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RESULTATS DROUOT-RICHELIEU - PARIS.
VENDREDI 28 MARS 2003
PIERRE BERGÉ & ASSOCIÉS
Vente Livres anciens et modernes
COLLECTION MUSICALE PHILIPPE LESCAT
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Éric Buffetaud - Frédéric ChambreAntoine Godeau - Raymond de Nicolay 12, rue Drouot - 75009 PARIS Tél. 33 (0) 1 47 70 90 90 - Fax. 33 (0) 1 47 70 90 01 EXPERT : Dominique COURVOISIER Libraire-Expert de la Bibliothèque nationale de France Librairie Giraud-Badin. 22, rue Guynemer - 75006 - PARIS Tél. 33 (0) 1 45 48 30 58 - Fax. 33 (0) 1 45 48 44 00 e-mail : giraud-badin@wanadoo.fr |
1. La vente se fera expressement au comptant. All purchases will be paid cash. 2. Ladjudicataire le plus offrant et dernier enchérisseur aura lobligation de payer comptant et de remettre ses nom et adresse 3. Il devra acquitter en sus du montant des enchères par lot 15,83 % TTC Jusqu'à la somme de 150 000 euros Successful bilders will pay, by item, the hammer price plus an additionnal premium of 15,83 % including TVA for fees. Soit par lot 10,55 % TTC audelà de 150 000 euros, cacul dègressif par tranche et par lot. |
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Tous ceux qui ont cotoyé Philippe Lescat seront marqués pour toujours par sa personnalité attachante et par ses grandes qualités musicales et professionnelles. Collectionneur, il savait dénicher les partitions ou les traités qui le comblaient comme bibliophile et comme musicologue. Il aimait arpenter les villes, notamment Paris dont il était épris. En effet, la musique comme la peinture, la sculpture, et l'architecture formaient ses centres d'intérêt. La collection qu'il a rassemblée reflète bien les domaines pour lesquels il se passionnait. Selon ses dernières volontés, elle est mise en vente à l'Hôtel Drouot, établissement qu'il fréquentait volontiers. Philippe Lescat a débuté la musique par le piano et l'orgue. Puis il se tourne vers l'enseignement comme professeur agrégé, d'abord à Nanterre puis à Paris. C'est en 1985 qu'il se consacre principalement à la musicologie et à l'histoire de la musique avec une thèse très remarquée sur les traités musicaux français de 1660 à 1792, publiée ensuite par l'Institut de pédagogie musicale et chorégraphique (Méthodes et traités musicaux en France, 1660-1800). Passionné par les XVIIe et XVIIIe siècles français, Philippe Lescat a contribué au regain de faveur dont jouit désormais la musique de cette époque. Ses recherches se sont, en effet, centrées autour de grands domaines tels que la théorie musicale, l'interprétation, l'éducation. Il s'est fait également connaître par ses investigations sur les maîtrises parisiennes, hauts lieux d'apprentissage aux XVIIe et XVIIIe siècles. Mais pour lui la musicologie devait profiter à la vie musicale et sortir de la tour d'ivoire des spécialistes. Lui-même musicien et organiste à Saint-Martin-des-Champs, il était persuadé du bien-fondé d'une telle démarche. Ses préfaces et ses réalisations de fac-similés, en collaborations avec Jean Saint-Arroman, dans les collections " Musique classique française " et " Dominantes " chez Fuzeau en témoignent. Habité par la passion de la musique et de la vie, Philippe Lescat avait fait de la phrase de Nietzsche sa devise : " La vie sans la musique serait une erreur ". B. P. Les notices de la collection musicale ont été rédigées par Frédérique Parent (Librairie Giraud-Badin). Pour toute question concernant ces livres, veuillez l'appeler à la Librairie à ce numéro : 01-45-48-44-11. |
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1. ALEMBERT (Jean le Rond d'). Elemens de musique théorique et pratique, suivant les principes de M. Rameau. Lyon, Bruyset, 1772. In-8, veau blond moucheté, dos lisse orné de filets, tranches sable (Reliure de l'époque). L'un des ouvrages de musicologie les plus importants du XVIIIe siècle, dont D'Alembert modifia profondément le contenu dès la seconde édition (1762), revenant sur son attrait initial pour les théories harmoniques de Rameau dont il réfute qu'elles soient applicables à bien d'autres sciences. 10 planches gravées hors texte réunies à la fin du volume. Quelques piqures. Charnières fendues. 2. BALLIERE DE LAISEMENT (Charles-Louis-Denis). Théorie de la musique. Paris, Didot ; Rouen, 1764. In-4, basane marbrée, tranches mouchetées (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION. Elle est illustrée de 5 grandes planches dépliantes portant 12 figures techniques gravées sur cuivre. Annotations manuscrites attribuables à l'éditeur reportant les numéros de page correspondantes. Compositeur et théoricien né à Paris en 1729 et mort à Rouen en 1800, académicien aux Belles-Lettres de Rouen depuis 1754, tout aussi passionné de musique que de de mathématiques et de chimie sur lesquels il écrivit plus de vingt traités, Ballière est l'un des personnages importants de Rouen au XVIIIe siècle. Auteur des opéras comiques Rossignol (1751), La Roze ou Les Festes de l'hymen (1752), Zéphire et Flore (1754), Le Retour du printemps (1755) et La Guirlande (1757), Ballière fréquentait tout aussi bien voltaire que Rousseau, d'Alembert, et les plus grands intellectuels de son temps. SA THEORIE DE LA MUSIQUE S'INSCRIT DANS LA LIGNEE DES DISCUSSIONS THEORIQUES SUR LA TONALITE, SUJET TRES PRISE DE L'EPOQUE. Il est également son ouvrage le plus important : Ballière y critique la conception pythagoricienne de Rameau qui multiplie les sons les uns par les autres, arguant que le sens commun veut que les intervalles s'additionnent. Mal fondée et vite considérée comme incorrecte, cette théorie fut néanmoins souvent utilisée dans les discussions qui suivirent. Quelques piqûres. Reliure frottée. 3. BETHIZY (Jean-Laurent de). Exposition de la théorie et de la pratique de la musique. Paris, Michel Lambert, 1754. In-8, basane marbrée, tranches rouges (Reliure de l'époque). L'ouvrage le plus renommé du théoricien et compositeur Bethizy (1709-1781), auteur en 1739 de L'Enlèvement d'Europe. PREMIERE EDITION, beaucoup moins commune que la seconde parue dix ans plus tard. Cet essai développe les théories de Rameau sur la tonalité tout en les simplifiant à l'usage des élèves et des musiciens. Les idées exposées sont clairement illustrées par des exemples de musique notée regroupés sur 60 planches gravées placées à la fin de l'ouvrage. Exlibris manuscrit du professeur de musique Baussand à Lyon rue Lanterne 13 daté 1868. Quelques épidermures, trous de vers, et frottements. 4. BORIN. La Musique théorique et pratique dans son ordre naturel. Paris, Ballard, 1746. In-4, veau fauve marbré, triple filet doré, dos orné (Reliure de l'époque). RARE TRAITE paru la première fois en 1722 peu après le Traité de l'harmonie de Rameau, alors parfaitement inconnu, dont l'auteur se montre ici un partisan affirmé (voir fin de la préface). Il est illustré de très nombreux exemples de musique notée reproduisant une multitude d'airs et tempos des siècles précédents, en France et en Italie. Deux feuillets de la préface (manque le premier, chiffré iii-iv) ont été reliés par erreur entre les pages 8 et 9. Mouillures importantes au début du texte. On joint : - un exemplaire de la même édition ; les pages 17 à 66 sont remplacées par une copie manuscrite de la seconde moitié du siècle. Taches et quelques déchirures, dont une au titre avec manque. Reliure de basane marbrée usagée. De la bibliothèque comtesse de Chambure (III, 1996, n° 171). - un fragment manuscrit de la même main que la copie précédente : copie des pages 39 à 87 du même ouvrage de Borin. Dérelié, conservé dans une couverture de papier dominoté. De la bibliothèque comtesse de Chambure (III, 1996, n° 206). Bavures d'encre. 5. COMETTANT (Oscar). Les Musiciens, les philosophes et Les Gaietées de la musique en chiffres. Deuxième édition. Paris, Dentu, 1870. In-8, demi-chagrin vert, couverture (Reliure de l'époque). Réponse d'Oscar Comettant à Francisque Sarcey lors de la querelle qu'ils entretinrent à propos des réformes du Conservatoire de Paris et plus particulièrement à propos de la pertinence pour les étudiants d'apprendre la méthode de notation par chiffres inventée par Pierre Galin (1818), dite "solfège Chevé" du nom du célèbre médecin qui l'appuya. Participèrent à cette révolte contre l'introduction des chiffres dans la musique : Auber, Gounod, Halévy, Verdi, Niedermeyer, Berlioz Dos passé. 6. [ENCYCLOPEDIE - Musique]. Petit in-4, demi-veau fauve (Reliure moderne). Fragment du tome II de l'Encyclopédie de Panckoucke, comprenant 48 pages de texte et 19 planches de musique gravée (17 dont deux portent un bis) signées Richome sous la direction de Benard. L'ouvrage complet comprend deux tomes en trois parties et est illustré de 188 planches. Large mouillure dans la partie inférieure du volume. 7. FUX (Johann Joseph). Traité de Composition Musicale. Traduit en français par le Sr Pietro Denis. Paris, Boyer, s.d. (1773 ?). In-8, demi-maroquin vert à long grain avec coins, dos lisse orné de roulettes à la grecque (Reliure vers 1840). L'UN DES PLUS CELEBRES TRAITES MUSICAUX DE LA VIENNE IMPERIALE, ET LE PLUS CELEBRE TRAITE SUR LE CONTREPOINT, QU'ETUDIERENT HAYDN ET MOZART, PAR LE MAITRE DE CHAPELLE DE L'EMPEREUR CHARLES VI, la plus haute position pour un musicien dans l'Europe baroque. Très bel ouvrage soigneusement gravé sur cuivre, sur papier fort. Johann Joseph Fux (1660-1741) commença sa carrière à Vienne comme organiste avant d'accéder au titre de maître de chapelle de l'église Saint-Étienne. Nommé compositeur de la cour par Léopold Ier en 1698, il devient vice-maître de chapelle de Charles VI en 1713, puis maître de chapelle de la cour (après Ziani), fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort. Fux a été reconnu de son vivant non seulement comme un grand compositeur à la renommée européenne, mais surtout comme un théoricien de premier ordre avec son ouvrage Gradus ad Parnassum écrit en latin, dédié à Charles VI et publié à Vienne en 1725. Son traité ne fut traduit que posthumement : en italien (Salita al Parnasso, 1761), en anglais (Practical Rules for learning composition, 1770) et enfin en français, en 1773. Fux a laissé une uvre abondante dont pas moins de 110 messes, plus de 60 vêpres et psaumes, un grand nombre encore de motets, d'oratorios et d'opéras dont Costanza e fortezza destiné au couronnement de Charles VI à Prague comme roi de Bohême en 1723. Ses uvres sont écoutées aujourd'hui dans des restitutions des cérémonies liturgiques de la chapelle impériale de Charles VI à Vienne. Reliure frottée. 8. JACOTOT (J.). Musique. Paris, Au bureau de l'émancipation intellectuelle, 1829. In-8, broché. Seconde édition de l'essai sur la musique du célèbre pédagogue. La première édition, parue au sein de son uvre Enseignement universel dont elle constituait la troisième partie, regroupait musique, dessin et peinture (Louvain, 1824). Cette édition fut publiée par les fils de Jacotot, éditeurs du "Journal de l'émancipation intellectuelle" auquel il confiait de nombreux articles, et qui publieront ses Mélanges posthumes en 1842, avant de fermer le journal l'année suivante. Exemplaire broché, tel que paru. Rousseurs pâles. 9. JAMARD (T.). Recherches sur la théorie de la musique. Paris, Jombert, Mérigot ; Rouen, Machuel, 1769. In-8, bradel percaline bleu-roi (Reliure du XXe siècle). PREMIERE EDITION, illustrée d'une planche dépliante en fin. Les Recherches de Jamard suivent d'une année la parution du Dictionnaire de musique de Rousseau. Piqûres. 10. LE SUEUR (Jean-François). Exposé d'une musique une, imitative, et particulière a chaque solemnité. Paris, Hérissant, 1787. In-8, basane marbrée, filet à froid, dos orné, tranches marbrées (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION de ce pamphlet en réponse à l'attaque d'un auteur anonyme contre les théories et méthodes de l'auteur. Directeur de la musique de Notre-Dame de Paris depuis un an, Le Sueur (petit-neveu du peintre Eustache Lesueur) s'était attaché à mettre en pratique ses idées nouvelles concernant la musique sacrée, laquelle devait enflammer l'imagination et engendrer la dévotion : chaque pièce se devait d'être adaptée à la circonstance célébrée, thèse qu'il expose l'année même de l'attaque dans ce pamphlet. Ex-libris manuscrit du professeur de musique lyonnais : Baussand. Eraflures. 11. MANFREDINI (Vincenzo). Regole armoniche o sieno precetti ragionati per apprendere i principi della musica. Venezia, Zerletti, 1755. In-4, bradel cartonnage, plats et dos recouverts de papier doré marbré (Reliure moderne). PREMIERE EDITION, parue en Italie longtemps après le séjour de dix ans que fit Vincenzo Manfredini (1737-1799) en Russie. Le texte est imprimé, les portées dans le texte gravées sur bois. 20 planches gravées sur cuivre sont reliées hors texte, dépliantes. Chaleureusement accueilli en 1758 dès son arrivée en Russie par la Compagnie italienne de Saint-Petersbourg, Manfredini fut ensuite nommé à la plus haute fonction musicale pour l'époque : maître de la chapelle royale de Paul Ier, puis de Catherine II. En 1765, il est supplanté par Galuppi et prié par la Reine de composer les ballets des opéras de son rival et d'enseigner le clavecin au dauphin Paul. Humilié, mais pensionné, il retourne en Italie en 1769. Il y compose quelques opéras et se consacre surtout à la théorie tonale avec les Regole. Manfredini, malgré ses déboires en Russie, dédie l'édition au futur Paul II et se qualifie de "gia'" maitre de chapelle de Catherine II. Une seconde édition, revue et augmentée, sera publiée en 1797. Manfredini tentera une seconde carrière en Russie en 1798 alors que son royal élève est devenu l'empereur Paul II ; il échoue à y obtenir quelque position officielle que ce soit, et y meurt l'année suivante. Ex-dono et ex-libris manuscrits du XIXe siècle sur le titre : Giovanni Antonio Rostagni à Giuseppe Luigi Rostagni en 1823, et Blancardi di Villafranca, auteur des ratures masquant les deux premiers noms. Quelques taches et mouillures. 12. RAMEAU (Jean-Philippe). Code de musique pratique, ou Méthodes Pour apprendre la Musique, même à des aveugles, pour former la voix & l'oreille Paris, Imprimerie Royale, 1760. In-4, basane marbrée, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION DE CE TRAITE DONNANT LES DIVERSES METHODES D'EXECUTION PHYSIQUE DU CHANT : usage des muscles de la gorge, techniques respiratoires, définitions de la cadence, la modulation, la syncope, la dissonance, l'usage des gammes Elle est ornée d'un frontispice d'après Nicolas Poussin, et d'une vignette de titre, gravés sur cuivre. Ce Code accentuera encore un peu plus le désaccord existant entre les partisans du chant italien d'une part, et les adeptes du style français d'autre part dont Rameau fut malgré lui considéré comme le chef de file. Suit l'une des pièces essentielles de la polémique entre Rameau et d'Alembert : Lettre à M. d'Alembert Sur ses opinions en Musique, insérées dans les articles Fondamental & Gamme de l'Encyclopédie, qui se poursuivra dans le "Mercure de France". Dos orné de jolis fers ; reliure usagée. 13. RAMEAU (Jean-Philippe). Demonstration du principe de l'harmonie, Servant de base à tout l'Art Musical théorique & pratique. Paris, Durand, Pissot, 1750. In-8, basane blonde, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION, illustrée de 5 planches gravées. La célèbre théorie de l'harmonie de Rameau (1722, voir le numéro suivant), première définition claire de l'harmonie reconnue comme rationelle et objective mais tout aussi capable cependant de traduire l'irrationnel et le subjectif, preuve qu'elle tire son essence des loix universelles de la nature, est ici reprise par son auteur sous la forme d'une démonstration : "il n'y manquoit que cette dernière main pour autoriser tout ce que j'avance" (Préface). Cette démonstration, qui devait clore une vie de recherche sur le sujet, fut suivie par de Nouvelles réflexions de M. Rameau sur sa Démonstration du principe de l'harmonie deux ans plus tard De la bibliothèque André Meyer (Collection musicale, 1998, n° 110). Coiffes et coins très abimés. 14. RAMEAU (Jean-Philippe). Traité de l'harmonie Reduite à ses Principes naturels. Paris, Ballard, 1722. In-4, veau moucheté, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION DU PLUS CELEBRE TRAITE D'HARMONIE DANS L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE FRANÇAISE. Inconnu lorsqu'il arrive à Paris à l'âge de presque 40 ans, ancien organiste à Dijon et à Clermont-Ferrand, Rameau publie son Traité de l'harmonie et son Deuxième livre de clavecin deux ans plus tard, attirant l'attention sur lui et lui valant peu à peu d'être considéré comme le meilleur pédagogue de la capitale. Sa rencontre avec La Pouplinière et voltaire lui ouvre les portes du spectacle, et il s'expose dès lors aux critiques des conservateurs qui lui reprochent ses audaces harmoniques et ses "italianismes". Il sera pourtant en 1753 la cible des plus férus italianisants, Grimm, Rousseau et les Encyclopédistes en 1753 lors de la Querelle des Bouffons, lorsqu'il soutiendra l'opéra français (et publiera les Erreurs sur la Musique dans l'Encyclopédie, 1755 ). Le public n'aura cure de ces querelles et le soutiendra dans ses succès de 1730 jusqu'à sa mort en 1775. Quelques rousseurs et pages brunies. Coins et dos usagés. 15. ROUSSIER (Pierre-Joseph). Traité des accords, et de leur succession selon le système de la basse-fondamentale. Paris, Duchesne, Dessain ; Lyon, Bruyset, 1764. - Observations sur differents points d'harmonie. Genève, et se trouvent à Paris, Houry, 1765. - Ensemble 2 ouvrages en un volume in-8, basane marbrée, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERES EDITIONS, dont l'édition originale du Traité des accords, traité d'harmonie fondamental au XVIIIe siècle, proche des conceptions de Rameau, qui sera complété dix ans plus tard par L'Harmonie pratique, ou Exemples pour le Traité des accords (1775). Une grande planche dépliante donne les accords consonnants et dissonnants pour le premier ouvrage, une planche de musique notée pour le second. Suit un article critique sur le Traité, extrait du "Journal des scavants" (Février 1765). Reliure très usagée. 16. TOMEONI (Florido). Théorie de la musique vocale ou Des dix règles qu'il faut connaître Paris, L'Auteur, Pougen, An VII (1799). Petit in-8, broché, non rogné, couverture d'attente mauve pâle. PREMIERE EDITION de cette méthode, plus proche d'une théorie de la tonalité que d'un cours de chant. Se conformant à l'air du temps, l'auteur offre également des Remarques sur la prononciation des langues française et italienne ; il consacre de même une importante partie de ses réflexions au timbre vocal. Tomeoni, compositeur d'airs et d'opéras né 1755 en Italie et mort à Paris en 1820, lance in extremis (page 131) un appel au tout nouveau Conservatoire national de Musique pour que son traité soit pris en considération dans les recherches en cours à l'école pour une méthode générale de chant. (Seront choisis Cherubini, Méhul et Gossec et la méthode de chant du Conservatoire sera publiée en 1803-1804). Quatre pages gravées de musique notée (sur papier bleuté) donnent d'intéressants exemples. Manques aux coiffes de papier. 17. IMBERT de Sens. Nouvelle méthode ou Principes raisonnés du plein-chant (sic), dans sa perfection. Paris, Ballard, Brocas ; L'auteur, 1780. In-12, basane marbrée, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION. La seconde partie, qui occupe l'essentiel du volume (pp. 51 à 268) est un rare recueil de transpositions musicales pour serpent, magnifique instrument à vent (inventé vers 1590) utilisé originellement dans l'office divin, servant à renforcer les voix de basses. Sa présence fut plus fréquente par la suite dans les formations musicales militaires, et l'instrument se tranforma ensuite progressivement pour devenir le tuba. Il sera remplacé, pour les offices, par l'orgue d'accompagnement. L'ouvrage comprend, outre de nombreuses pages de musique notée, 5 planches gravées d'après les dessins de l'auteur donnant l'"échelle de tous les tons et demi-tons". Reliure usagée. 18. LA FAGE (Adrien de). Cours complet de plain-chant ou Nouveau traité méthodique et raisonné du chant liturgique de l'église latine. Appendice. Paris, Gaume frères, 1855-1856. 3 parties en 2 volumes in-8, demi-basane mauve, jeux de filets au dos, tranches mouchetées (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION. Adrien de La Fage (1801-1862) fut à la suite de son professeur Alexandre Choron, le plus obstiné soutien à la renaissance du plain-chant en France. Maître de chapelle à l'église St-Etienne-du-Mont où il introduisit l'orgue de chur pour accompagner le plain-chant, fondateur de la revue "Le plainchant" (1859) devenue la "Revue de musique sacrée ancienne et moderne" (sous Nisard), il constitua une immense bibliothèque musicale dont une grande partie fut donnée à la Bibliothèque nationale. Le Cours complet sera complété en 1859 par son Nouveau traité de plain-chant romain. Dos passé. 19. LA FEILLÉE (François de). Méthode nouvelle pour apprendre parfaitement les règles du plain-chant et de la psalmodie A l'usage des Paroisses. Lyon, Amable Leroy, 1804. In-12, basane mouchetée, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). Méthode de l'abbé compositeur, suivie de très nombreuses pièces notées, dont plusieurs messes sur différents tons, motets, leçons de ténèbres, vêpres, stabat mater dont certaines, puisées dans cet ouvrage, sont encore jouées aujourd'hui. Edition augmentée, la première de cet ouvrage du milieu du XVIIIe à paraître à l'aube du regain d'intérêt pour le chant lithurgique ancien. Reliure usagée. 20. [LANCELOT (Claude)]. Methode facile et assurée pour apprendre le plein-chant parfaitement, & en peu de temps, sans Game & sans Muances. Paris, Pierre Trichard, 1670. In-8, veau marbré, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION de cette importante méthode restée longtemps anonyme du père et professeur grammairien janséniste Lancelot (vers 1615-1695), véritable jalon dans la recherche depuis la seconde moitié du XVIe siècle d'un solfège simplifié, sans muances et à sept notes selon le système belge. Nombreux passages de musique notée. Une coiffe et coins usagés. 21. LEBEUF (Abbé). Traité historique et pratique sur le chant ecclesiastique. Paris, Herissant, 1741. In-8, demi-basane noire, dos lisse orné, tranches marbrées (Reliure du début du XIXe siècle). PREMIERE EDITION D'UN TRAITE ESSENTIEL A LA REFONTE DU PLAIN-CHANT, par le chanoine de la cathédrale d'Auxerre, chargé également d'écrire le nouvel antiphonaire et graduel de l'Eglise de Paris sous l'épiscopat de Mgr de Vintimille à qui l'ouvrage est dédié. L'abbé Jean Lebeuf (1687-1760), historien et érudit ecclésiastique, fut l'artisan essentiel à Paris de la restauration d'un répertoire disparu dans la liturgie et le chant d'église : le plain-chant dit " parisien ", destiné à devenir le support chanté des livres liturgiques français réformés au cours du XVIIIe siècle, avant son bannissement au siècle suivant et la disparition de ses traditions d'exécution. Il dota néanmoins l'Eglise gallicane d'un répertoire qu'elle utilisa durant plus d'un siècle. Nombreux passages de musique notée. Reliure usagée. 22. MANUSCRIT DU DEBUT DU XIXe SIECLE - ANTIPHONAIRE. 400 pages petit in-4, plats de veau brun, tranches jaunes (Reliure de l'époque). Copie à l'imitation d'un antiphonaire moyen âgeux probablement d'origine bourguignonne, réalisée au début du XIXe siècle lors des nombreuses démarches entreprises par les maîtres de chapelle, compositeurs, et musicologues, pour faire revivre les chants de la musique sacrée ancienne, la musique grégorienne, le plain-chant. Calligraphie en rouge et noir, les portées, titres et capitales à l'encre rouge, notes et texte en noir. 2 feuillets déreliés : page 113-114, et 331-332. Traces d'humidité tout au long du volume ayant affecté l'encre rouge. Plats abimés déreliés. Manque le dos. 23. [POISSON (Abbé Jean)]. Traité théorique et pratique du plain-chant appelé grégorien. Paris, Lottin et Butard, 1750. Grand in-8, basane vermillon, filets et roulette de rinceaux en encadrement, dos orné à la grotesque, tête marbrée (Reliure vers 1880). PREMIERE EDITION de l'un des trois ouvrages les plus importants de l'époque traitant de la réforme du chant ecclésiastique, avec la Dissertation sur le chant grégorien de Guillaume Nivers en 1683, et le Traité historique et pratique sur le chant de l'abbé Jean Lebeuf en 1741 (voir n° 21). Il faudra attendre le second quart du XIXe siècle pour que se développe un engouement réellement scientifique pour le plain-chant original, avec les recherches des moines de Solesmes, Dom Guéranger, Dom Mocquereau, Dom Pothier, Dom Jausions, puis Fétis, et La Fage. Les nombreux exemples de portées musicales ont ici été gravées sur bois dans le texte. Exemplaire soigneusement relié. Ex-libris manuscrit F. Huet 1890. 24. POISSON (Léonard). Nouvelle méthode pour apprendre le plain-chant. Rouen, Labbey, 1789. In-12, demi-basane, dos orné, tranches mouchetées (Reliure de l'époque). UN DES PREMIERS EXEMPLES DU RENOUVEAU DU PLAIN-CHANT, adapté à la notation musicale moderne, et la première méthode de plain-chant moderne imprimée à Rouen, à l'initiative du cardinal de La Rochefoucault son archevêque. Elle sera éditée à nouveau au XIXe siècle par Adrien de La Fage. Nombreuses pages de musique notée. Reliure usagée. 25. PRINCIPES ELEMENTAIRES DE MUSIQUE ET DE PLAIN-CHANT, suivis d'exemples pour faciliter l'intelligence du texte. Rennes, Impr. Amb. Jausions, 1840. In-8, broché, à toutes marges. Seconde édition de cet ouvrage anonyme, sorti des presses de Jausions, peut-être un membre de la famille du grand chercheur en musique médiévale et particulièrement en décryptage du grégorien, Dom (Paul) Jausions de Solesmes 14 planches de musique gravées moderne et de plain-chant, reliées en fin du volume. Ex-libris manuscrit vers 1900 de A. Guibert, pension de Mr Brechas, et imprimé moderne de J. M. Georgeot. 26. RAYMOND (G.-M.). Lettre à M. Villoteau, touchant ses vues sur la possibilité et l'utilité d'une théorie exacte des principes naturels de la musique. Paris, Courcier, 1811. - CHORON (Alexandre). Considérations sur la nécessité de rétablir le chant de l'Église de Rome. Ibid., id, 1811. - Ensemble 2 ouvrages en un volume in-8, broché. PREMIERE EDITION de cette belle Lettre sur la musique à Guillaume André Villoteau, membre de l'expédition d'Egypte, savant et chercheur musicologue. Elle est suivie d'un appel pour la restauration du chant grégorien par le réformateur de la musique sacrée en France, Alexandre Choron, considéré comme la plus grande figure de la musicologie du début du XXe siècle : professeur à l'Ecole polytechnique, à l'Ecole Normale, ami de Monge, mathématicien et musicologue, ami de Monge, fondateur de la Schola Cantorum, il ouvrit la lignée des polytechniciens musicologues et musiciens (Fétis, Niedermeyer, Castil-Blaze, Ortigue, Coussemaker, La Fage , qui développèrent la science et la recherche musicologique comme jamais auparavant, et la firent connaître au grand public. Cet immense travail aboutit à la reconnaissance par le Pape du chant grégorien comme chant propre de l'Eglise romaine. Envoi autographe de l'auteur, prolixe écrivain-chercheur, membre de multiples académies, à la Société des Sciences, Arts et Belle-Lettres de Grenoble de la part de l'auteur. Exemplaire non rogné. On joint : GAUTIER (L.-E.). Eloge d'Alexandre Choron. Paris, Derache ; Caen, Hardel, 1845. In-8, broché, couverture, à toutes marges. 27. GODEAU (Antoine). Paraphrases des pseaumes de David en vers françois. Paris, Pierre Le Petit, 1656. In-12, basane noire, décor à la Du Seuil, dos orné, tranches dorées (Reliure de l'époque). Pseaumes en français avec leur musique notée, mis en chant par Artus Aucousteaux, maître de la chapelle de Louis XIII. Ces pseaumes de l'évêque de Grasse, très en faveur, seront remis en musique quelques années plus tard par Thomas Gobert. Titre-frontispice gravé sur cuivre. Mouillure dans la marge inférieure des premiers feuillets. 28. MANUSCRIT DU XVIIIe SIÈCLE - SURIN (Père J. J.). Cantiques spirituels de l'amour divin pour l'instruction et la consolation des Ames dévotes. Nantes, J. B. P. Delavanne, 1767. 446 pages et 6 pages d'index in-8, veau marbré, filet, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). Copie manuscrite "revûë corrigée et augmentée" du texte original (1657) des Cantiques du père jésuite Jean Joseph Surin (1600-1665), l'exorciste des possédées de Loudun intervenu après la mise à mort de Grandier, et célèbre en particulier pour avoir obtenu l'accord signé de huit des démons. Joliment calligraphiée, ornée de lettrines rouges et de multiples frises en bandeaux, elle est l'uvre de Jean Baptiste Pierre Delavanne dont le nom figure au bas du titre, et duquel nous n'avons trouvé trace à Nantes. De la bibliothèque de la Congrégation de la Grande Providence, à Nantes, devenue depuis peu une maison de retraite. Reliure frottée aux angles. 29. PELLEGRIN (Abbé). Noels nouveaux sur les chants des noels anciens, Notez pour en faciliter le Chant. Paris, Nicolas Le Clerc, 1735. - ( ) Second recueil. Ibid., id., 1732. - Troisième recueil. Ibid., id., 1739. - Ensemble 3 ouvrages en un volume in-8, veau fauve marbré, filet noir, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). Editions sans les airs notés. Quelques rousseurs. Coins et coiffes usagés. On joint : La Grande Bible renouvellée ou Noels nouveaux. Troyes, Garnier, s.d. Impression populaire. 30. PROCESSIONALE pro ecclesiis ruralibus ritibus romanæ ecclesiæ accomodatum. Anvers, Plantin, 1795. In-4, veau brun, dos muet (Reliure de l'époque). Processional à l'usage des églises rurales de l'empire germanique. Impression en rouge et noir. Les portées imprimées en rouge, les notes en noir. Le privilège est celui qu'accorda Marie-Thérèse à la veuve et aux enfants de François Moretus en 1770. Reliure usagée, détachée. 31. PSALTERIUM DAVIDIS. Ad. Exemplar Vaticanum Anni 1592. Leyde, Jean et Daniel Elzevier, 1653. Petit in-12, maroquin noir, bordure de grands fers fins à froid juxtaposés, coupes dorées et dentelle dorée intérieure, doublure et gardes polychromes à fond doré, tranches dorées (Reliure de l'époque). Willems, 733. PREMIERE EDITION ELZEVIRIENNE, bel exemple de la perfection typographique atteinte par les imprimeurs hollandais dans leurs éditions de petit format. Joli titre-frontispice au portrait du roi David. La référence qu'on y trouve à l'exemplaire du Vatican indique que le texte a été composé d'après les corrections ordonnées par Clément VIII. Charmante reliure de l'époque à gros fers estampés à froid. Traces d'humidité. Coins frottés, traces de cire blanche. 32. SAINT-CYR - OFFICES DIVINS, à l'usage des dames et demoiselles de la Maison royale de Saint-Louis a Saint-Cyr. Paris, Gissey, 1754. In-8, basane fauve, tranches marbrées (Reliure de l'époque). Offices chantés de Saint-Cyr (fondé par Madame de Maintenon en 1686) dont la tradition insistait particulièrement sur la pratique des plain-chant, motets, et chant, écrits par les deux compositeurs de la Maison : Gabriel Nivers, puis Clérambault (mort en 1749). Rousseurs dans les premiers feuillets. Quelques restaurations marginales et éraflure avec perte de quelques mots dans la seconde moitié du volume. Reliure écorchée et restauration au second plat. 33. SAINT-ROCH (Eglise). Saluts qui se chantent pendant l'année en l'eglise paroissiale de Saint Roch. Paris, 1754. Un volume in-12 - [Idem]. Paris, Libraires associés, 1760. Un volume - Ensemble 2 volumes, veau marbré, triple filet, et filet simple, dos orné, tranches dorées sur marbrure, et rouges (Reliure de l'époque). Textes seuls. Coiffes et coins usagés. 34. SANTEUIL (Santolio Victorinus, ou Jean-Baptiste de). Hymni sacri et novi. Amsterdam, [Jacob] Wetstein, 1760. In-12, veau marbré, filet à foid, dos lisse orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). Edition latine des Hymnes sacrés. On trouve en tête l'approbation originale (1689) du père de Bourges, prieur de l'abbaye de Saint-Victor à Paris dont Santeuil (1630-1697) était le sous-diacre avant de se lancer dans le monde à la suite du succès de ses odes sacrées. Tampon ex-libris Saint-Joseph ad usum, et étiquette collée au premier plat : L 82-98. On joint : SANTEUIL (Jean-Baptiste de) - [POUPIN (Abbé)]. Hymnes de Santeuil, traduites en vers françois. Paris, J. Barbou, 1760. In-12, veau marbré, filet à froid, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION de la traduction par l'abbé Poupin, curé au Prieuré d'Auxon (près de Troyes), parue la même année. Défauts à la reliure. 35. CAMPRA (André). L'Europe galante, Ballet. En musique. Paris, Christophe Ballard, 1698. Petit in-folio oblong, veau moucheté, dos orné (Reliure de l'époque). Reliure usagée. Seconde édition, augmentée, du premier opera-ballet de Campra, sur un livret de Houdart de La Motte. L'Europe galante, qui annonce le début de sa carrière lyrique, marque aussi la fin de sa position très enviable de maître de musique de Notre-Dame de Paris. La première édition parut en 1697 ; la première représentation de 24 octobre de cette année. Ex-libris armorié AUX TROIS CANARDS. 36. CAMPRA (André). Les Festes venitiennes. Ballet mis en musique. Paris, Christophe Ballard, 1714. Petit in-4 oblong, basane marbrée, dos orné, tranches mouchetées (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION. Représenté pour la première fois par l'Académie royale de Musique le 17 juin 1710, Les Festes venitiennes demeure avec L'Europe galante l'une des uvres les plus célèbres de Campra parmi la quinzaine d'opéras-ballets et de tragédies lyriques qu'il compose de 1697 à 1722, date à laquelle il rejoint les jésuites et se consacre à un répertoire désormais essentiellement religieux jusqu'à sa mort en 1744. Mis en musique sur un livret d'Antoine Danchet, le librettiste attitré de Campra, ce ballet au succès énorme fut joué jusqu'à 300 fois jusqu'en 1760, et connut de nombreuses modifications : les entrées originelles telles que la Feste des barquerolles, les Sérénades et les Joueurs, ou l'Amour saltimbanque furent tantôt remplacées tantôt modifiées. Les Festes venitiennes fut également joué sous le nom de Carnaval de Venise (avec pour entrées : les Devins de la Place St Marc, le Temple de la Folie, l'Opéra, le Bal ). Ex-libris armorié de la bibliothèque dauphinoise de l'historien Charles Corbeau de Saint Albin (1773-1845, ex-libris armorié à la devise Nil nisi virtute). Minimes piqûres. Eraflures et frottements à la reliure. 37. CLAVECIN - KOZELUCH (Leopold Anton). Tre sonate Per il Clavicembalo o Forte Piano. Vienne, Artaria, s.d. Petit in-folio oblong, broché, dérelié. Trois sonates pour clavecin par Leopold Kozeluch, musicien tchèque né en 1747 à Wellharn, mort en 1818 à Vienne. Il écrivit vingt-quatre ballets et pantomimes à Prague avant d'émigrer à Vienne. Kozeluch y est alors en concurrence avec les "trois grands de Vienne" : Haydn, Mozart et Beethoven. En 1792, il succède à Mozart comme compositeur à la Cour Impériale. Ses uvres, notamment quatre opéras, trente symphonies et cinquante-sept trios pour piano, seront néanmoins vite oubliées. Kozeluch fonda avec son frère à Vienne une maison d'édition qui lui permettait d'imprimer ses propres oeuvres. Titre gravé dans un médaillon enrubanné. Ex-libris manuscrit de l'époque sur le titre : Borguispiermaria. 38. CLAVECIN, HARPE, ET CLAVECIN ACCOMPAGNE DE VIOLONS - [Recueil de 29 pièces originales ou arrangements pour, par, ou d'après] CHERUBINI, GLÜCK, GRETRY, HAYDN, LESUEUR, MEHUL, MOZART Paris, Méhul, Sieber, Gaveaux, Naderman , s.d. (Fin du XVIIIe siècle). Petit in-folio, demi-chagrin écrasé havane (Reliure de l'époque). Quelques jolis titres gravés illustrés. Une restauration grossière, quelques marges très courtes, un cahier découpé à la charnière, et défauts d'usure 39. CLAVECIN OU PIANO-FORTE - ANDERMANN. [Arrangements d'uvres de] GRETRY, Richard Cur de Lion ; DALAYRAC, Azémia, Nina ; CIMAROSA, Impresario in Augustie ; VOGEL, Démophon, et MEHUL, Euphrosine. Paris, Frère, s.d. (vers 1790). - [En tête :] KRUFF. [Arrangement pour clavecin et violon de] La Tempête d'Iphigénie en Tauride de GLÜCK. Paris, Toulan, s.d. (vers1790). - Ensemble 7 ouvrages en un volume in-4 oblong, broché, couverture d'attente bleue. Arrangements de la seconde moitié du XVIIIe siècle pour clavecin, ou piano et violon, d'ouvertures d'opéras contemporains. Défauts d'usure, quelques piqûres, quelques mouillures. 40. CORELLI (Arcangelo). XII sonates à Violon seul et Basse. uvre V. Quinzième édition. Par J. B. Cartier. Paris, Au magasin de Musique, à l'usage des Fêtes nationales , s.d. (1799). In-4 oblong, demi-basane (Reliure de l'époque). Edition donnée par le violoniste Jean-Baptiste Cartier (1765-1841), né 66 ans après la première édition des sonates de Corelli pour violon. Cartier fut l'un des très rares interprètes de l'époque à refuser les variations et altérations dont étaient victimes la plupart des uvres italiennes baroques en France à une époque où compositeurs et interprètes étaient tenus pour équivalents. La date de 1799 peut être attribuée à l'édition, Cartier indiquant dans sa préface avoir publié son Art du violon l'année précédente. Une étiquette de papier bleuté imprimée à l'adresse de Toulouse, Chez Martin l'aîné, a été collée sur l'adresse originale parisienne. Quelques marges usagées parfois restaurées. Reliure usagée. 41 DESMARETS (Henri) et André CAMPRA. Iphigénie en Tauride, tragédie mise en musique. Paris, Ballard, 1733. In-4 oblong, basane marbrée, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). Livret intégral de l'uvre de Campra (plus précisément de Desmarets, revue et terminée par Campra), donnée la première fois en 1704 par l'Académie royale de Musique, sous sa propre direction. Les librettistes en sont Antoine Danchet et Duché de Vancy. En 1733, Campra vient d'être nommé inspecteur général de l'Académie royale de Musique. La version d'Iphigénie en Tauride de Desmarets et Campra est d'inspiration "italianisante", propre à plaire au Régent dont Campra est le protégé ; elle fut composée près de cinquante ans avant la version la plus célèbre de l'uvre : la tragédie lyrique bien plus "française" qui couronna la carrière de Glück (1779). De la bibliothèque dauphinoise de l'historien Charles Corbeau de Saint Albin (1773-1845), avec son ex-libris armorié à la devise Nil nisi virtute). Quelques rousseurs dans les premiers feuillets, reliure usagée. 42. GLÜCK (Christoph Willibald). Iphigénie en Tauride. Tragédie en quatre actes par M. Guillard. Paris, Deslauriers, s.d. Grand in-4, demi-basane vert sombre (Reliure de l'époque). Le plus célèbre des opéras de Glück, Iphigénie en Tauride fut le onzième et avant-dernier opéra du maître de Vienne. Il fut donné la première fois à l'Académie royale de Paris le 18 mai 1779, et connut plus de 480 représentations jusqu'en 1829 ! Glück abandonnera toute composition l'année suivante. EXEMPLAIRE DE TRAVAIL, partiellement annoté au crayon. EDITION IMPRIMEE A LA FIN DU XVIIIE SIECLE, sur papier blanc et bleuté. La mention d'Académie Royale de Musique a été tronquée du terme Royale (marque disctinctive des éditions après 1792) et remplacée par Académie Nationale de Musique (L'opéra de Paris ne connut pourtant cette dénomination officielle qu'à partir du 2 septembre 1850). Le prix est de 30 sols. Rousseurs pâles. Reliure frottée. 43. GRETRY (André). Les Trois ages de l'Opéra, Prologue Suivi de l'acte de Flore. Paris, P. de Lormel pour L'Académie, 1778. In-4, en feuilles, dérelié. PREMIERE EDITION de ce curieux prologue, l'une des toute dernières pièces de Grétry, offrant la vision d'un musicien sur l'opéra depuis Lully jusqu'à Glück, en passant par Rameau, tous trois mis ici en scène. Elle est suivie de la première édition de La Fête de Flore, pastorale de Jean-Claude Trial (1732-1771) sur des paroles de Saint-Marc, donnée à Fontainebleau le 15 novembre 1770. Restauration dans la marge supérieure du titre avec perte partielle de lettres. Quelques piqûres. 44. LEMAIRE (Louis). Motets à une et deux voix, Avec Symphonie, & sans Symphonie ; chantez au Concert Spirituel Du Château des Thuilleries, depuis 1728. Jusqu'en 1733. Paris, J.-B. Christophe Ballard pour Au Montparnasse, À la règle d'or, À la croix d'or, s.d. (vers 1735). Petit in-4, basane marbrée oblong, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION DE CETTE RARE PARTITION, par un petit maître français de la génération d'André Campra, très peu joué de nos jours, hormis lors de concerts de motets où ses uvres figurent alors aux côtés de Michel-Richard Delalande, Charles-Hubert Gervais et Jean-Baptiste Morin. Les uvres de Lemaire furent données au Concert spirituel des Tuileries inauguré par Philidor en 1725, établissement de concerts publics en rivalité avec la Chapelle du Roi et l'Académie royale (dont elle dépend par ailleurs). Lemaire y est joué durant la seconde période du Concert spirituel, qui s'étend de 1728 à 1733, alors que Pierre Simart, successeur de Philidor, réussit à y introduire la musique profane, permettant ainsi à Rameau de s'y faire connaître. Texte imprimé, musique notée gravée sur bois. Des bibliothèques du musicologue Henry Prunières (1886-1942), fondateur en 1920 de la Revue musicale et grand expert de Jean-Baptiste Lully dont il édita les uvres, et comtesse de Chambure, qui par ailleurs avait acquis deux autres recueils de cantatilles de Louis Lemaire (II, 1995, n° 400 et 401) provenant de la collection Henry Prunières. Celui-ci, curieusement, ne figure pas au catalogue Chambure. Reliure fatiguée. 45. LIVRETS du XVIIIe siècle. - Réunion de livrets de comédies, vaudevilles, tragédies Petit in-8 et in-12, brochés, déreliés pour la plupart. COMEDIES ACCOMPAGNEES D'ARIETTES, OPERAS BOUFFONS, OPERAS COMIQUES. Lucile, 1774. Le Magnifique, 1782. Le Tonnelier, 1767. Le Maître de musique, 1777. La Fée Urgèle, 1793. Les Jardiniers, 1772. Les Indes dansantes, 1759 (quatrième édition). Les Fausses apparences, ou L'Amant jaloux, 1779. La Musicomanie, 1792. L'Ivrogne corrigé, 1759 Tragédies. Dardanus, 1769 46. MANUSCRIT - LULLY (Jean-Baptiste). Le Carnaval. Mascarade mise en musique par monsieur de Lully sur-intendant de la musique du roy. S.l.n.d. (France, entre 1675 et 1720). MANUSCRIT de [3], 62 et [3] ff. in-folio, maroquin noir, filet à froid, dos orné de filets et chiffre doré répété, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure de l'époque). SOMPTUEUX MANUSCRIT SUR GRAND PAPIER DE HOLLANDE de l'un des beaux morceaux du fondateur de l'opéra français, Jean-Baptiste Lully (1632-1687). Le Carnaval, ballet-mascarade, fut représenté pour la première fois au Louvre en 1668, où il fut dansé par Louis XIV. Il fut ensuite augmenté, sur des textes de Benserade et Molière, et joué en sept entrées en 1675 (LWV 52) par l'Académie royale de musique (l'Opéra), institution que Lully établit grâce à un brevet royal de 1672. Seule fut imprimée cette seconde version, définitive, du magnifique divertissement, tardivement par Ballard en 1720. Le manuscrit, établi à l'encre noire, avec titre d'une élégante composition, est orné du portrait de Lully gravé en taille-douce par Edelinck. Un bel encadrement à portique orné des armes royales, gravé au trait et laissé vide, est placé en tête des explications liminaires calligraphiées sur deux feuillets ornés d'un bandeau gravé à l'eau-forte répété quatre fois. Les trois derniers feuillets contiennent les tables des airs de violons et des airs à chanter français, espagnols et italiens, ornés du même bandeau répété six fois. Il est improbable que ce manuscrit soit une simple copie de la version imprimée de Ballard : au vu des partitions imprimées des uvres de Lully par les Ballard, au vu de l'énoncé du titre sur notre manuscrit particulièrement imprécis (la date n'a été complétée que tardivement laissant penser que le calligraphe ne la connaissait pas), des feuillets préliminaires quasi-inexistants, de l'encadrement gravé laissé vide de texte, du bandeau gravé unique réutilisé dix fois, il semblerait s'agir plutôt ici d'une version manuscrite du ballet précédant l'édition imprimée. BEAU MANUSCRIT RELIE EN MAROQUIN, AU CHIFFRE DORE DE LOUIS-CESAR DE CREMEAUX, MARQUIS D'ENTRAGUES, lieutenant général au gouvernement de Mâconnais, et bibliophile éclairé, mort en 1747. Angles et nerfs frottés, accident à une coiffe. Petit travail de ver au dos. Ce lot ne fait pas partie de la collection Lescat. 47. NAUDE (Jacques). VIe Recueil d'Airs, à Une, Deux et Trois Voix. De differens Genres. Gravé par Renou. Paris, L'Auteur, Boivin, Le Clerc, 1743. - Nouveaux airs A une et deux Voix, Ariettes et Brunettes. Gravées par Melle Leclerc [et Melle Hue]. Livre septième [et huitième]. Paris, Leclerc, Boivin Castagneri, s.d. - Ensemble 3 ouvrages en un volume grand in-8, veau marbré, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). Réunion de trois recueils d'airs chantés de Jacques Naudé, maître de musique mort en 1765. Dix recueils au moins d'airs de Naudé furent publiés, jusqu'au milieu du siècle en fin de volume. Reliure très usagée. 48. NOUVELLES POESIES SPIRITUELLES et morales sur les plus beaux airs de la musique françoise et italienne Avec une basse continue. IIe recueil. Paris, Desprez, Lottin, Guichard, 1731. - Idem. Recueil V, VI, VII. Paris, Ph. N. Lottin, 1737. - 2 volumes petit in-folio oblong, veau brun (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION des recueils II, V, VI, et VII, établis selon le principe d'une adaptation de poésies de piété à des airs de compositeurs français et italiens appréciés à l'époque : Lully, Campra, Clerambaut, Desmarets D'autres portions de l'ouvrage sont traitées dans le sens inverse : à des fables connues de La Fontaine ont été adaptés des vaudevilles et petits Airs aisés à chanter. Titre gravé, impression soignée ornementée de jolis fleurons. Le premier volume porte l'ex-libris de la bibliothèque Alfred Cortot. Reliure usagée. 49. ORGUE - BARRERE (François). Pièces de différents ouvrages, Arrangées pour l'Orgue. S.d. [ou 1817 ?]. MANUSCRIT de 91 pages grand in-4, demi-vélin vert avec coins, étiquette gravée collée au premier plat portant cette inscription : Ouvertures, Ariettes Et Romances, Arrangées Pour l'Orgue (Reliure de l'époque). MANUSCRIT AUTOGRAPHE DU COMPOSITEUR ORGANISTE, réunissant 26 ouvertures, un air, une ariette, une chaconne, provenant d'opéras du XVIIIe siècle, arrangés pour l'orgue. Il s'agit d'une copie finale. François Barrère fut l'organiste sur le grand orgue de Cavaillé-Coll de la cathédrale de Perpignan. Il est mentionné dans les Annales de la musique pour l'an 1820. On y trouve : -DALAYRAC : "Les Deux savoyards", "La Mélomanie" -GLÜCK : "Iphigénie" -MONSIGNY : d'après Sedaine "Les Deux Savoyards", "La Belle arsène", "Le Déserteur", "Rose et Colas" -GRETRY : "Richard cur de Lion", et d'après Marmontel : " L'Ami de la Maison", "La Fausse Magie", "Zémire et Azor", "L'Amitié à l'épreuve" Un index manuscrit des uvres contenues dans le volume a été dressé à la fin du siècle, et monté en tête. Une inscription ressemblant à une date, 1817 (?), figure dans un rinceau du titre Reliure de l'époque très usagée, manque le dos, coutures relachées. 50. ORGUE - BENOIST (François). Bibliothèque de l'organiste ou Suite de pièces pour l'Orgue. Paris, Graff-Parvy, s.d. (1840-1860). - CHAUVET (Alexis). 20 morceaux pour orgue. En 4 suites. Ibid., id., s.d. - LEPREVOST, BENOIST et GOUNOD. Six morceaux, Offertoires. Paris, Le Beau, s.d. - Ensemble 3 ouvrages en un volume petit in-folio oblong, demi-basane (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION DE L'UVRE COMPLET POUR ORGUE DE FRANÇOIS BENOIST, composé de 12 livraisons chacune ornée d'un titre gravé particulier. Professeur d'orgue et doyen au Conservatoire de Paris, organiste titulaire à la Chapelle royale des Tuileries de 1819 jusqu'à l'incendie de 1871, Benoist s'employa pendant près de cinquante ans, à former les élèves du Conservatoire de Paris alors dans le Faubourg Poissonnière. "Une véritable pléïade est sortie de sa classe" écrira Saint-Saens ; parmi les plus célèbres : Bizet, Ernest Boulanger, Danjou, Léo Delibes, César et Joseph Franck, Massenet, et Camille Saint-Saëns Né en 1794, Benoist mourut en 1876. IL AURA ETE L'UN DES ACTEURS LES PLUS INFLUENTS DU SPECTACULAIRE RENOUVEAU DE L'ORGUE EN FRANCE AU XIXE SIECLE. On a relié à la suite 20 morceaux pour orgue, par Alexis Chauvet, organiste à Paris à l'église de la Trinité (après Saint Thomas d'Aquin, Saint-Bernard et Saint-Merri), et élève de Benoist à qui l'uvre est ici dédiée. Elle se compose de 4 suites, avec titres particuliers. Suivent les deux dernières livraisons du Répertoire de musique religieuse pour orgue (n° 19 et 20), non datées : Six morceaux par Leprévost, et Trois offertoires par Benoist et Gounod . Une restauration grossière sans manque (3e suite de Benoist), mouillure dans le derniers tiers du volume et quelques rousseurs. Reliure usagée. 51. ORGUE - CLEMENT (Félix). Le Livre d'orgue du paroissien romain. Paris, Boyer, s.d. Grand in-4, demi-basane bleu-vert (Reliure de l'époque). Musique notée de 198 chants et psalmodies de l'église romaine par le compositeur Félix Clément, rédacteur au Grand Larousse universel du XIXe siècle, et auteur du Dictionnaire des opéras (1905) mieux connu sous le nom de "Clément et Larousse". On a joint : - SAINT-SAËNS (Camille). La Française, Chant héroïque de la Grande Guerre. Musique de Camille Saint-Saens. Paroles de Miguel Zamacoïs. Paris, Le Petit Parisien, 1915. Grand in-8 (4 pages) illustrée d'un grand bois figurant un soldat, signé de Carrey. - HUNC (Aloys). Fête des fleurs (Mai 1915). Patronne de la France. Cantique à la Ste Vierge. Pour la paroisse St Etienne. 4 pages in-8, copie manuscrite d'un cantique adressé à la Vierge par le toulousain, organiste et directeur des churs de la cathédrale de Toulouse. Rousseurs, essentiellement dans les premiers feuillets. Reliure très usagée 52. ORGUE - GUILMANT (Alexandre). Pièces de differents styles pour orgue. Paris, Bruxelles, Londres, Mayence, Schott, s.d. - Première sonate pour orgue. Ibid., id., s.d. - BATISTE (Edouard). Deux communions. Quatre élévations. Paris, Richault, s.d. - LEFEBURE-WELY. Dix meditaciones religiosas para organo. Paris, Graff, s.d. - Ensemble 5 ouvrages grand in-4, demi-basane noire avec coins, dos orné de lyres et filets dorés et listels noirs, mention F. Huet en pied (Reliure de l'époque). Ensemble de douze livraisons des uvres pour orgue de Félix Alexandre Guilmant, organiste à la Sainte Trinité à Paris, en éditions diverses, avec la plupart des couvertures conservées, suivies de sa Première sonate pour orgue, Opus 42, qu'il développera en sa première symphonie pour orgue et orchestre, son uvre la plus célèbre. Manquent 4 feuillets dans la première livraison (en partie déreliée) des pièces de Guilmant. Exemplaire de travail annoté, quelques traces d'usure. Quelques mouillures. Reliure frottée. 53. ORGUE - LAMBILLOTTE (Abbé L.). Musée des organistes célèbres. Collection des meilleures fugues composées pour l'orgue. Paris, Schonenberger, s.d. 2 volumes in-4 oblong, broché. Recueil de partitions pour orgue par un musicologue oublié de nos jours mais dont le rôle fut primordial dans la restauration du chant grégorien et de la musique sacrée en général. On y trouve les fugues de Händel, Telemann, Rink, les Bach, Stecher, Eberlin, Rembt Quelques rousseurs. Dos refait. 54. ORGUE - LEFEBURE-WELY (Louis James Alfred). L'Organiste moderne. Collection de morceaux d'orgue dans tous les genres. Paris, Richault, s.d. In-4, demi-chagrin écrasé rouge, dos orné de gros fleurons, couvertures (Reliure de l'époque). PREMIERE EDITION DU RECUEIL COMPLET des douze livraisons de pièces pour orgue de l'un organistes parisiens les plus célèbrés (du public) du XIXe siècle, organiste à la Madeleine de 1847 à 1857 puis à Saint-Sulpice à partir de 1863 sur le célèbre orgue à cent jeux de Cavaillé-Coll qu'il joua jusqu'à sa mort en 1869 avant l'arrivée de Charles-Marie Widor. Les livraisons 1 et 3 ont été inversées lors de la reliure. Quelques annotations. 55. ORGUE - SCHMITT (Georges). Le Musée de l'organiste. 100 morceaux d'Orgue classiques et modernes. Paris, Richault, s.d. In-4, demi-basane mouchetée, dos lisse orné de lyres et filets dorés (Reliure de l'époque). Réunion des quatre livres de pièces originales et arrangements pour orgue de Georges Schmitt, organiste à l'église Saint-Sulpice de 1850 à 1863 (succédé par Lefébure-Wély et Widor) et l'inaugurateur en 1862 du célèbre grand orgue reconstruit par Cavaillé-Coll. Les couvertures des second troisième et quatrième livres ont été conservées. Angles de la reliure frottés. 56. ORGUE, HARMONIUM ET PIANO-FORTE - Recueil de dix livrets pour orgue et analogues, par Frédéric LENTZ, Jules MINARD, Sigismond NEUKOMM, Alexandre BRUNEAU, Alphonse MINE. Paris, Eugène Mathieu, Joly, Regnier-Canaux, s.d. (vers 1840). In-4 oblong, demi-percaline chagrinée marron (Reliure de l'époque). Pièces pour orgue des grands organistes religieux du début du XIXe siècle : organistes des cathédrales de Chartres, de Bourges, de l'église Saint-Sulpice à Paris Ex-libris manuscrit de l'Institution Ste Geneviève Auxerre, et cachets commerciaux sur le titre. Manque angulaire au titre. Manque le titre (et premières portées au verso) d'une livraison de l'ouvrage d'A. Bruneau. Quelques restaurations marginales. Coins frottés. 57. PIANO - BERTINI (Henri). Grande fantaisie à quatre mains pour le piano sur des motifs de l'Opera. Paris, Troupenas, s.d. - Solo pour le piano, année 1836. Paris, Bertini, s.d. - BERG (C.). Trois divertissements caractéristiques pour le piano forte. Styrasbourg, Pitois, Frost, s.d. - PRUDENT (E.). Grande fantaisie sur les Huguenots de Meyerbeer. Paris, Schlesinger, s.d. - MEYERBEER. [Grand rondo concertant. Op. 46. S.l.n.d.]. - BEETHOVEN (Ludwig van). Grande sonate Pathétique pour le piano. Paris, Richault, s.d. - Ensemble 6 ouvrages en un volume petit in-folio, demi-basane verte, tranches jaunes (Reliure de l'époque). Restaurations marginales à la Pathétique. Reliure frottée. Les Divertissements de Berg portent un envoi autographe "à son élève mlle Adèle Bertrand" daté de décembre 1845. On joint une partition en feuilles : GOUNOD (Charles). Noël. Chant des religieuses. Pour voix de femmes avec accompagnement de piano. Poésie de Jules Barbier. Paris, Choudens, s.d. Couverture et 15 pages. Publié la première fois en 1870. 58. PIANO - BOIELDIEU, ROSSINI, WEBER, NIEDERMEYER, AUBER Amsterdam et La Haye, F. J. Weygand, s.d. (vers 1820). In-folio, maroquin rouge à long grain, bordures de palmettes à froid et fers dorés, palmes et médaillons, armoiries centrales, mention dorée en pied du dos : MADEMOISELLE LEONTINE PIRON. Quelques frottements aux angles. Recueil de 14 pièces parues séparément, provenant toutes de l'éditeur Weygand : ouvertures, extraits de symphonies et opéras, arrangés pour piano et piano-forte. AUX ARMES DE LA FAMILLE VAN MALIOTE EN BELGIQUE, peut-être Guillaume Joseph Van Maliote, à cette époque maire de la commune de Belcele, dans le canton de St Nicolas (Escaut). Mademoiselle Léontine Piron, à qui l'ouvrage a appartenu, nous est restée inconnue. (Ce lot ne fait pas partie de la collection Lescat). 59. RAMEAU (Jean-Philippe). Les Festes de l'hymen et de l'amour, ou Les Dieux d'Egypte, ballet heroïque. Paris, L'auteur, Veuve Boivin, Leclair, s.d. (1748 ?). In-4 oblong, basane marbrée, dos orné (Reliure de l'époque). EDITION ORIGINALE de cet opéra-ballet exotique représenté à l'occasion du second mariage du Dauphin sur le grand théatre de Versailles (théatre du manège) le 15 mars 1747. Si Quinault et Lully occupèrent la scène durant la cérémonie, les uvres d'ouverture et de clôture des festivités furent choisies dans le répertoire moderne : Les Festes de l'hymen marquèrent dès lors l'apogée de la gloire de Rameau. Dès l'année suivante il composera avec voltaire et sur le même thème Les Surprises de l'amour pour le théatre de Madame de Pompadour. Importante tache sombre dans la marge inférieure, n'atteignant que rarement la gravure. 60. VIOLON - FODOR (J.). Premier pot-pourri. [Et reliés après Bindernagel : Six quatuors concertants pour alto et basse]. Paris, Imbault, s.d. - KREUTZER (R.). Trois sonates. Paris, Imbault, s.d. - AIRS CHOISIS dans les nouveaux opéra. Paris, Pleyel, s.d. - BINDERNAGEL (J.). Airs variés. Paris, Louis, s.d. - VIOTTI (Giovanni-Battista). Six duos concertants pour deux violons. [Paris, Sieber] Toulouse, Francesco, s.d. - Ensemble 6 ouvrages en un volume petit in-folio, demi-basane fauve marbrée avec coins de vélin, étiquette d'appartenance sur papier bleu au premier plat (Reliure de l'époque). Défauts d'usure et mouillures. Exemplaire de travail relié à l'époque de la parution des pièces, vers 1810, portant une étiquette au nom du violoniste Bonneval. 61. VIOLON - FRANCUR (François). II.me Livre de sonates, à violon seul, et basse continüe. Paris, L'Auteur, Boivin, 1726. Petit in-folio oblong, cartonnage marbré de l'époque, dérelié. Dos manquant. Décousu. PREMIERE EDITION de l'une des rares productions de Francur seul (1698-1787), sans la collaboration de Rebel. Dix ans plus tard, Francur et Rebel seront nommés ensemble inspecteurs de l'Académie royale de Musique, puis directeurs. Ex-libris manuscrit de l'époque L. Francur au bas du titre, peut-être du musicien Louis Francur (1692-1745) Curieusement, la dédicace à madame de Charolais est également signée L. Francur (et non F.). 62. VIOLON - KREUTZER (Rodolphe). Trois sonates pour le violon avec accompagnement de basse. uvre Ier. Paris, Cochet, s.d. - Idem. uvre 2e. Ibid., id., s.d. - VIOTTI (Giovanni-Battista). Six sonates à violon seul et basse. IIe livre. Paris, Imbault, s.d. - Six sonates pour violon et basse. uvre IVme. Paris, Sieber, s.d. -Ensemble 4 ouvrages en un volume in-4, demi-vélin avec coins, tranches rouges (Reliure de l'époque). Six sonates du compositeur violoniste Rodolphe Kreutzer (1766-1831) reconnu non pour ses quelque quarante opéras, mais pour sa méthode de violon à l'usage du Conservatoire de Paris, pour ses quarante sonates pour violon que l'on considère encore comme "inégalées", et enfin pour l'hommage que lui rendirent Beethoven en lui dédicaçant son opus 47 (1802) et Tolstoï en reprenant la sonate de Beethoven pour son roman sur la jalousie. Chacune des partitions de ce recueil est signée par l'éditeur. Douze sonates pour violon et basse (sur un total de quinze composées) par Viotti (1755-1824), considéré à la fin du XVIIIe siècle comme le plus grand violoniste et professeur de violon d'Europe. PARTITION ANNOTEE PAR LE VIOLONISTE JEAN-BAPTISTE CARTIER, ELEVE DE VIOTTI, avec sa signature répétée et la mention de son titre : Premier violon adjoint de l'Académie de Musique. Violoniste pour Marie-Antoinette, Cartier lui survécut et entra dans l'orchestre de l'Opéra, dans la Musique de l'Empereur, puis à la Chapelle du Roi. Il mourut en 1841. Exemplaire de travail. 63. VIVALDI (Antonio). Il Cimento dell' Invenzione et dell' Armonia. Amsterdam, Le Cene, 1725. In-4, vélin vert, étiquette au premier plat portant un titre manuscrit de l'époque, tranches rouges (Reliure de l'époque). FRAGMENT DU CELEBRE OPUS 8 DE VIVALDI qui réunit ses douze premiers concertos pour violon, dont les n° 1 à 4 composent Les Quatre Saisons. La version de l'Opus 8, corrigée de la main de Vivaldi et envoyée par lui à Michel-Charles le Cène à Amsterdam en 1720, est considérée comme la plus "classique" des versions aussi bien manuscrites, que gravées, et même autographes, du chef-d'uvre, dont les spécialistes tentent encore aujourd'hui de distinguer entre variations et erreurs de copistes. EDITION ORIGINALE DE LA PARTITION POUR PREMIER VIOLON DES "QUATRE SAISONS". Elle est ornée en frontispice de l'une des très rares pièces iconographiques existantes du compositeur italien : un portrait exécuté par François Morellon La Cave en 1725, précisément à l'occasion de la parution de l'Opus 8. Les Quatre Saisons seront données pour la première fois à Paris le 7 février 1728, et les innovations de Vivaldi (essentiellement l'importance qu'il donne aux solistes, et le principe d'imitation de la nature), seront chaleureusement accueillies par les compositeurs français. Dès 1760 pourtant, Vivaldi cesse d'être joué et tombe totalement dans l'oubli, jusqu'en 1930. SEDUISANT EXEMPLAIRE EN VELIN VERT DE L'EPOQUE. Premier plat cambré, coins frottés. Ex-libris manuscrit du XVIIIe siècle : Ces concertos de vivaldi sont a moi [mot d'origine raturé, illisible, remplacé par] Cardon. Il pourrait s'agir de Jean-Baptiste Cardon, dit aussi Cardon le Fils (1760-1803), musicien-compositeur dont les uvres se composent quasi-exclusivement de sonates pour harpe et violon. Il existe à la même époque un L. S. Cardon, auteur également de sonates pour violon. Tous deux sont encore publiés de nos jours. 64. ADAM (Jean-Louis). Méthode de piano du Conservatoire. Paris, Sieber, An XIII (1805). In-4, demi-vélin (Reliure de l'époque). Reliure très frottée, avec manques. PREMIERE EDITION, gravée par Le Roy, illustrée d'une planche double, Clavier Pour connaître le rapport des touches avec les voix et les instruments à vent et à cordes. Méthode élaborée sur des pièces musicales d'Adam lui-même (1758-1848), compositeur, pianiste, professeur de piano au conservatoire, père du très prolixe Adolphe Adam né en 1803. Elle contient en seconde partie une Methode de Forte Piano en cinquante leçons progressives doigtées pour les petites mains. Cette méthode du pianiste considéré aujourd'hui comme le fondateur de l'école française de piano connut un immense succès à son époque. 65. ALDAY (Joseph et Philibert). Grande méthode élémentaire pour le violon. Paris ; Lyon, Arnaud, s.d. In-4, basane fauve (Reliure de l'époque). Taches et rousseurs, dos en partie dérelié, reliure usagée. Méthode donnée par les frères Alday, deux violonistes reconnus en leur temps, dont l'aîné, concertiste à huit ans, devint compositeur puis éditeur de musique à Lyon, et le cadet fut élève du célèbre Viotti puis dirigea le conservatoire d'Edimbourg. Elle fut beaucoup utilisée et traduite en plusieurs langues, dont l'italien. 2 planches gravées sur cuivre ont été reliées en tête, donnant la position des mains et la posture générale du violoniste. 66. BAILLEUX. Solfèges pour apprendre facilement la Musique vocale et instrumentale. Troisième édition. Paris, L'Auteur, s.d. (vers 1820). In-4, demi-vélin avec coins (Reliure de l'époque). Reliure très usagée. Troisième édition de cette méthode d'initiations aux solfèges d'Italie. Texte et musique gravés. 67. BERARD (Jean-Antoine). L'Art du chant. Paris, Desaint & Saillant, Prault, Lambert, 1755. In-8, bradel demi-percaline bleu-roi orné au dos d'un fleuron, couverture d'attente orange (Reliure moderne). Quelques brunissures et piqûres en tête du volume. PREMIERE EDITION, dédiée à Madame de Pompadour. Elle contient une planche hors texte décrivant les organes nécessaires au chant, de la glotte aux poumons, et 34 pages de musique notée gravée sur papier fort reproduisant les uvres des contemporains de Bérard joués à la Cour : Rameau, Campra, Colin de Blamont, Mouret et Rébel (directeurs du "Concert spirituel"), ou des classiques de la Cour du Roi Soleil : Lully. L'Art du chant doit être vu comme l'une des multiples tentatives d'artistes de se rapprocher de la généreuse maîtresse du Roi, mécène de tous les arts, mais pratiquant essentiellement le chant, devant la Cour, et devant la Reine même qui l'invita à plusieurs reprises et publiquement à faire admirer ses talents. Ex-libris manuscrit Alice de La Baume Pluvinel n° 58, accompagnée de cette note de la même main : Donné par Gontran. 68. BREVAL (Jean-Baptiste). Traité du violoncelle. Paris, s.d. (1804 ?). In-4, demi-basane fauve avec coins (Reliure de l'époque). Angles frottés. Manques au dos. PREMIERE EDITION. Gravure au trait figurant la position idéale du violoncelliste, ici placée en frontispice. Jean-Baptiste Bréval, musicien au Concert spirituel (Tuileries) durant l'Ancien Régime fut nommé professeur de violoncelle au nouveau Conservatoire de Paris en 1796. Le peu d'enthousiasme pour l'enseignement du violoncelle durant ces années l'obligea à quitter son poste en 1802. Il mourut en 1825 après avoir composé un grand nombre de pièces pour son instrument, très appréciées à son époque. 69. BRUNEAU (Alexandre). Méthode complète pour orgue harmonium. Paris, Canaux-Graff, s.d. Petit in-folio oblong, cartonnage d'origine recouvert d'une toile verte repliée et lacée aux contreplats (Reliure de l'époque). Quelques feuillets détachés. Angles de la reliure frottés. PREMIERE EDITION de la méthode de l'organiste de la cathédrale de Bourges, parfois surnommé Bruneau de Bourges. 70. CHERUBINI (Luigi). Cours de contrepoint et de fugue. Paris, Schlesinger, s.d. In-4, demi-basane aubergine (Reliure légèrement postérieure). Marge supérieure du titre restaurée avec petite atteinte à la gravure. Rousseurs, essentiellement dans la première partie. Reliure frottée. La plus célèbre méthode écrite par le compositeur florentin, figure dominante sur la scène française durant le demi-siècle qui vit la musique française évoluer vers le Romantisme. La carrière de Cherubini atteint son apogée en 1822 sous la Restauration avec son appointement à la direction du Conservatoire, puis la parution de cette méthode publiée par son ami Halévy en 1835. Composé de texte et de musique notée, le Cours a été entièrement gravé. 71. CHOQUEL (Henri-Louis). La Musique rendue sensible par la méchanique ou Nouveau système pour apprendre facilement la musique soi-même... Paris, Christophe Ballard, 1762. In-8, demi-basane verte, filets et chainettes, tranches marbrées (Reliure du XIXe siècle) Dos passé, petits défauts d'usure. TRES INTERESSANT OUVRAGE SUR L'ANCETRE DU METRONOME. Il explique les difficultés à cadencer la musique (tempo), à " battre le rythme ", et témoigne des essais précédents : chronomètre, métromètre, pendule, monocorde, affilard Choquel décrit une nouvelle utilisation du monocorde, qu'il avait fait approuver par l'Académie royale des Sciences en 1759. Il prend ses exemples dans les uvres de Campra, Lalande, Lully, et de Rousseau. Seconde édition, parue trois ans après la première (1759), révisée et très améliorée en particulier en ce qui concerne les erreurs sur les demi-tons dièse et bémol. Les très nombreux exemples de musique notée, dans le texte, ont été gravés sur bois. Une longue planche dépliante propre à la seconde édition donne le tableau du monocorde (avec annotations manuscrites de l'époque). De la bibliothèque Alfred Cortot, non cité dans son catalogue, lequel ne donne que l'édition de 1759 et une rare réimpression corrigée sur quelques pages de cette éditon de 1762 (1936, p. 51). 72. CLAVEAU aîné. Principes élémentaires de musique, par demandes et réponses, mis à la portée des jeunes-gens. Poligny, L'Auteur, 1815. Petit in-8, demi-toile noire, couverture d'attente brune (Cartonnage moderne). PREMIERE EDITION, illustrée de nombreux exemples gravés sur bois dans le texte (voir aussi le n° MANGIN de ce catalogue). Exemplaire relié sur brochure. Ex-libris gravé moderne de la bibliothèque J. M. Georgeot. 73. DARD (Antoine). Nouveaux principes de musique qui Seuls doivent Suffire pour l'apprendre parfaitement. Paris, Mlle Girard, s.d. (vers 1770). In-4, vélin vert, étiquettes de maroquin sur les premier plat et dos (Reliure du XIXe siècle). Quelques brunissures. Etiquettes anciennes recollées sur la reliure. TRES RARE METHODE entièrement gravée sur cuivre, avec goût, donnant une profusion d'exemples de musique notée. Les Nouveaux principes de Dard sont peut-être une suite des Principes de musique de son prédécesseur Michel Pignolet de Montéclair (1667-1737), compositeur, théoricien comme lui, et amateur comme lui du basson. Les partitions de Dard sont parfois encore publiées de nos jours (surtout sa sonate n° 5 op. 2, pour basson, écrite en 1767) sans que l'on sache très bien qui était ce compositeur de l'ordinaire du Roi. 74. DAVID (Jacques). Methode nouvelle ou Principes généraux pour apprendre facilement la musique, et l'art de chanter. Paris, La Chevardière ; Lyon, Frères Le Goux, s.d. (privilège du 10 octobre 1737). In-8 oblong, basane marbrée (Reliure moderne). PREMIERE EDITION de la méthode du compositeur né en 1643, joueur de flûte et hautbois à la cathédrale de Chartres, maître de musique à Paris, musicien de Philippe V d'Espagne, avant de revenir à Lyon vers 1710. Edition dédiée à Camille Perrichon (1678-1768), prévôt des marchands lyonnais de 1730 à 1739, célèbre pour son ordonnance de 1740 interdisant à la population lyonnaise de se baigner nu sur les quais, ponts et bateaux du Rhône et de la Saône. Jacques David fut également l'ami de Jean-Jacques Rousseau, qui cite à la fois David et Perrichon avec une bienveillance mêlée de culpabilité dans les Confessions (Livre VII). David donna également des leçons de flûte au jeune Rousseau ainsi que des conseils sur la composition de la Découverte du Nouveau Monde, opéra qui, tout comme Iphis et Anaxarete et malgré les encouragements de David, fut jeté au feu par son auteur. David mourut en 1750. La Methode nouvelle contient par ailleurs un air "composé sur les paroles de M. Rousseau". À CHERCHER A NOUVEAU DANS L'EXEMPLAIRE 75. DUPREZ (Gilbert). L'Art du chant. Paris, Heugel, s.d. In-4, demi-toile verte avec coins (Reliure de l'époque). Rousseurs claires. Seconde édition, comprenant la dédicace originale de Duprez à Rossini et leur échange de lettres en 1846, et 3 planches dépliantes pour les exercices de gammes. Deux notes manuscrites du début du XXe siècle sur la technique du chant, dont l'une montée sur onglet. 76. GARAUDE (A.). Petite méthode de chant Dédiée aux Dames à l'usage de la Maison Royale. Paris, Bureau du Journal d'Euterpe, s.d. (vers 1820). In-4, demi-vélin vert avec coins (Reliure de l'époque). Reliure frottée. Edition revue de cette méthode du chanteur-compositeur Alexis Garaudé (1779-1852), prix de Rome en 1840, nommé à la Chapelle du Roi, à l'usage des jeunes filles de la Maison de la Légion d'Honneur de Saint-Denis. Texte et musique gravés. Au premier contreplat, étiquette de relieur de la papeterie Delaville Premiere Fabrique des Nouveaux Registres à dos élastiques. 77. GARCIA (Manuel). Nouveau traité de l'art du chant. Paris, Heugel, 1863. In-4, demi-chagrin écrasé brun (Reliure de l'époque). Texte et musique notée imprimés. Envoi et ex-libris de l'époque sur le faux-titre. 78. GASSE (F.). Méthode de violon d'après les principes du Conservatoire. Paris, Meissonnier, s.d. (vers 1820). In-4, demi-vélin vert, étiquette de titre manuscrite au premier plat (Reliure de l'époque). Rousseurs pâles. Reliure frottée. Né à Naples en 1778, Grand Prix de Rome en 1803, Ferdinand Gasse eut pour professeur les deux plus grands représentants de l'art du violon à la fin du XVIIIe siècle : Pierre Rode, professeur de violon au Conservatoire, et Rodolphe Kreutzer. Violon à l'Orchestre de Paris de 1801 à 1834, on lui doit plusieurs opéras très appréciés de ses contemporains et nombre de sonates pour son instrument. Texte et musique gravés. 79. HUGUOT (Antoine) et (Johann Georges) WUNDERLICH. Méthode de flûte Du Conservatoire. Paris, Magasin de Musique du Conservatoire, s.d. (1804). In-4, demi-vélin avec coins, tranches jaunes (Reliure de l'époque). Rousseurs et mouillures. Reliure salie et frottée. PREMIERE EDITION de ce classique des méthodes de flûte par Antoine Hugot, professeur au Conservatoire depuis ses origines en 1795, jusqu'en 1803, et son successeur J. G. Wunderlich, qui professa de 1803 à 1819. 5 grandes planches de gammes dépliantes en tête. Le reste de l'ouvrage est également entièrement gravé. 80. L'ABBE le fils. Principes du violon pour apprendre le doigté de cet instrument. Paris, Castagnery, s.d. (après 1772). Petit in-folio, cartonnage demi-papier bleu marbré (Reliure de l'époque). Reliure très usagée. Méthode de violon réputée, plus précise que ses aînées dans l'étude des ornements, la variété des exemples, et le parallèle qu'elle établit entre l'art du violon et la technique du chant ; elle est considérée comme la meilleure avant la parution de L'Art du violon de Jean-Baptiste Cartier (1799). Texte et musique notée gravés, le titre dans un joli encadrement architectural enguirlandé, imprimé sur papier bleuté. Le nom d'éditeur est ici gravé sur une languette recouvrant l'adresse originale. |
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