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[LIGNE (Charles-Joseph, prince de)].
Coup d'œil sur Beloeil.
À Beloeil, De l'Imprimerie du P. Charles de —, 1781.
In-8, 3
ff.n.ch.(faux-titre, titre et dédicace à l'abbé de Lille), 150 pp. : broché, couverture muette de papier gris,
entièrement non rogné, boîte-étui de maroquin noisette de Lobstein-Laurenchet.
É
DITION
ORIGINALE
:
DESTINÉE
AUX
INTIMES
,
ELLE
A
ÉTÉ
TIRÉE
À
PETIT
NOMBRE
SUR
LA
PRESSE
PARTICULIÈRE
DU
PRINCE DE
L
IGNE
INSTALLÉE DANS
SON HÔTEL BRUXELLOIS
.
Le texte est contenu dans un encadrement gravé sur bois ; vignette, bandeau et cul-de-lampe ont été également
gravés sur bois. A la fin du volume, grand cul-de-lampe gravé à l'eau-forte.
L’ouvrage est dédié à l’abbé Jacques Delille (1738-1813), dont les
Jardins ou L’Art d’embellir les paysages
avaient
été publiés un an plus tôt. Le prince de Ligne admirait le poète dont il fit ériger un buste dans les jardins de Beloeil.
Vers 1780, le prince de Ligne créa une imprimerie dans sa demeure de Bruxelles et non dans son château de
Belœil comme on l'a longtemps cru. “Le matériel et les presses lui furent fournis par un imprimeur bruxellois,
F. Hayez, dont un parent, François Pion, l’aida dans cette entreprise. L’imprimerie fonctionna jusqu’en 1794 et
fut alors détruite dans la tourmente révolutionnaire. Onze éditions ont été réalisées à Beloeil. […] Ce sont des
recueils de poésies, des mélanges de littérature, des ouvrages militaires, des écrits sur Beloeil et les jardins”
(Bibliothèque de Chantilly,
Imprimeries particulières
).
Les livres, tirés à moins de cent exemplaires, étaient offerts aux amis.
L
E
PRINCE
JARDINIER
.
“Le dernier des hommes d'esprit”, selon le mot de Marc Fumaroli, Charles-Joseph, prince de Ligne (1735-1814) fit
une longue carrière militaire au service de l'Autriche. Ruiné après la Révolution, il se retira à Vienne, où Mme de
Staël vint le trouver.
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