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RESULTATS MARDI 7 DECEMBRE 2004
DROUOT RICHELIEU - SALLE 8 - PARIS.
PIERRE BERGÉ & ASSOCIÉS
IMPORTANTS MANUSCRITS, AUTOGRAPHES.
ET TRES BEAUX LIVRES ANCIENS & MODERNES
***
Éric Buffetaud -
Frédéric Chambre - Antoine Godeau - Raymond de
Nicolay 12, rue Drouot -
75009 PARIS Tél. 33 (0) 1 47 70 90 90
- Fax. 33 (0) 1 47 70 90 01 EXPERT
: Dominique
COURVOISIER Libraire-Expert de la
Bibliothèque nationale de France Librairie Giraud-Badin. 22, rue
Guynemer - 75006 - PARIS Tél. 33 (0) 1 45 48 30 58
- Fax. 33 (0) 1 45 48 44 00 e-mail : giraud-badin@wanadoo.fr
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N° 22 - NAPOLEON Ier. Les Mémoires. Manuscrit dicté par Napoléon au Maréchal Bertrand, aux Généraux Montholon et Gourgaud.
1 - ARAGON (Louis). "Une histoire contemporaine : Claude André Puget ". Manuscrit autographe signé de 23 pp. pet in-4. MAGNIFIQUE TEXTE. "D'où naît le chant, et qui est le chanteur ? Qu'est ce que c'est que cette murmurante folie dans un jeune homme, qui s'éveille Qu'est ce que c'est que cette musique en lui, ce besoin de la communiquer aux autres par des arrangements de mots, arbitraires sûrement, arbitraires On dit c'est un poète ; il fait des vers On dit vous savez, le petit untel, eh bien Eh bien, quoi ?... Un poète aussi est la créature du temps Il se croit libre, il invente sa romance, il avance et se met à chanter Vous dites un poète, mais comment sont les poètes cingalais, ou ceux de Carcassonne ? Les uns écrivent pour les yeux et d'autres ne sont que voix, et j'ai connu des poètes de l'absence, qui prenaient leur grandeur de ce qu'ils ne disaient pas Mettez la date et le lien sur cet homme. C'est vers 1920, à dix-sept ans, à Nice où il fait du soleil au moins deux heures par jour au pire de l'hiver, que Claude André Puget écrivit les premiers poèmes qui nous sont parvenus de lui !.... "Depuis notre départ, dis, combien d'oiseaux morts sont-ils tombés des arbres ? " De cette sorte de poèmes, la poésie est toujours essentiellement dans l'achèvement ou l'inachèvement du dernier vers C'est une poésie de la chute. C'est pourquoi elle méprise les tambours, la rime. Chose extraordinaire qu'un chant qui n'est chant que d'être retenu. Ce jeune homme que nous entendons encore, quel trouble exprimait il donc, quel trouble a ces poêmes commun, quelle tristesse si différentes des plaintes du temps de la Pléiade ou de cette nostalgie de Lamartine qu'on aurait cru, le prenant au mot, même à vingt ans, toujours sur le point de mourir ? C'est un secret qui ne sera jamais tout à fait éclairci Je ne parle pas d'influence : je constate les analogies du chant sur une assez courte période de la poésie française, comme si dans un temps donné les chanteurs ne pouvaient sortir de certaines rêgles informulées, d'un certain cadre vocal, où le chant se plie à des traditions neuves, aussi exigeantes que celles du sonnet ou de la sextine J'aime ces premiers livres où les hommes très jeunes livrent d'eux même plus qu'il n'y parait. Ils en ont par la suite honte et quand Claude André Puget reprendra "Pente sur la mer " il n'en gardera que huit poèmes sur quinze. Ce sont les vers de ces jours heureux, où le jeune homme ne sait rien de ce qui fait l'heureux des jours, d'où son trouble, et la tristesse sur laquelle il s'interroge : " N'est-il pour moi d'autre destin que de voir ma ville dormir, et n'ai-je d'autre désir que d'écouter mourir la mer ? " Vers quoi marche t-il, ce jeune homme ? L'irrépressible du chant, ce besoin de l'expression qu'il ne conteste plus Il subit son temps, à la fois ici, et dans ce qu'il chante et dans comment il le chante Ici Puget s'est résolu à capitaliser la première lettre de chaque vers c'est la différence qu'il y a pour lui entre 1923 et 1924, l'infime mais sérieuse variation dans la conception du vers qui est entrain de se produire pour lui, et pas que pour lui Et j'avoue, pour moi, qu'il m'est impossible d'opposer comme deux nécessités qui l'une l'autre se chassent, la force qui fait chanter ce jeune homme, et cette rage singulière, cette ivresse de porter le chant à l'échelle du spectacle dont le voilà désormais possédé..." Est : 2.500 e Résultat : 2 600
2 - DEBUSSY (Claude). Héliogravure de Dujardin d'après la photographie d'Otto (contrecollé sur carton, petit amincissement au papier en bas à gauche). Elle porte l'envoi autographe suivant : "Hommage à Mr G. Pired en souvenir de ma visite à A?OLIAN COMPANY ETS à Paris. Claude Debussy, 21.VI.09". Est : 1.200 e Résultat : 2 700
5 - ELUARD (Paul). "A la mémoire de mon merveilleux ami Angelos Sikelianos.", "La justice n'est pas faiblesse" ; 3 pp. 1/2, pet in-4. "Tous les pays me sont donnés Pour me croire moi-même dans la peau d'autrui Mais j'ai choisi les rues d'Athènes Pour ne plus me penser mortel Parce que la Grèce a souffert Et parce qu'elle a dominé Sa souffrance comme la mer Est dominée par le Soleil Le temps s'y passe à mesurer Les chances de pouvoir durer " Est : 2.500 / 3.000 e Résultat : 1 800
7 - FOUJITA (Tsuguharu-Léonard). Correspondance de 9 lettres autographes inédites dont deux illustrées de sa main une au crayon, l'autre à l'aquarelle, une dactylographiée et signée, trois cartes postales avec lignes autographes et un télégramme adressés à Georges Grosjean, co-fondateur du journal Sud Ouest. - L. a. s. du 8 avril 1955 ; 2 pages in-8., avec un dessin à l'encre et au crayon représentant le drapeau de la France et un pigeon voyageur apportant la lettre : FOUJITA VIENT D'APPRENDRE OFFICIELLEMENT QU'IL A ETE NATURALISE FRANÇAIS PAR DECRET. "... j'ai reçu le convocation par Bureaux des Naturalisation Prefecture de Police pour retirer les amplications de décret. moi a été naturalisé par décret du 28/2/1955 J.O 13 mars ainsi que son épouse etc. etc. ... j'ai telephoner pour annoncè bonnes nouvelles au ministère des Beaux-arts et il m'a feliciter et m'a occuper de suite pour officier. Je suis doublement content... " - Carte postale autographe signée " Foufou" et " Annie", 28 décembre 1955. "... Nous dinnons chez moi en quatre, bon geulton, ça manque de ta guele, Foufou". - L. a. s., à Mme Lucie Grosjean, 7 avril 57. Elle est illustrée d'un dessin représentant un bouquet de fleur à l'encre bleue rehaussée de couleur; 2 pages in-8. "... J'ai reçu la triste lettre et nous avons bien compris ta peine et chagrin pour ton zouzou bien aimé. Vraiment ton Zouzou était si fidèle et si obéissant... Pauvre Zouzou !! Nous aimions aussi nos condreance pour Zouzou il est invité par mr Coty au palais de Versailles pour assister au " théâtre de Louis 15. " Je fait jaquette chapeau chemise cravate etc. Je peux voir la reine tout prêt c'est un grand honere... Paris est le flot de drapeau d'angleterre... c'est dommage que tu n'est pas avec nous...". - L. a. s. " Foufou", Samedi 13 mai [57] ; 1 page in-8. "... J'ai bien reçu ta lettre et un chèque. C'est très bien, car, nous sommes bons amis, j'accepte ton offre avec le grand plaisir. Ca va très bien... mon atelier devient en ordre très bien... je dois travailler beaucoup maintenant...". - L. a. s. " Leonard et Marie Ange claire Foujita ", [1960] ; 1 page in-8. "... Joyeux Noël et Heureuse Nouvelle Année..." - Carte-postale autographe représentant l'aquarelle " l'Apocalypse - Le puit de l'Abîme", 24 septembre 1962. Foujita venait de concevoir et de réaliser un livre qui ne pesait pas moins de 110 kilos et dont on demandait, à l'époque, la bagatelle d'un million de nouveaux francs. - L. a. s. " Foujita ", 63/5/2 ; 2 pages in-8. A cette époque, le président du Journal Sud Ouest, Mr Lemoine, désirait que Foujita lui peigne en plus grand la réplique d'une vierge à l'enfant que lui avait vendue le peintre afin de la mettre dans son bureau. Le peintre qui n'aimait pas Mr Lemoine, s'obstinera et ne peindra jamais cette réplique. "... reçu ton dépêche, mais vraiment je suis navrée de te dire que c'est impossible pour dire oui... maintenant, je veux reste tranquilment dans un trou pour reposer et finir ma vie en paix. J'ai refuser tout les commands depuis quelque années, c'est mon seul désir de ma vie, pardons moi mille fois... il faut comprendre ma situation surtout il ne faut pas insister sur ce sujet non est non. J'espère que notre amitié n'est pas changé à cause de ce refus tu es toujours mon meillieur ami...". - Télégramme du 9/2/1963. "... mille regrets... cent fois non inutile de venir insister amicalement". Ce télégramme concerne le tableau de la Vierge à l'enfant qu'il ne veut pas peindre. - L. a. s. " Foujita " avec enveloppe, 9/2/63 ; 1 page in-8. A propos d'une toile que Mr Lemoine voulait lui faire faire et qu'il refusa de lui faire : "... mais cette fois vraiment impossible d'accepter ton désir, il ne faut pas trop insister... Il ne faut pas venir avec Monsieur Lemoine vraiement rien n'a faire mille excuse et mille regrets... " - L. a. s. " L. Foujita " avec enveloppe, 12/2/63 ; 1 page in-8. "... ce matin j'ai bien reçu ta lettre et tu m'a bien compris et enfin je suis très content, tu es toujours mon meilleure ami... Tu m'as parler de la question de esquisse, mais par mon expérience, jamais bien, c'est affreux manque de sensibilité... il ne faut pas faire par la main d'autre... Et, encore, les gens crois c'est une oeuvre de moi, c'est une crime. il ne faut pas parler Mr Lemoin cette question...". - L. a. s. " Leonard Foujita Marie Ange claire ", 1965 : "... Joyeux Noël et Bonne Année 65...". - Carte postale autographe signée " Foujita " envoyée de Villiers le Bâcle, 28 Juin 1965. "... je suis content que vous aviez fait bon voyage de noce... Est ce que la Tour de France va passer devant chez toi ?...". - L. a. s. " foujita ", 14 janvier 67 ; 1 page 1/2 in-8. " Mes chers amis, je souhaite la Bonne Année 1967". - On joint une carte de deuil, adressée à M. Grosjean, 16 juin 1968 ; 1 page in-12. " Marie-Ange Kimiyo Foujita, les Membres de la Fondation Léonard Foujita /René Lalou, les amis du grand artiste si regretté...". - Lettre dactylographiée sur papier à en-tête du Ministère de la Santé Publique et de la Population, adressée par le Sous- Directeur des Naturalisations à Henri Faugere, Conseiller d'Etat, à Georges Grosjean, 2 décembre 1954 ; 1 page in-4. NATURALISATION DE FOUJITA. "... Vous aviez bien voulu appeler mon attention sur la demande de naturalisation présentée par M. et Mme. Tsuguji FOUJITA, demeurant 23, rue Campagne Première à Paris (XIV°). J'ai l'honneur de vous faire connaître que la requête des intéressés a fait l'objet d'une décision favorable...". Est : 3.000 / 4.000 e Résultat : 3 000
8 - GAULLE (Charles de). L. a. s. adressée au Général de BIGAULT du GRANRUT ; Paris, le 6 décembre 1931 ; 5 pp.1/2 in-4. MAGNIFIQUE DOCUMENT. De Gaulle qui vient d'être muté au Levant, en 1929, passe deux ans à Beyrouth avec sa famille. En 1931 il est affecté au secrétariat général de la Défense nationale à Paris. Ce nouveau poste est pour lui très important, car c'est l'occasion de s'initier aux affaires de l'État. Pendant cette période, il publie de nombreux articles qui le font remarquer, notamment "Doctrine a priori ou doctrine des circonstances" dont la thèse avait été jugée hétérodoxe par la hiérarchie : contrairement à la doctrine traditionnelle qui veut que l'action de l'armée se déroule suivant des normes connues à l'avance, le capitaine de Gaulle pense que tout en respectant certains principes, il est indispensable de se plier aux circonstances. Il prononce plusieurs conférences à l'Ecole supérieure de guerre sous l'autorité du maréchal Pétain ; il y fait preuve d'indépendance d'esprit et développe l'idée qu'il se fait du chef militaire : "L'Action du chef de guerre", "Du caractère". De Gaulle réfléchit à une réforme de l'armée et aux relations entre l'armée et le politique. " J'ai à peu près achevé maintenant le cycle des visites de retour. Après votre récent passage à Paris je n'ai, bien entendu, à vous rendre compte de rien de bien nouveau. J'ai eu l'honneur de voir au 8 du boulevard des Invalides : le Maréchal Pétain, le Général Guillaumet et le Général Delaney. Au 4 bis : les Généraux Weygand, Naulin et Dufieux. Au Ministère les Généraux Gamelin, Matter et Weygand. A tous je me suis présenté de votre part. Ils m'on fait parler naturellement du Levant et m'ont paru les uns et les autres intéressés surtout par l'état d'organisation et la valeur des troupes spéciales, leur encadrement présent et futur, le projet "d'établissement, les récentes manuvres, l'évolution politique entreprise par M.( ?) et ses conséquences possibles. Je dois dire qu'a part le Général Gamelin, qui semble fort bien renseigné sur l'état des esprits en Syrie, tous m'ont paru convaincus que la fin du Mandat amènera un allègement notable de mes charges militaires. Est-ce à raison ou à tort ? On le verra bien. Genève. Tout le monde s'occupe du désarmement. Le fond de la question est de trouver et au besoin d'inventer quelques réductions nouvelles aussi apparentes mais aussi peu réelles que possible et que notre Délégations puisse jeter en pâture à la fureur antimilitariste de la Société des Nations. A part ces concessions de forme le gouvernement présent semble ferme sur le fond. Mais il faudra compter avec la pression internationale, l'idéologie de l'école dirigeante et les difficultés budgétaires qui commencent d'ores et déjà et vont s'accentuer gravement lors du budget de 1933, car la crise économique bat son plain. Bref j'ai l'impression que, sauf évènement violent, (coup d'état de droite en Allemagne ?) la fameuse conférence entraînera une diminution sensibles de nos forces militaires et navales. Je dois vous rendre compte, mon Général, de quelques mots prononcés à votre sujet par le Général Naulin : "Et le Général de Bigault du Granrut, que va-t-il faire l'année prochaine ?...Mais j'ai entendu dire que le Général de Bigault du Granrut comptait rentrer courant de l'été ou de l'automne et demander une région Moi : "Cela est très possible. Il y a trois ans que le général commande en chef là-bas ". Le Général Naulin : " savez-vous quelle région il demanderait ? Moi : " J'ai entendu dire que la 18è Région sera disponible dans le courant de l'année prochaine au départ du Général Thevenin Je ne vous apprendrai certes pas, mon Général, que le Général de Bigault du Granrut a servi longtemps en Afrique, qu'il connaît tout particulièrement les troupes nord-africaines. Je ne crois violer aucun secret en vous disant que ses préférences le conduirait à Alger ". Le Général Naulin : " A Alger ? Tiens ! Ma foi le Général Georges n'est pas destiné à y rester bien longtemps encore Mais oui, le Général de Bigault du Granrut au 19è Corps, ce serait une excellente solution ". Je dois ajouter que l'on dit partout tout bas que le Général Weygand veut faire entrer dès que possible le Général Georges au Conseil Supérieur de la Guerre. Il ne manque même pas de gens pour ajouter qu'il prendrait la place du Général Gamelin à l'Etat major Général .. Je ne manquerai pas de vous remercier encore une fois très simplement mais très sincèrement de la grande bienveillance que vous m'avez toujours montrée et dont j'ai trouvé partout ici les traces et les effets. Grâce à vous, Mon Général, les deux dernières années seront dans ma vie militaire, assez longue déjà, celles dont je me souviendrai le plus volontiers. Je souhaite ardemment que, dans ma modeste sphère, elles aient été quelque peu utiles " Louis de Bigault du GRANRUT, général de Brigade, fut promu Général de Division en 1928 et de corps d'Armée en 1930. On trouve dans son dossier de ses états de service des notations élogieuses des Généraux Debeney et Weygand, et du Maréchal Franchet D'Esperey. Lui-même, comme Commandant Supérieur des Troupes du Levant, eut Charles de Gaulle sous ses ordres et donna de lui cette appréciation élogieuse et prophétique :"Depuis deux ans que je peux l'apprécier dans les fonctions de Chef du 3ème Bureau de mon état-major, je n'ai cessé d'éprouver pour l'ensemble des qualités intellectuelles et morales qu'il possède une estime mêlée d'admiration. Sur la valeur guerrière je n'ai pas besoin d'appuyer, ses blessures, le reste de ses citations se passent de commentaires.J'insiste sur les mérites hors pair de ce soldat qui développe par un travail constant les qualités qu'il a conscience de posséder.Il sait d'ailleurs les faire apprécier avec discrétion, gardant en toutes circonstances une attitude réservée, empreinte d'une correction toute militaire. Beau soldat, ce sera un beau chef, qu'il y a intérêt pour le bien de son armée et de toute l'armée à pousser rapidement aux hautes situations où il donnera sa pleine mesure et ne décevra pas." Est : 5.000 e Résultat : 8 800
9 - GAULLE (Charles de). Vers l'Armée de Métier - Extrait de la Revue Politique Parlementaire du 10 Mai 1933. Revue politique et parlementaire. 10, rue Aubert, IXe, Paris. - 1933. 16 pp. in-8, broché. RARISSIME tiré à part. Il porte ce précieux envoi autographe signé : " Au Général de Bigault du Granrut. Hommage d'un très respectueux et fidèle dévouement. C. de Gaulle". (petite déchirure, manque au coin droit de la page de couverture) Est : 1.200/ 1.400 e Résultat : 3 600 10 - GAULLE (Commandant Charles de). Métier Militaire - Extrait des études du 5 décembre 1933. Imprimerie J. Dumoulin à Paris. 12 pp. in-8, broché. Rarissime tiré à part. Il porte ce précieux envoi autographe signé : "Au Général de Bigault du Granrut. Hommage d'un très respectueux et reconnaissant dévouement. C. de Gaulle". (petite déchirure à la couverture) Est : 1.200/ 1.400 e Résultat : 1 900 12 - GAULLE (Général de). Lettre dactylographiée signée, 1 pp. in-4, adressée à Monsieur le Général de Bigault du Granrut à Paris le 20 janvier 1945. "Ma femme se joint à moi pour vous remercier de vos vux qui nous ont été très sensible. Permettez moi de vous adresser les nôtres en ce début d'année où la France se prépare à faire la preuve définitive de sa grandeur retrouvée. Rien n'est facile de ce qui nous reste à faire. La Victoire n'est jamais facile. Vous savez, mieux que tout autre, qu'aucun Français ne refusera de la payer à son prix et présenter à Madame de Bigault du Granrut mes très respectueux hommages " Est : 4.000 e Résultat : 3 800
15 - PIAF (Edith). "Autoportrait". Dessin au crayon gras sur papier. 20,5 x 12,5 cm. La chanteuse a légendé son dessin : "Si c'est pas moi c'est l'autre! Edith Piaf " Est : 1.200 / 1.500 e Résultat : 1 300
16 - PUCCINI (Giacomo). Carte postale photographique (atelier Glantz à Vienne). Le musicien a apposé sa signature à l'encre bleue dans la marge, au centre en bas. Est : 800 e Résultat : 600
17 - RIMBAUD (Arthur). Vue Panoramique d'Esplanade road à Aden à la fin du XIXème siècle. 89 x 26 cm. EXCEPTIONNELLE vue d'Aden sur laquelle on reconnaît la maison dite "Rimbaud", celle de Bardey, patron du poète lorsqu'il vivait dans cette ville. Un seul tirage de cette photographie était connu et conservé au Musée Bibliothèque Arthur Rimbaud à Charleville-Mézieres. Cette photographie a permis d'identifier, également grâce à la descritption qu'en donne Bardey dans ses souvenirs, la véritable maison Rimbaud d'Aden. Une fausse maison fut identifiée comme "maison Rimbaud" et restaurée à grand frais il y a quelques années. La véritable maison de Rimbaud, dont on connaît une autre photographie prise de face, reproduite dans l'album Rimbaud à Aden (Fayard, 2001), fut en fait détruite au début du XXème siècle. Le panorama proposé a été annoté à l'époque par un proche d'un autre patron de Rimbaud, César Tian, dont il fut le représentant à Harar, en Ethiopie. On peut en effet lire sous l'emplacement de la maison Tian le commentaire suivant : "la maison de mon ami Tian. Le Paradis du café pour ceux qui l'aime". D'autres annotations de la même main rendent cette photographie encore plus vivante. Les documents concernant la présence de Rimbaud à Aden sont de la plus grande rareté. 4.000 / 5.000 e Résultat : N.V.
18 - ROMANOV. Nicolas II, son épouse et leurs enfants. Épreuve au gélatino-bromure, de forme ronde contre-collé sur un bristol. TRES BELLE ET EMOUVANTE PHOTOGRAPHIE DE CETTE FAMILLE QUI FUT ENTIEREMENT MASSACREE PAR LES SOVIETS. Signatures autographes sur le bristol du tsar Nicolas II, de la tsarine Alexandra et de leurs enfants Olaga, Tatiana, Marie, Anastasia et Alexis. Est : 3.000 e Résultat : 4 000
19 - SARTRE (Jean Paul). Notes en vue d'un discours à la Mutualité, le 22.12.1954. 27 pp. pet in-4. TRES BEAU TEXTE. "Ce matin, à l'Assemblée, Monsieur Moch a déclaré à peu de chose près que la guerre thermo nucléaire avec bombes atomiques et engins téléguidés rendrait pratiquement inutile la couverture de 500 000 allemands que le gouvernement américains veux disposer le long de la ligne qui coupe en deux l'Allemagne Comment se fait il qu'un socialiste vienne déclarer à la tribune de l'Assemblée Française : "Je voterai pour le réarmement de l'Allemagne de l'Ouest" je vote les accords de Paris par Fidélité au pacte atlantique Autrement dit : je vote les accords de Paris parce que l'Amérique le veux Monsieur Mendes France a fait une déclaration à l'assemblée : nous réarmons l'Allemagne pour pouvoir négocier avec l'U. R. S. S. cela signifie si je comprends bien : l'Europe occidentale réarme pour pouvoir négocier le réarmement " Jean Paul Sartre conclut son discours : "voilà pourquoi Monsieur Moch signera, voilà pourquoi il livrera ses frères allemands les socio-démocratiques parce que l'Amérique veut risquer la guerre a présent, nous français et françaises qui ne sommes pas Monsieur Moch, s'est à nous de savoir si nous voulons faire ce que veux l'Amérique Même si les accords de Paris étaient signés, la partie ne serait pas jouée elle ne ferait que commencer. Les gouvernants interchangeables ne sont pas non gouvernants: ce sont les préfets de l'Amérique " Est : 4.000 / 5.000 e Résultat : 4 200
20 - SCRIABINE (Alexandre). Photographie originale collée sur un carton, sur lequel le musicien a porté un envoi autographe, signé et daté 1915, à son ami Jules Osberg, agrémenté d'une portée musicale de son "Prométhée". Est : 1.500 / 2.000 e Résultat : 5 800
21 - WAGNER (Richard). L. a. s. "Richard Wagner", 2 pp. in-8, à Lucerne 16/10/1868. "Mon cher vieil ami, Pardonne moi de ne pas avoir trouvé le temps de te répondre plus tôt. J'étais en voyage, je ne me sentais pas bien, étais d'humeur grincheuse et Dieu seul le sait ! Accepte mes remerciements pour ton soutien amical : les annonces dans les journaux, que tu as récupérées pour moi, m'ont pleinement satisfait, c'était gentil de ta part. A part ça tout va bien "Merci". Mais il faut que je te dise que je ne suis pas totalement content de cette affaire. [ ] l'esprit de la réalisation n'est perceptible ni pour toi ni pour moi. Tous vos chefs d'orchestres, du premier au dernier, ne seraient pas en mesure de diriger mes opéras puisqu'ils sont dans le meilleur des cas des musiciens de routine qui ne connaissent rien du tout de la mise en scène au théâtre, à part peut être les habitudes de la chansonnette d'opéra. Oui on devrait engager un autre chef d'orchestre, mais j'ai vraiment du mal à vous recommander quelqu'un, même votre juif n'est pas vraiment savant en matière de mise en scène. Changeons de sujet !!! je déteste m'engager à nouveau dans cette affaire, peu importe la direction, je me suis décidé de refuser de transformer quelques pièces de théâtre en des opéras. [ ] Un spécialiste comme nous n'a rien à faire avec cela. Aussi longtemps que tu vivras et cela pourra durer encore une centaine d'année, tu en seras le seul témoin qui le comprenne en profondeur. C'est justement pour cela que tu es né ! Mon cher, mais avec un autographe du roi de B. [Louis II de Bavière] ce n'est pas évident . [ ] Je ne possède de lui aucun écrit neutre, mais seulement des lettres passionnées : tu dois comprendre que je ne suis pas prêt à te faire part de ces documents. [ ] Adieu ! Passe mes salutations à ceux qui t'aime et tiens en tête ton vieux [ ]" Est : 2.000 / 2.500 e Résultat : 3 500
22 - NAPOLEON IER. Les Mémoires. Manuscrit dicté par Napoléon au Maréchal Bertrand, aux Généraux Montholon et Gourgaud. In- folio de 84 pp, dont environ 40 pp. de la main de l'Empereur à l'encre ou au crayon. EXCEPTIONNEL ET UNIQUE MANUSCRIT DES MEMOIRES, INEDIT ET EN GRANDE PARTIE DE LA MAIN DE NAPOLEON Les Mémoires de Napoléon paraissent en 1823, deux ans après sa mort, au moment où la légende de son épopée commence à prendre toute son ampleur. Nul doute que la captivité à Sainte-Hélène ait contribué à donner toute sa mesure à cette légende. Napoléon en était conscient : dès son arrivée sur le rocher perdu de l'Atlantique, il fait part à celui qui fut son secrétaire, le baron Gourgaud, de sa volonté de fixer le passé : désormais, Napoléon vivra de ses souvenirs. On connaît avant tout le fameux Mémorial de Sainte-Hélène, dans lequel Napoléon confiait à Las Cases sa pensée politique et philosophique et dissertait sur l'Histoire. En revanche, les Mémoires devaient retracer les événements, parfois au jour le jour. Napoléon comptait surtout sur son exceptionnelle mémoire pour retracer jusqu'aux plus petits détails. Néanmoins, il mit à contribution la petite cour qui l'entourait à Longwood, dont les principaux fidèles : Montholon, Gourgaud et le Grand-Maréchal Bertrand. Ceux-ci constituèrent une énorme bibliothèque qui permit d'étendre le projet : Napoléon ne se limita pas à l'Histoire de son époque mais décida d'analyser un certain nombre de campagnes depuis Hannibal jusqu'à Louis XIV. Les Mémoires ont été publiés chez Firmin et Didot, en huit volumes ; l'édition mentionne dès la première page : "Publiés sur les manuscrits entièrement corrigés de sa main". Pourtant, la lecture des Mémoires montre que beaucoup des corrections de Napoléon ont été assez peu suivies. La plupart des corrections, les brouillons et surtout les remarques en marge sont donc inédites. Le manuscrit compte deux parties. Dans une première partie de 13 pages Napoléon établit un brouillon puis un plan, page par page, pour ordonner les événements des années 1800-1802, politiques et militaires. Les deux domaines sont traités avec une grande rigueur, depuis les noms des présidents des assemblées législatives (Tribunat, Sénat) jusqu'aux plus petits événements militaires, notamment ceux d'Italie : L'armée du cardinal Ruffo se présente devant Naples ; elle est attaquée le 19 juin et repousse les patriotes par l'armée de 500 Russes. Le cardinal entre dans Naples. Les patriotes se réfugient dans les forts St-Elme, Castelnuovo, del Oro, Castel a Mare. Le château Saint-Elme avoit une garnison française. Les forts de Naples capitulent. Avec Ruffo, Nelson désarme (sic). La capitulation, signé par le (blanc) capitaine Forte ; il alla sur un vaisseau ( puis) au château neuf (rencontra) les patriotes et les fait arrêter et passer par les armes. Parmi les événements de France particulièrement bien traités, on trouve notamment la Guerre de Vendée, suivie au jour le jour. Napoléon se cite lui-même et parle de lui à la troisième personne : 431 proclamation 7 janvier à l'armée de la Vendée courte et bonne 444 idem 10 janvier aux habitans de la Vendée. 483 lettre de Bernier sur la pacification 18 janvier 484 Brune prend le commandement de la Vendée le 20 janvier. Hédouville est son lieutenant. Il parle à l'armée, aux citoyens de l'Ouest. 517 lettre de Napoléon à Lefevre. Napoléon prévoyait en effet de publier certaines lettres et proclamations. L'annotation courte et bonne est là pour le prouver. On trouvera également de nombreuses références à Georges, c'est-à-dire, Cadoudal, l'homme qui avait voulu l'assassiner lors de l'attentat de la Rue Saint-Nicaise. Cet attentat est d'ailleurs mentionné page 7 : 3 nivôse, machine infernale --- 24 décembre 1800 L'action législative du Consulat est bien détaillée : Napoléon veut démontrer qu'il avait un plan d'envergure pour la France. Les opérations militaires, même si elles représentent plus des trois quarts du manuscrit, n'étaient qu'un aspect de ce plan : 739 Barclay présente une loi pour les testaments Le tribunat présente Suget de Nantes pour le Sénat. Roger Dugis est nominé le 24 mars président du Sénat (30 mars) 769 Crétet présente une loi pour autoriser le gouvernement à fixer les tarifs pour les canaux et ponts. Président du tribunat : Berlanger. Tarleyron est président du corp législatif. Le tribunat, sur le raport de Chénier, adopte que pendant les absences du corp législatif, il se réunira en juin, le 2 et 18 de chaque mois. La deuxième partie semble encore plus intéressante : d'un simple brouillon l'on passe à un texte aux qualités littéraires évidentes. Napoléon attachait une grande importance à la clarté de la langue et à la rigueur du style, malgré une orthographe souvent approximative, ce qui apparaît très bien à la lecture des nombreux passages. Les généraux qui participaient à la rédaction des mémoires, ont tous soumis leurs copies à l'Empereur. Des pages entières sont rayées et réécrites, parfois dans une toute autre direction. Dans ce fragment, ne sont traités que les événements militaires survenus en Italie durant la campagne de 1799, un désastre pour les troupes françaises qui ont accumulé les défaites, dont celle de Novi. A cette époque, le général Bonaparte est encore en Egypte et pense à revenir en France. Les échecs de Joubert, Moreau et Championnet en Italie viendront à point nommé et Bonaparte pourra rentrer avec toute la gloire des héros. Il est troublant que ces opérations militaires, auxquelles il n'a pas participé, figurent dans ses Mémoires mais la raison peut être facilement évoquée : prouver au lecteur qu'il était, lui et certains de ses généraux comme Masséna, le seul homme capable de redresser la barre et de sauver le pays. Napoléon s'attarde longuement sur le siège de Gênes, détaillant la plus petite opération, le plus infime mouvement de troupe, depuis le blocus anglais, si néfaste au commerce : Le vice-amiral Keith comandoit l'escadre angloise dans la Méditerranée dès la fin de mars ; il notifia aux consuls de divers nations le blocus de tous les ports et des côtes de la république de Gênes depuis Vintimille à Sarsale ; ainsi, d'un coup de plume, il interdisoit aux neutres le commerce avec 60 lieues de côtes qu'il ne pouvoit cependant pas surveiller réellement. Dans les premiers jours d'avril, il établit sa croisière devant Gênes, ce qui rendit difficile les communications avec la Provence et l'arrivée des approvisionnements qui étoient en abondance dans les magazins de Marseille, Toulon, etc Jusqu'aux actions valeureuses de son futur maréchal, Masséna : Les gens, hommes, femmes, vieilles, enfants couvrirent toute la nuit les remparts pour considérer un spectacle si unique et si important pour eux. Les feux des bivouacs de l'armée autrichienne embrassoit toute la plaine au loin. Ils attendoient le jour avec impatience. Ils s'apprêtoient donc (à) devenir la proie de ces allemands que leurs pères avoient repoussé et chassé de leur ville avec tant de gloire. Le parti oligarque sourioit en secret et dissimulait mal la joie qui l'animoit. Mais la ville entière étoit (dé)confite et au désespoir mais aux premiers rayons du soleil, Masséna sortit de la ville avec la division, Miollis et sa réserve attaquèrent le Montefallio, le prend à revert et précipite dans les fondrières et les précipices ces ennemis imprudents qui s'étoient approchés avec inconscience et si loin et si loin du reste de leur armée. La victoire fut complette. Recco, le col de Tonjicio (sic) furent ocupés le même jour et le soir, 1500 prisonniers dont 1 général, plusieurs pièces de canons et des drapeaux entraient dans Gênes au bruit des acclamations et des éclairs de joie (sic) de tout le peuple. La lecture de ce passage rend compte du talent que possédait Napoléon pour rendre passionnant un récit militaire assez ordinaire : la crainte des Gênois, la fourberie des ennemis de l'intérieur, la défaites des Allemands, c'est-à-dire des Autrichiens. Napoléon en profite également pour évoquer un vieil adversaire, le général Melas, qu'il vaincra un an plus tard, en 1800, à Marengo : les manuvres du général autrichien sont détaillées, Napoléon entend démontrer qu'il ne s'agissait pas d'un adversaire facile et que celui-ci possédait de bonnes ressources. On retrouve également le général Souvorov, grand adversaire de Masséna en Suisse en 1799, notamment lors de la bataille de Zürich. A cette occasion, Napoléon devient géographe et décrit la Suisse comme une quatrelatère dont les 4 angles sont Genève, Basle, Reinach et le somet de Splugen ; de Genève à Basle, il y a 50 lieues, de Bâle à Reinach à 40 lieues, de Reinach au Splugen 30, du Splugen à Genève 50. Les montagnes ocupent les cottes et séparent la Suisse de la France. Le Rhin et le Rhône, Berne, les 3 autres cotes et la sépare de l'Allemagne, le Tyrol, l'Italie. On ne peut être plus expéditif. Souvorov remporta quelques succès, surtout en Italie : Souwarow [sur]prenoit Joubert le 15 au matin et attaquoit la gauche à Pastera. L'armée françoise n'avoit pas de position défensive ; on peut dire qu'elle étoit surprise en marche et sur un champ de bataille arrêté et choisi. Grâce au général russe, et à Mélas également, Bonaparte peut régler les comptes à ses deux grands rivaux d'alors, Joubert et Moreau, se permettant au passage un petit cours de stratégie, lequel donne à ce manuscrit une importance énorme, car de nombreux passages rayés, voire gommés par Napoléon ont été rétablis par mes soins. On découvre alors un véritable florilège de piques : Joubert n'ayant pas pu réunir son armée devant Gênes, les 20,000 à 25,000 [hommes] de l'armée des Alpes par la faute du plan de campagne devoit ne se mettre en mouvement avec l'armée d'Italie que 6-7 jours après que Championnet, comandant l'armée des Alpes auroit comencé ses opérations et obligé Souwarow à faire un désarmement de son camp de Pozzo. Loin de là, il se présenta sur le champ de bataille de Novi 8 jours avant que l'armée des Alpes eut fait sa diversion. 2) Voulant livrer bataille devant Novi, il faloit au préalable reprendre le petit fort de Seravatte qui s'étoit rendu le 7 avril. Ce poste, dans l'ordre offensif appartenoit à [l'] armée françoise. Possédant ce fort, l'armée avoit une vedette sur le derrière de l'armée. Il (le fortin) interceptoit une des routes de Novi à Gênes et possédoit le point d'apuis de la droite de l'armée françoise qui par-là se trouvoit en force. On sait que Joubert avait été pressenti par Sieyès pour la réalisation du coup d'État qui devait mettre fin au Directoire. Celui-ci, tué à Novi, ne pouvait plus gêner Bonaparte. En revanche, Moreau, général au talent reconnu, vainqueur à Hohenlinden, reçoit de vertes critiques : Moreau s'étoit par un mouvement inverse porté sur Coni au lieu de la Boquette et s'étoit ainsi éloigné de 50 lieues derrière au lieu de s'en raprocher, ce qui faisoit que Macdonal(d) ne reçut que le 6 juin l'ordre de mouvement de Moreau qui lui ordonnoit de se porter sur Tortone par Modène afin [de] surprendre l'armée austro-russe divisé. Surtout, Bonaparte décrit avec un soin extrême ce qu'il aurait fait, lui, s'il avait commandé à Novi. Nul doute que cela aurait été une victoire française ! Il faloit gagner la nuit ou ne pouvoir plus opérer de retraite ; toute l'armée se retira sur son extrême gauche sur Pastera. Il est difficile d'ordonner une manière plus désastreuse et plus contre toute règle. Il faloit rester dans Novi et se battre. On a fait et il est arrivé ce qui pouvoit arriver de pis. Si Joubert eut vécu, il n'eut pas ordonné cette rotation et la victoire auroit pu rester aux françois. Enfin, le général Championnet, autre héros des campagnes d'Italie pendant la Révolution reçoit un véritable blâme pour son action pendant la bataille de Gemona, autre défaite de l'armée française : Championnet a commandé l'armée des Alpes, il a par 3 fois ruiné son armée sans même mettre la force en balance et cependant, il avoit des forces supérieures aux leurs, non sur le champ de bataille où il eu tant de pertes ( ?) entre 3 , mais sur le théâtre des opérations. Entièrement autographe : Les maneuvres et les mouvements de ce général doivent être étudiés comme une suite de fautes. Il n'a pas fait un mouvement qui ne fut contraire à tous les principes de la guerre. (rayé : et apprendre ainsi à les éviter). On obtient ainsi une confirmation sur le passe-temps favori de l'Empereur à Sainte-Hélène : refaire les batailles, et non uniquement celle de Waterloo. Les exemples abondent dans le manuscrit et refaire l'Histoire ne lui fait manifestement pas peur. La preuve en est avec l'utilisation récurrente du subjonctif et du conditionnel ; il enrage presque devant les occasions perdues. A la fin du manuscrit, quelques pages traitent des campagnes d'Hannibal. Elles ont été ajoutées par la suite. Leur intérêt est indiscutable : Napoléon juge l'action de celui qui l'avait précédé au Grand Saint Bernard. Il ne s'agit ici que d'un fragment qui n'avait pas encore été retrouvé. Ce manuscrit est un exemplaire unique ; ce sera probablement la dernière fois que l'on reverra sur le marché un manuscrit de Napoléon Ier de cette importance. Nous n'avons pu donner dans cette fiche que quelques exemples significatifs de ce que l'on peut trouver en lisant le texte de l'Empereur. On retrouve dans ces lignes la volonté d'oublier Sainte-Hélène et sa solitude, le désir de retrouver encore une fois l'atmosphère des champs de bataille. Ce manuscrit sera délivré à l'acquéreur avec un certificat de sortie du territoire ; en outre, l'acquéreur recevra une transcription complète du texte écrit par Napoléon. Cette pièce autographe est unique, et se sera probablement la dernière fois que l'on verra sur le marché un manuscrit de Napoléon Ier de cette importance. Il sera délivré à l'acquéreur un certificat de sortie du territoire ; en outre, à sa demande, l'acquéreur pourra obtenir une transcription complète du texte écrit par Napoléon. Est : 250.000 e Résultat : 250 000 |
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