Lot n° 57

CHATEAUBRIAND (François-René de). Lettre signée à Anatole de Montesquiou. Paris, 30 avril …

Estimation : 50 - 100 EUR
Adjudication : 750 €
Description
CHATEAUBRIAND (François-René de). Lettre signée à Anatole de Montesquiou. Paris, 30 avril 1844. 1 p. 3/4 in-8, adresse au dos, petites déchirures dues à l'ouverture sans atteinte au texte. « Monsieur le comte, je ne saurai trop vous remercier de vos bontés pour un pauvre homme qui se meurt. Vous savez combien j'admire vos talents & combien je suis heureux de lire tout ce que vous faites. Ne m'oubliez donc pas, je vous prie, quand il paraîtra quelque chose de vous. SI JE MEURS A PARIS, VOTRE CHARITE ME PERMET DE VOUS PRIER D'ACCORDER UN SIGNE DE CROIX A MON CERCUEIL. Vous ne serez pas fatigué par une cérémonie aussi longue que celle où vous avez assisté hier : L'ENTERREMENT D'UN PAUVRE VA PLUS VITE ; une messe basse est bientôt dite et l'on arrive tout aussi vite dans le sein de Dieu. Agréez, je vous en prie, Monsieur le comte, avec mes remercîments sincères, l'assurance de ma reconnaissance & de ma haute considération. Vous voyez que je ne puis écrire & que je puis à peine signer. » Il a ensuite apposé avec difficulté sa signature. GENERAL ET PAIR DE FRANCE, ANATOLE DE MONTESQUIOU (1788-1878) appartenait à une famille de la plus haute noblesse française ralliée à la Révolution et à l'Empire : il était le fils du grand-chambellan de l'empereur Élisabeth-Pierre de Montesquiou et de la gouvernante du roi de Rome Louise-Charlotte Françoise Le Tellier, et le petit-fils du général et homme politique Anne-Pierre de Montesquiou-Fezensac. Ayant choisi la carrière des armes, il participa aux principales campagnes militaires à partir de 1809, notamment comme aide de camp de l'empereur. Après avoir sollicité en vain l'honneur d'accompagner l'empereur à l'île d'Elbe, il se retira à Vienne et figura un temps sur la liste des proscrits. Quand il put rentrer en France, il attacha sa fortune au sort de la famille d'Orléans et joua un rôle diplomatique et politique sous la monarchie de Juillet – il accompagna ensuite le roi Louis-Philippe en exil. Anatole de Montesquiou publia des œuvres de littérature, des traductions de Pétrarque et Michel-Ange, et des Souvenirs.
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