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HOMMAGE
Georges Marçais ( 1876-1962 ) |
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( 1872 -1956 ) |
Tombés aujourd'hui dans
l'oubli, les frères Marçais, érudits
d'une grande notoriété, méritaient une
étude. William (1892-1956),
orientaliste islamisant, deviendra un spécialiste de
dialectologie maghrébine et Georges Marçais
(1876-1962), d'abord artiste peintre à Rennes puis
à Paris, sera un historien passionné par
l'architecture et l'art musulman. Bernard Lebeau publie les lettres inédites de
leur mère, Mme Amboise Marçais
adressées à Georges au début de
l'année 1899. L'auteur commente les
événements : assassinat de M. Briand,
greffier de la justice de paix, le crime du frère
Flamidien à Lille, la mort subite du Président
Félix Faure, le Procès de Dreyfus etc...
Bernard Lebeau complète ce travail par une
généalogie rédigée de la famille
Marçais du milieu du 18e, jusqu'au 20e
siècle.
William Marçais (1872-1956), et son frère Georges (1876-1962) ont été de savants orientalistes, linguiste pour le premier, archéologue et historien d'art pour le second. Tous deux furent élus à l'institut de France. Ancien élève de l'Ecole des langues orientales, William Marçais y étudie l'arabe littéral et maghrébin, le turc et le persan. Sa thèse de doctorat en droit, soutenue en 1895, portait sur le droit musulman. En 1905 il est diplômé de l'Ecole pratique des hautes études. Il entreprend alors une carrière en Afrique de Nord. Il est successivement conservateur du Musée d'art musulman de Tlemcen, directeur de la Médersa (établissement d'enseignement réservé aux indigènes musulmans ) de cette ville (1893), puis de celle d'Alger (1904), directeur de l'Ecole supérieure de langue et littérature arabe à Tunis. Doué d'une oreille particulièrement fine, il possède une connaissance approfondie et nuancée de la langue arabe et "joue avec les dialectes maghrébins comme un virtuose", selon les termes de Roger Le Tourneau. Rentré en France, il devient professeur d'arabe maghrébin à l'Ecole des Langues orientales de Paris en 1920 et directeur à l'Ecole pratique des hautes études. Professeur d'arabe au Collège de France en 1927, il est élu en 1942 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Ses publications sur l'arabe littéral et sur la littérature arabe classique font autorité. Il est mort à Paris en 1956, laissant derrière lui une oeuvre de tout premier plan. En janvier 1946, il avait été président d'honneur de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine. Georges Marçais (1876-1962), né à Rennes quatre ans après son frère William, a d'abord été élève de l'Ecole des Beaux-arts de Rennes, puis de Paris, avant de travailler à l'Académie Julian. Sous l'influence de son frère, il se tourne vers les études arabes et prépare une licence d'histoire et de géographie à la Faculté des lettres de Rennes. En 1914, il soutient en Sorbonne une thèse de doctorat és-lettres sur Les Arabes en Berbérie du XIe au XIVe siècle, puis il étudie la langue arabe à la Falculté d'Alger. Il enseigne de 1914 à 1918 à Constantine, avant d'être nommé en 1919 professeur d'archéologie musulmane à la Falculté d'Alger. En 1925, il prend la direction du Musée des Antiquités algériennes et d'art musulman et dirige à partir de 1935 l'Institut d'études orientales de l'Université d'Alger. Correspondant de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres en 1931, il est élu à l'Institut en 1940. Historien d'art de haut niveau, il ne renoncera jamais au dessin et à la peinture. Il est mort à Paris en 1962, ayant écrit une trentaine d'ouvrages et plus de 150 articles. Xavier FERRIEU (Bibliothèque municipale de Rennes) |
Rue d'Alger en 1882.
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Les terrasses de Tlemcen (Algérie), peinture de Georges Marçais, 1902. Collection particulière © D.R. Tableau présenté lors de l'exposition accompagnant l'hommage rendu à William et Georges Marçais, par l'Unesco et l'Institut du monde arabe, le 29 septembre 1999. : http://www.imarabe.org |
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