait une exposition
que vous connaissez en partie qui est belle de souveraine beauté empruntée aux belles tapisseries chefs-d’œuvre »… – « J’ai un désastre
à l’atelier neige partout. Je reste conjurer le dégât »…
O
n
joint
2 télégrammes de Rodin à Fenaille ; 2 notes autographes de Maurice Fenaille récapitulant ses achats d’œuvres de Rodin de
1897 à 1909 et en 1913 (dont le versement de 50.000 fr. pour des travaux non livrés dont il fait la liste), et une l.a.s. (minute), 26 mars
1917, à propos d’un marbre qui lui appartient retrouvé au « musée Biron ». Plus
une l.a.s. de M
e
Henry
A
ubépin
, acceptant de défendre
les droits de Fenaille à l’occasion de la donation Rodin.
28.
Auguste RODIN
. L.A. à un « cher poëte » ; 1 page in-12.
300/350
Il pensait le voir chez M. F
enaille
. « J’ai reçu les deux mille cinq cent francs en payment du bronze et je suis heureux de vous dire
combien vous m’avez fait plaisir dans votre pensée “de ma sculpture à offrir à un homme que j’admire et qui a bien voulu m’écrire” ».
29. [
Auguste RODIN
]. 7 L.A.S. à Maurice
F
enaille
, 1897-1913.
400/500
Marguerite
J
acob
-B
azin
(2, 1901, à propos de sa gravure du buste de Falguière par Rodin), Julien
L
eclercq
(1898, à propos de l’album
édité par Fenaille des
Dessins de Auguste Rodin
), Auguste
L
epère
(1897, au sujet de la reproduction de dessins de Rodin dans
L’Image
),
Gabriel
M
ourey
(1900, à propos d’un banquet en l’honneur de Rodin), Eugène
P
louchart
(à propos de sa plaquette sur la statue de
Balzac), Fernand
R
oches
(1913, demande de reproduire dans
L’Art décoratif
une œuvre de Camille Claudel, à l’occasion d’un article de
Paul Claudel).
30.
Henri de TOULOUSE-LAUTREC
(1864-1901). L.A.S., Paris jeudi 6 avril [1882], à
sa
grand
-
mère
Gabrielle comtesse
de Toulouse-Lautrec ; 4 pages petit in-8 (sous verre).
6 000/8 000
T
rès
belle
lettre
de
jeunesse
,
alors
qu
’
il
étudie
la
peinture
dans
l
’
atelier
P
rinceteau
et
s
’
apprête
à
entrer
dans
l
’
atelier
de
L
éon
B
onnat
. Cette lettre est en partie
inédite
.
Il ne voulait écrire à sa « Chère Bonne Maman » qu’une fois « définitivement entré dans l’atelier Bonnat », mais « la fermeture de l’atelier
pendant la semaine sainte » a retardé cette entrée. «
P
rinceteau
m’a mené chez
B
onnat
le mardi 26 mars. J’avais apporté deux ou trois
croutes, entre autres
Germaine suçant son doigt
. Le Maître a dévisagé l’auteur et l’ouvrage et m’a dit “Est-ce que vous avez dessiné”. – “Je
ne suis pas venu à Paris pour autre chose”. – Il a repris : “Oui il y a quelque chose comme couleurs en vous mais il vous faudra dessiner,
dessiner”. Sur ce il m’a remis sa carte et un mot pour son massier (le directeur de l’atelier d’élèves) ». Henri
R
achou
,
« un jeune peintre
recommandé par Ferréol et qui est élève de Bonnat », va s’entendre avec le massier, « et lundi j’entre, plus ou moins triomphalement.
Princeteau est de plus en plus aimable, et moi je tâche de me préparer au travail. Car il ne faut pas croire que la peinture soit une
sinécure »... Il est allé avec Princeteau et Louis
P
ascal
« suivre à Chantilly une chasse du duc d’
A
umale
. On n’a rien pris, mais nous
avons joui du coup d’œil et du grand air et quels sujets de peinture !!!! [...] Le grand pas est fait, assez heureusement, il ne reste plus
qu’à bûcher (pardon de l’expression) ». Il embrasse sa « chère bonne maman » et sa tante Joséphine, et signe « Votre respectueux petit fils
H de Toulouse Lautrec ». Il ajoute : « Et papa ?... »
Reproduction page précédente
31.
Henri de TOULOUSE-LAUTREC
. L.A.S. « Henri », 15 mai [vers 1895 ?], à
son
père
le comte Alphonse de
T
oulouse
-
L
autrec
; 1 page et demie in-8 (lég. fentes au pli réparées, traces de papier gommé aux versos).
2 000/2 500
L
ettre
inédite
. Il demande à son « cher père » de lui « renvoyer les tableaux que j’avais envoyés à Albi. On me les réclame et comme
ils ne sont plus à moi je suis en mauvaise posture. Tout va bien »...
Reproduction page précédente
32.
TURQUIE
. 53
dessins
aquarellés
, [fin du XVI
e
siècle] ; 53 feuillets 16 x 11,5 cm provenant d’un album démonté (un
feuillet déchiré dans le haut avec petit manque).
8 000/10 000
T
rès
bel
ensemble
de
dessins
de
costumes
et
de
types
des
T
urcs
.
Dessins à la plume et aquarelle, enluminés, d’un coloris vif et brillant, rehaussés d’or et d’argent, probablement l’œuvre d’un peintre
vénitien qui voyagea en Turquie au temps du Sultan
A
murat
III (1574-1595). Ils portent des légendes en italien d’une élégante écriture.
Deux portent au dos des inscriptions en allemand, dont une note datée de 1595, mais les dessins paraissent un peu plus anciens.
La variété des sujets représentés, et la précision de certains détails vestimentaires montrent avec évidence que l’artiste a séjourné à
Constantinople, où il a pu observer tous ces personnages si pittoresques.
Portraits équestres des Sultans Mahomet « primo Bassa » (Pacha) et d’Amurat III « Imperator di turchi » ; Icoglan ; « Ciaus » (commissaires
royaux) ; Cadilequer ; habit turc pour aller à cheval sous la pluie ; Aga des Eunuques du sérail ; Peicq (laquais du Grand Turc) ; Janissaire
chef des artilleurs ; Janissaire de la garde ; « Solachi » qui marchent à pied devant le Grand Turc ; Azap ou soldat des galères ; Azamoglan,
jeune chrétien destiné à être janissaire ; Atoglan, serviteur des écuries ; prisonnier avec son gardien ; Agemoglan, portant à manger
aux travailleurs ; « Sacha », porteur d’eau dans la ville ; esclave avec son gardien arabe ; Mufti « Papa di turchi » ; porteur de l’Alcoran ;
Derviche ; « Gromaliero », religieux turc pèlerin ; religieux turc vivant dans la solitude avec les bêtes ; autre religieux ; deux religieux,
… / …