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du
docteur
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evues
et
publications
satiriques
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169
CHARLIE MENSUEL. J
ournal
plein d
’
humour
et de
bandes dessinées
.
Paris, 1969-1982.
— 60 numéros in-4, agrafés.
40 / 50 €
7493/90
Ce mensuel fut créé en février 1969. Inspiré d’une revue italienne intitulée
Linus,
il fit
une place à la bande dessinée américaine peu connue en France à l’époque, et en
particulier à Peanuts dont le héros Charlie Brown donna le nom au journal. Le rédacteur
en chef était Delfeil de Ton et parmi les collaborateurs figuraient certains membres de
l’équipe d’
Hara-Kiri
, à savoir Wolinski, Reiser, Gébé et Willem.
Il parut deux séries, la première constituée des 152 numéros publiés entre 1969 et
1981, et la seconde, après le rachat par Dargaud, de 45 numéros publiés entre 1982 et
1986.
L’ensemble comporte les numéros 14, 17, 18, 19, 21, 22, 24, 26, 30, 31, 32, 34, 35, 38, 39,
40, 43, 44, 45, 46, 47, 49, 50 (2 exemplaires), 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 63, 64,
66, 68, 69, 71, 72, 74, 77, 80, 82, 83, 84, 85, 86, 96, 103, 108, 109, 110, 112, 113, 114, 115
et 149 de la première série, et le numéro 1 de la nouvelle série.
Exemplaires bien conservés dans l’ensemble. On note par endroits quelques salissures sans gravité et parfois des traces
d’usage.
On joint :
- 2 volumes de la collection
Andy Capp
créée par Reg Smythe :
Si c’est pas pire ça ira !
(1976) -
L’Opéra de l’apéro.
(1981).
- Numéros 5 et 7 d’août et octobre 1969, de
Pogo,
magazine mensuel de bandes dessinées.
170
CAVANNA (F
rançois
). - PINATEL (P
ierre
). - GRAND-JOUAN (L
ucien
).
Ensemble de 3 intéressantes lettres autographes signées adressées au docteur Yves Teste, concernant la cari-
cature.
150 / 200 €
7493/96
CAVANNA (François), écrivain, journaliste et dessinateur humoristique (1923-2014) :
- L.A.S., une page in-4, sur papier à petits carreaux, le 26 mai 2002. Cavanna parle de
L’Assiette au beurre
qu’il connaissait mal
visiblement : « l’“Assiette au Beurre” ne publiait pas de textes. Chaque numéro était un recueil de dessins d’un seul auteur,
sur un thème donné (un dessin par page). Nous avons essayé la formule dans les années 70, encouragés par le succès de
l’“Enragé” de Siné et de Wolinski. Ça n’a pas tenu. Passé l’excitation de 68, le public voulait du nourrissant = beaucoup de
dessins, et des textes ».
PINATEL (Pierre), caricaturiste, créateur de la revue
Le Trait
, né en 1929 :
- L.A.S., 3 pages in-4, Toulon 26 octobre 2020. Yves Teste lui a demandé ce qu’il pensait de la caricature : « En ce qui
concerne la caricature je considère que ce qu’on dessine ou ce qu’on écrit n’a que peu d’importance. Ce qui compte, comme
dans tout art, fut-il mineur, c’est la façon dont on le dessine ou on l’écrit. Pour moi, deux caricaturistes auront surpassé les
autres : SENNEP et CABROL. Dans deux genres totalement différents. Sennep dans le dessin, mais surtout dans l’imagina-
tion. Cabrol, dans le portrait-charge. Sennep de droite. Cabrol de gauche. Dans ma génération, aucun dessinateur, pas même
CABU qui nous aura surpassé tous, n’est arrivé à la Hauteur des deux plus grands cités plus haut. Encore que en ce domaine
c’est à l’amateur à dire…» Il est question dans cette lettre de Raoul Cabrol (1895-1956), considéré comme « le Daumier du
XX
e
siècle », que Churchill considérait d’ailleurs comme « le premier caricaturiste de France ».
- GRAND-JOUAN (Lucien), écrivain, éditeur et journaliste, directeur de la revue
Satirix
, né en 1937 :
L.A.S., une page in-4, sur papier perforé à l’adresse de l’ADAS, « association des amis de Satirix ». Belle lettre sur
Sati-
rix
: « Cher Ami, Satirix enfant de “l’Assiette au Beurre” est née un peu grâce au géant de cette illustre revue, mon copain
Jules Grandjouan qui exprima par la caricature tout ce qu’on pouvait dire sur la démocratie de l’époque ! J’ai donc hypothé-
qué mon petit appartement pour créer Satirix, une folie soutenue par les 4 + grands : SENNEP, EFFEL, DUBOUT et SINÉ. Le
tirage à 110.000 ex et le règlement rapide des messageries a pu sauver financièrement l’aventure !! Par contre, au moment où
j’allais lancer “Humorix” avec Robert Beauvais, la ?? par l’odieux “Messmer” du n° 23 brisa l’élan et le procès gagné contre le
ministre de l’intérieur dura 2 ans. Ils savaient que c’était trop tard pour relancer la machine. Mon seul objet de satisfaction fut
qu’il y a désormais jurisprudence et qu’on ne peut plus mettre en tôle l’éditeur ni le dessinateur ! Grâce à un ami, passionné
de caricatures, nous avons relancé la chose et ferons des numéros désormais spéciaux. »