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RELIURE MOBILE.
Rare spécimen de reliure mobile,
vers 1828.
In-8, demi-basane verte, plats de papier maroquiné vert, dos lisse orné de roulettes dorées avec deux pièces
de titre de couleur rouge coulissantes, non rogné, sangle, cordes à boyaux et boucle de fixation dans le second
contreplat
(reliure de l'époque).
É
TONNANTE RELIURE AMOVIBLE ET EXTENSIBLE
,
BREVETÉE
SOUS LE NOM DE
“
RELIURE MOBILE
”
PAR UN DÉNOMMÉ
M. A
DAM
.
La reliure est constituée de deux plats, l'un
servant d'appui au dos
, l'autre
à retenir les parties mobiles
. Les
feuilles de papier sont tenues par un fil de laiton attaché à l'aide d'une aiguille entre les cordes à boyaux, ces
dernières montées sur une sangle munie d'une boucle qui permet à la fois de faire varier la longueur des cordes
à boyaux et de serrer le dos : ce curieux mécanisme est visible dans le second contreplat, aménagé à cet effet.
Ce spécimen recouvre un ouvrage juridique de A. Decourdemanche,
Code progressif des privilèges et
hypothèques
, publié à Paris en 1828.
À
LA FIN DU VOLUME
SE TROUVENT
2
PROSPECTUS APPORTANT DES
PRÉCISIONS
SUR L
'
INVENTION ET LE
PRIX DE CES
RELIURES MOBILES
SELON
LE
FORMAT CHOISI
(
DE
L
'
IN
-32
À
L
'
IN
-
FOLIO
) :
Le livre n'est pas formé de cahiers, mais de feuilles de quatre pages, accolées l'une à l'autre, pour s'assembler
en un livre, dont toutes les parties se trouvent solidaires, ou se séparent à volonté, sans que rien soit collé, ni
cousu
.
Cette reliure permet d'intercaller
[sic]
ou de supprimer des feuilles à l'infini dans un volume imprimé
ou manuscrit. Selon qu'elle contient beaucoup ou peu de feuilles, le dos se développe ou se resserre dans la
proportion convenable. Les titres sont mobiles et peuvent être remplacés par d'autres, toutes les fois qu'on le
juge convenable. Un livre relié par ce procédé présente toujours le même aspect que les livres ordinaires. Il
est à dos brisé et se tient parfaitement ouvert
.
La grande étiquette portant la mention du brevet est apposée au contreplat supérieur.
800 / 1 200 €
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