Les ex-libris
Marque apposée sur une page de garde d’un livre par le propriétaire de celui-ci. Cette Marque distinctive au début, n’était qu’une simple annotation manuscrite pour en indiquer le propriétaire ( généralement le signe personnel, d’un symbole ) puis est apparu une vignette artistique collée à l’intérieur du livre et portant le nom, les initiales, les armes, la devise et la qualité du bibliophile. A côté de sa fonction simplement utilitaire, l’ex-libris est devenu objet de collection. Certaines vignettes, œuvres de dessinateurs et de graveurs réputés, sont de véritables travaux d’art qui font la joie des collectionneurs. de nos jours, il n’est pas jusqu’au plus modeste amateur de livres qui ne tienne à apposer son cachet personnel aux ouvrages de sa bibliothèque.
Ex-libris début XIXe siècle (1825-1830), de monsieur le Chanoine Jean-Charles Vielle (1766-1857). Professeur de théologie des frères Lamennais (Jean-Marie et Félicité), puis en 1813, Directeur du grand Séminaire de Saint-Brieuc.
Ex-libris de la bibliothèque des frères Edmond et Jules de Goncourt. Gravé par Gavarni (1804-1866), dessinateur et lithographe.
Ex-libris XVIIIe siècle de la famille Le Gonidec de Traissant (Bretagne).
Ex-libris XIXe siècle ( vers 1830) Bibliothèque de l’Evêque de Quimper Monseigneur Jean-Marie de Poulpiquet de Brescanvel (1753-1840). Docteur en Sorbonne. Lors de la révolution il émigre en Angleterre, aumonier auprès des armées lors de l’expédition de Quiberon en juin 1795, où il échappe à la mort en gagnant à la nage une embarcation. Nommé Evêque de Quimper (Finistére) en1824.
Ex-libris manuscrit du Père de Sainte Marhte, historien. Abel Louis de Sainte-Marthe (Paris, 1621 – Saint-Paul-aux-Bois, près de Laon, 1697 ). Ecclésiastique et historiographe français. D’abord avocat au parlement de Paris (1641 ), il entra à l’Oratoire et devint en 1669 le supérieur de la congrégation. Ses sympathies pour le père Quesnel lui valurent d’être exilé à Effiat ; il collabora à une révision de la Gallia christiana et entreprit la rédaction de divers travaux d’histoire ecclésiastique et d’un Orbis christianus, sorte d’encyclopédie de l’architecture chrétienne, restée inachevée. L’ex-libris se trouve sur la page de titre de l’ouvrage « Le capitaine de Ierosme Cataneo ». Lyon, Jean de Tournes, 1574, in.4°. 164 pp avec planche h.t. dépliante.
Ex-libris moderne.
Ex-libris de Pierre Théodore NOËL DU PAYRAT, seigneur de Razat (1761-1832), juriste périgourdin, conseiller du Roi, substitut du procureur général au Parlement de Paris, député de la Dordogne aux États généraux en 1789.
Ex-libris vignette du début XIXe siècle. ( vers 1820 )
Ex-libris XIXe siècle (vers 1830). Bibliothèque du Baron Pierre Pellport (1773-1855). Soldat lors de la levée en masse (1793), il fait les campagnes des Pyrénée Orientales, d’Italie et d’Egypte. Général de Brigade sous l’Empire en 1812.
Ex-libris fin XVIIe. Bibliothèque Barbier de Lescoët et Gouzillon de Kerno. (Bretagne)
Les reliures aux armes
Les reliures aux armes étaient frappés avec des fers spéciaux, sur le, ou les plats, et portent généralement les armoiries de familles nobles ou Princières. Recouvertes de peausseries de maroquin ou veau, ornée de dorures : dentelles, volutes florales, fers d’angles à l’éventails etc.. les armes si trouvants permettent d’identifier le propriétaire aussi bien une famille noble qu’une Maison Princière. Padeloup, Dubuisson, Monnier étaient les noms de quelques-unes des grandes familles de relieures-doreurs du XVIIIe siècle. Un grand nombres de ces reliures armoriées furent détruites, par le fanatisme révolutionnaire de 1789-1793, ce qui en font leurs raretés et prix élevées.Sur les reliures armoiriées il existe un excellent ouvrage, avec de nombreux détails et illustrations : « Le manuel de l’amateur de reliures armoiriées françaises, par E. Olivier ». Paris, 1924-1938, 30 fascicules.
Armes de Madame Victoire, (1733-1799), fille cadette du Roi Louis XV.
Reliure en maroquin vert.
Armes de (Louis Auguste de Bourbon ). Prince français (Saint-Germain-en-Laye, 1670 – Sceaux, 1736 ) Fils légitimé et titré (1673 ) de Louis XIV et de M me de Montespan, il fut nommé grand maître de l’artillerie en 1694. Son père le chargea, par testament, de la tutelle du jeune Louis XV. Mais le Régent, Philippe d’Orléans, fit casser le testament et lui enleva, en 1718, toutes ses prérogatives. Il participa, la même année, à la conspiration de Cellamare, ce qui lui valut d’être emprisonné jusqu’en 1720.
Reliure en maroquin rouge début du XVIIIe siècle, aux armes de Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, (1670-1736), Comtesse de Verrue.
Armes de Louis Philippe Joseph, duc de Chartres, puis duc d’Orléans, de Chartres, de Valois, de Nemours et de Montpensier ; dit Philippe Égalité. Prince français (Saint-Cloud, 1747 – Paris1793 ). Il épousa Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, arrière-petite-fille de Louis XIV et de Mme de Montespan, qui lui apporta une fortune considérable. Il était curieux de toutes les nouveautés ; franc-maçon, protecteur des parlements et adversaire résolu de la prérogative royale. Ses jardins du Palais-Royal, qu’il avait ouverts au public et autour desquels il avait fait construire des boutiques, devinrent, en même temps qu’un lieu de plaisir, un centre d’agitation révolutionnaire. Élu en septembre 1792 député de Paris à la Convention, il siégea sur les bancs de la Montagne, prit alors le nom de Philippe Égalité et vota la mort du roi. Mais la trahison de Dumouriez, dans laquelle était impliqué son fils, le futur roi Louis-Philippe, le rendit suspect. Arrêté en avril 1793, il fut guillotiné (décapité) le 6 novembre.Bibliophile la collection de ce Prince était considérable. Outre de précieux manuscrits, des incunables, elle contenait la série complète des variorum et autres ouvrages émanant des plus célèbres presses de l’Europe.
Fer fin du XVIIe début XVIII siècle aux armes de Saint Simon (Louis de Rouvroy, Duc de, 1675-1755). Auteur des mémoires. Couronne ducale, les fleurs de lys de Vermandois et les coquilles de Rouvroy.
Armes du chancelier Pierre Séguier, comte de Gien(Paris, 1588 – Saint-Germain, 1672 ). Garde des Sceaux (1633 ), puis chancelier de France à partir de 1635, il instruisit le procès de Cinq-Mars et présida la commission chargée de juger Fouquet, qu’il accabla avec un manque total d’impartialité. (Académie française, 1635 ).
Fer du XVIIIe siècle
Armes du Chevalier de SERIGNY ( 1735-1812)
Fer fin XIXe siècle
Armes de la famille Mottin de La Balme
Fer du XVIIe siècle aux armes de Richelieu (Armand-Jean du Plessis, Cardinal de, Paris 1582-1642).
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