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SONAN (Arthus Biard, sieur de).

Chriserionte de Gaule.

Histoire mémorable, nouvellement &

miraculeusement trouvée en la Terre Saincte.

Lyon, Pour Barthélemy Vincent, 1620.

In-8, 4

ff.n.ch.

, 225 pp. (mal chiffrées : la pagination saute de 192 à 143, et se poursuit jusqu'à 225),

4

ff.n.ch.

: maroquin rouge semi-souple à recouvrement, plats ornés d'un décor à la Du Seuil, dos lisse

orné d'un fer disposé en alternance autour de deux caissons titrés, roulette intérieure, tranches dorées sur

marbrure

(reliure de la fin du XVII

e

siècle).

R

ARE

ÉDITION ORIGINALE DE CE ROMAN DE CHEVALERIE

IMITÉ DU

CYCLE D

'A

MADIS DE

G

AULE

.

Arthus Biard, sieur de Sonan, ami de Marc Papillon de Laphrise, fut l'un des cent gentilshommes de la

Maison du roi. Son

Chrisérionte

emprunte aux thèmes les plus chers de la littérature chevaleresque :

tournois, combats glorieux entre chevaliers, contre des monstres (notamment une bête à trois têtes de

dragons), des géants et des magiciens, îles enchantées, etc.

T

RÈS

JOLI

EXEMPLAIRE

RELIÉ

POUR

UN

DES

C

URIEUX

VERS

1700

EN

MAROQUIN

SOUPLE

ORNÉ

DU

DÉCOR

ARCHAÏSANT DIT DES

“A

NTIQUITÉS GAULOISES

”.

La facture de la reliure est en effet caractéristique d’un groupe de reliures exécutées entre 1695 et 1705

environ pour un même amateur parisien. “Son identité reste à ce jour inconnue bien qu’il ait possédé une

assez importante collection de livres imprimés reliés dans une semblable condition et des manuscrits parfois

très précieux, tel celui de la

Cité de Dieu

qui fut copié en 1375 pour le roi Charles V” (Jean-Marc Chatelain,

Un cabinet d’amateur à la fin du XVIII

e

siècle : le marquis de Méjanes bibliophile,

2006, nº 61.- Conihout

et Ract-Madoux,

Reliures du XVII

e

siècle, chefs-d'œuvre du Musée Condé,

2002, p. 101, à propos des

reliures du groupe dit des

Antiquités gauloises

: “Ce groupe, le plus surprenant et le plus intéressant de la

famille archaïsante, est le fait d'un curieux que nous n'avons pas encore identifié avec certitude. Les reliures,

presque toutes en maroquin rouge, sont souvent souples avec de petits recouvrements. Les plats portent

invariablement un encadrement avec fleurons aux angles, tandis que les dos sont entièrement occupés par

un décor qui peut prendre des formes diverses.”