31
43.
FLAUBERT (Gustave). L
A
T
ENTATION
DE
SAINT
A
NTOINE
.
Paris, Charpentier et Cie, 1874
. Grand in-8,
demi-maroquin orangé à gros grain avec coins, filet doré, dos orné avec fleur dorée et mosaïquée répétée dans
les entre-nerfs, tête dorée, non rogné (
V. Champs
).
1 200 / 1 800 €
É
DITION ORIGINALE
.
L’origine du livre provient obscurément de la petite enfance de Flaubert, lorsqu’il voyait jouer par des marionnettes l’histoire
du saint et de son cochon à la foire de Rouen. Elle fut ranimée inopinément par la découverte d’un tableau de Brueghel, lors
de son passage à Gênes en 1845. Le thème est une des hantises de l’auteur
(cf.
Gustave Flaubert
, cat. exposition du Centenaire,
Bibliothèque nationale, 1980, p. 104).
U
N DES
75
EXEMPLAIRES
SUR HOLLANDE
, second papier après 12 exemplaires sur chine.
Bel exemplaire, parfaitement relié à l’époque par Victor Champs.
Petit choc à deux coins.
44.
FLAUBERT (Gustave). M
ADAME
B
OVARY
. Mœurs de province.
Paris, Charpentier et Cie, 1876
. In-12, maroquin vert,
dentelle dorée, dos orné aux petits fers, dentelle intérieure, doubles gardes de papier marbré, tranches dorées sur
marbrure, étui (
Petit-Simier
).
600 / 800 €
Édition définitive, suivie des réquisitoire, plaidoirie et jugement du procès intenté à l’auteur devant le tribunal correctionnel de Paris.
Frontispice et 6 figures dessinées et gravées à l’eau-forte par
Émile Boilvin
.
E
XEMPLAIRE
RICHEMENT
RELIÉ À
L
’
ÉPOQUE
. On a ajouté la suite des gravures originales à l’eau-forte d’Émile Boilvin, un fron-
tispice et 6 figures pour l’édition donnée par Lemerre en 1876. On a monté à la fin du volume, sur 5 pages (piqûres), l’article
de Charles Bigot à propos d’une lettre de Gustave Flaubert sur les événements de 1870, paru dans
Le XIX
e
siècle
, du 18 octobre 1882.
E
NVOI AUTOGRAPHE DE
L
’
AUTEUR À
J
ULES
J
ANIN
(1804-1874),
SURNOMMÉ
LE
« P
RINCE DES
CRITIQUES
».
Quelques années plus tôt, Flaubert avait offert un exemplaire sur vélin fort de
Madame Bovary
à Jules Janin, considéré de son
vivant comme l’un des plus influents critiques, avec un envoi tout aussi parlant (
À notre père en lettres
).
On notera que l’histoire d’amour compliquée entre Janin, la marquise de La Carte, et leur ami le comte Demidoff, a inspiré Flaubert
pour l’élaboration de l’épisode de la rupture entre Frédéric et Rosanette dans la troisième partie de
L’Éducation sentimentale
(cf. Marion Schmid, « Jules Janin, Madame de La Carte et le Comte Demidoff (l’appropriation d’une anecdote biographique dans
les scénarios de
L’Éducation sentimentale
) », in
Bulletin Flaubert-Maupassant
, n° 3, pp. 27-40).
L’exemplaire, qui a figuré à la vente Janin (1877, n° 770), est répertorié par Auguste Lambiotte sous le n° 3 dans sa liste des
exemplaires en grand papier de
L’Éducation sentimentale
.
Restauration en bas du faux-titre.
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