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ivres anciens
-
littérature
XIX
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& XX
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siècles
HÔTEL DES VENTES DE MONTE-CARLO
143 FRANCE (Anatole). U
ne
L.A.S. datée du 19 septembre 1911, sur une feuille à en-tête de la « Villa de la Côte.
Houlgate (Calvados) » [4 pp. in-12].
200 / 300 €
Dans cette lettre, écrite à l’encre dans les deux sens du papier, Anatole France évoque sa répugnance à envisager une nouvelle guerre : «
Vous
avez raison, cher ami, « une guerre européenne est aujourd’hui la plus imbécile des guerres civiles «. Mais ce n’est pas l’intelligence ni la réflexion qui fait le
sentiment public ; il résulte des mouvements de ces particules sociales que Bismarck appelait les impondérables. Or, ce qui m’effraie, c’est que l’affaire marocaine
est, en ce moment, entre les mains des diplomates qui ne tiennent pas assez compte des impondérables [...] L’Allemagne ne veut pas la guerre [...]
» L’auteur
évoque ensuite la littérature, l’œuvre qu’il vient de terminer (
Les Dieux ont soif
),
La Guerre des anges
qu’il écrit, puis Bussy-Rabutin, Racine et
Euripide.
Voir la reproduction
145 FRANCE (Anatole). U
ne
L. A. S. datée d’un 14 octobre à Messine, sur une feuille à en-tête de «S. Y. Nausicaa »
(4 pp. in-12).
100 / 150 €
L’auteur écrit à sa fille, sa «Bonne petite Suzon chérie », en lui parlant de Messine où il est retenu sur son bateau, ce qui lui permet de
corriger le manuscrit du
Lys rouge
et les épreuves de
L’Anneau d’amétyste
. Il évoque également les péripéties politiques françaises dont il reçoit
un lointain écho.
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