E
nluminures
15
19
[ENLUMINURE]. I
nitiale
« A»
ornée
Fragment d’un antiphonaire ou graduel
Tempera, gouache, encre et or bruni sur parchemin.
Italie, Lombardie (Piacenza ? Milan ?), vers 1490-1500
Dimensions : fragment (H. 203 x L. 125 mm) ; initiale (H. 67 x L. 70 mm)
200 / 300 €
12396/26
Texte : En latin, écriture gothique liturgique. Au verso, « …age… » ; musique notée
carrée sur des portées tracées à l’encre rouge.
État : quelques écaillures à l’or bruni ; au verso, traces de colle.
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[ENLUMINURE]. I
nitiale
« D»
ornée
Feuillet extrait d’un graduel
Tempera, gouache et or bruni sur parchemin
France, Paris (?) vers 1480-1500
Signature « P. Lambert » dans l’or bruni coin supérieur gauche
Dimensions : fragment (H. 403 x L. 340 mm) ; initiale (H. 230 x L. 240 mm)
1500 / 2000 €
12396/57
Cette initiale « D » étonne par sa très grande taille et son décor des plus
soignés. Le décor se compose d’un quadrillage de rinceaux vignetés
sur fond d’or bruni, végétaux, fleurs et fruits, avec des fonds qui se
répondent en quinconce par leur gamme chromatique et leur décor.
Au centre de ce « quadrillage », un grotesque hybride rouge prend son
envol. Cette initiale introduit le Psaume 2 de David. Cette miniature est
agrémentée d’une bordure enluminée animée de feuilles d’acanthes et
de mêmes figures hybrides zoomorphes sur fond réservé. La signature
gravée dans l’or bruni, en haut à gauche de l’initiale, désigne « P. Lambert »
comme l’enlumineur (ou le doreur ?) de cette initiale. Signalons que
cette signature est de toute rareté dans une miniature française. Cette
initiale ornée a été découpée dans un graduel de très grande taille. On
ignore pour l’heure de quel graduel démembré est extrait cette initiale
et sa bordure enluminée. Un certain nombre de fragments offrent des
comparables notamment ceux qui ont été remployés dans un montage
autour d’une Naissance de la Vierge attribuable au Maître de Jacques
de Besançon, artiste parisien (actif entre 1478 et 1500) (Voir Avril et alia,
2011, n°105, pp. 206-208. Paris, musée du Louvre, Cabinet des dessins,
RF 29080 : « L’initiale de la Naissance de la Vierge est à comparer avec
une quinzaine de grandes initiales historiées de facture semblable, toutes
illustrées par le même miniaturiste, et qui ont été découpées dans plusieurs grands livres de choeur ». La note renvoie eaux
fragments conservés à Paris, musée de Cluny, inv. 22714 ; Paris, ENSBA, coll. Mas. 142-149 ; Mas. 153-156). Ce montage
présente notamment dans la bordure supérieure un phylactère déroulé blanc, sur lequel un numéro de foliotation vient
s’inscrire. Dans le fragment proposé ici, un phylactère semblable est inscrit dans la partie supérieure de la bordure. Autre
comparaison possible, le type de décor que l’on trouve dans une initiale E et ses bordures avec un vocabulaire
ornemental connexe.
Texte : en latin, écriture gothique liturgique. Au recto, « Do[mine] dixit ad me filius meus es tu ego hodie genui te » (Psaume
2 : 7) ; au verso, « [Quare fremuerunt gentes et populi] meditati sunt inani[a] (Psaume 2 : 1). Gloria Patri. Prosa. Doxe per
secula. Page 100 [rajout tardif]… ». Notation musicale carrée sur des portées de quatre lignes tracées en rouge.
État : excellent état.
Bibliographie :
Les enluminures du Louvre : Moyen Age et Renaissance : catalogue raisonné,
sous la direction scientifique de
François Avril, Nicole Reynaud et Dominique Cordellier, Paris, Hazan, 2011, n°105, pp. 206-208 et n°117, p. 218.