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(1905-1995)

52

BERNARD DE CLAIRVAUX (S

aint

).

Opuscula divi Bernardi abbatis clarevallensis.

Venise : Simone Bevilacqua, 17 octobre 1495.

— In-8, 158 x 105 : (346 ff.) [sig. A-B

8

a-z

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A-O

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10

] ; car. romains, 30 lignes, et car. goth. sur deux col. de 40 lignes. Veau havane sur ais de bois, plats ornés

d’un décor à froid composé de filets triples droits et obliques et de fers à motifs d’entrelacs en encadrement,

fers en losange formant deux croix jointes par un autre fer en losange au centre, fermoirs en cuir et laiton ciselé,

dos à nerfs orné de filets à froid, tranches lisses (

reliure de l’époque

).

2000 / 3000 €

13990/179

BMC, V, p. 520. - Hain, 2922. - Pellechet, 2157.

Édition incunable des œuvres de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) publiée par le poète et hagiographe Teofoli Bona

(14..-1512), membre bénédictin de l’abbaye de Brescia.

Cette édition suit page à page celle imprimée le 18 mars de cette même année 1495 à Brescia par Angelo et Giacomo

Britannico, à l’exception des deux premiers cahiers qui comprennent ici 16 feuillets alors qu’il y en a 18 dans la précédente.

Elle se compose d’un titre imprimé en lettres gothiques, de 16 feuillets de pièces liminaires imprimées en caractères romains

et comprenant 30 lignes par page, contenant le

Carmen de vita sancti Bernardi

de l’éditeur et la table du livre, suivis de 39

textes de Saint Bernard de Clairvaux, imprimés en caractères gothiques sur deux colonnes de 40 lignes.

Bernard de Clairvaux était un moine bourguignon, un contemplatif donné à l’amour du Christ et de son Église, considéré par

ses contemporains comme un moine-réformateur qui se mêlait de tout, y compris des affaires du pape. Son influence était

telle qu’il passa pour le « père du pape », on le redoutait et on l’adulait à la fois. Se disant « serviteurs des pauvres », il créa

en 1115 l’abbaye de Clairvaux avec quelques compagnons alors envoyés par Étienne Harding (1060?-1134) abbé de l’abbaye

de Cîteaux. Le pape Eugène II lui demanda de prêcher la deuxième croisade en partie entreprise par le roi de France Louis

VII le jeune.

On lui doit de nombreux écrits, le plus souvent de circonstances, comprenant plusieurs sermons, des traités théologiques

et pastoraux, des opuscules moraux ou polémiques, ainsi que des milliers de lettres. Ses écrits sont nourris de nombreux

auteurs classiques tels que Cicéron et Augustin ; il y fait preuve également d’une parfaite connaissance de la Bible. Tous ces

savoirs conjugués à une parfaite maîtrise de l’écriture, lui ont permis d’exposer clairement ses convictions les plus profondes.

Exemplaire absolument complet, conservé dans sa rare reliure originelle vénitienne ornée d’un décor de fers d’entrelacs à

froid. Il est en partie rubriqué en jaune et comporte de nombreuses notes du XVI

e

siècle dans les marges.

Il provient de la collection du marquis de Terzi de Bergame (17..-18..), dont la riche bibliothèque fut dispersée à Paris entre le

11 et le 23 mars 1861.

Reliure restaurée, les coiffes, les charnières, les coins, les bords des plats et les liens de cuir des fermoirs ont été refaits.

Doublures et gardes postérieures. Quelques mouillures dans les marges.

Provenance : Marquis de Terzi de Bergame, avec ex-libris. - Joseph Nève, avec ex-libris. - Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu,

avec ex-libris.