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[MANUSCRIT] BOURDON.

Promenades d’un curieux Dans le Quatrième Arrondissement de Paris.

Paris, 1882-1903. —

Manuscrit autographe de plus de 1400 pp. et plus de 150 dessins hors texte in-4 (310x202),

divisé en 8 tomes regroupés en 7 volumes, en feuilles, sous chemise et étui modernes.

4000 / 5000€

Précieux manuscrit inédit relatant 8 promenades historiques au fil des rues et des monuments du 4

e

arrondissement de Paris.

Il est écrit à l’encre brune sur 1415 pages de papier ligné au crayon.

Cette œuvre conséquente a été écrite et illustrée par un certain Bourdon, lauréat de la Société de Topographie, à partir de

mars 1882 jusqu’au 25 août 1898. Elle est divisée en 8 promenades : I.

De la Mairie à l’Hôtel de ville entre la rue de Rivoli et

la Seine.

II.

De l’Hôtel de ville au Châtelet.

III.

De la rue Saint Denis à la rue du Temple

. IV.

Sur le domaine du Temple

. V.

De la

rue vieille du Temple à la Bastille.

VI.

De la Mairie à l’Arsenal.

VII.

Les îles.

VIII.

Notre Dame et ses abords

.

Dans ses descriptions, l’auteur fait preuve d’une grande érudition. Il nous guide à travers les vieilles rues, nous conte l’histoire

des monuments, des personnages, des événements qui ont créé au fil des siècles la petite et la grande histoire de ce presti-

gieux arrondissement. Il nous y promène en toute liberté et pour notre plaisir en rêvant au passé, un passé dont il connaît tous

les mystères et les évolutions architecturales quartier par quartier, rue par rue, pierre par pierre. Il en profite pour dépeindre

avec réalisme la vie à toutes les époques, reconstitue les grandes scènes historiques comme les faits divers les plus insolites,

du Moyen Âge jusqu’à la fin du XIX

e

siècle.

Tour à tour conteur, chroniqueur, mémorialiste, journaliste du quotidien, il nous raconte non seulement avec verve et émo-

tion ce que fut ce Paris disparu mais illustre également son ouvrage de très nombreux dessins. On en compte plus de 150

hors-textes, réalisés à l’encre de Chine ainsi que de nombreux croquis dans le texte et près de 20 plans topographiques en

couleurs. Au coin des rues, ils sont comme pris sur le vif, animés d’une grande richesse de détails ou parfois inspirés de gra-

vures ou d’enluminures célèbres rappelant les péripéties les plus marquantes du cœur de Paris. Il y a reproduit des scènes

de la vie quotidienne, représenté les commerces de l’époque, des scènes historiques, etc. Le dessin qui suit le feuillet 317,

représentant les drapeaux des districts en 1790, est en couleurs.

Ce manuscrit est parfaitement calligraphié et ne comporte pratiquement aucune rature. Il s’agit d’une copie de mise au net

que l’auteur a réalisée en trois temps. En premier lieu il copia le texte et réalisa les dessins dans le texte. Ce premier travail fut

terminé le 25 août 1898. Il ajouta par la suite les dessins hors texte signés et datés pour la majorité des années 1890 puis les

tables ajoutées aux volumes 1, 3, 5 et 7 dans les premières années de 1900. Certains dessins hors texte sont datés des années

1840 et 1860, il semble qu’ils aient été antidatés.

Le texte se termine au feuillet 1413 par ces mots : « J’ai fini ma tâche, quand je la commençai le Quatrième arrondissement

comptait 98,293 habitants sur une surface de 156 hectares 1/2 soit 628 âmes par Hectare ce qui lui donnait droit à deux dé-

putés, la révision des Listes Electorales ne lui en a laissé qu’Un seul aux Elections de cette année le chiffre de la population

est en baisse pourtant la pioche des démolisseurs n’a guère atteint la Contrée qui reste l’une des plus attrayantes pour le

chercheur, le Curieux, là se trouve l’œuf qui couvé par les siècles a donné naissance à une ville de 2.300.000 Habitants. Aus-

si c’est avec regret, presque avec tristesse que

je quitte plume, papier, crayon, et surtout vieux

auteurs, vieux livres ! ils m’ont parfois donné

rude besogne, mais souvent procuré de douces

joies. Ai-je dit tout ce que je voulais dire? peut-

être Oui, l’ai je dit comme j’aurais dû le dire? ah

certes Non ! maintenant que je les vois écrites je

suis loin d’admirer mes phrases mais c’est écrit !

je termine en faisant des Vœux pour l’avenir de

la Ville dont j’ai tant étudié le passé et que j’aime

comme l’aimait Montaigne «mesme avecque ses

tasches mesmes avecque ses Verrues».

Bourdon 25 août 1898. »

Exemplaire parfaitement conservé, por-

tant dans les marges quelques notes au

crayon d’un lecteur du début du XX

e

siècle.

Rousseurs sur les premiers feuillets

.