Lot n° 39

NAPOLÉON Ier. 2 apostilles, l'une autographe signée, l'autre signée, sur 2 pièces manuscrites …

Estimation : 2 000 - 3 000 EUR
Adjudication : 688 €
Description
NAPOLÉON Ier. 2 apostilles, l'une autographe signée, l'autre signée, sur 2 pièces manuscrites à lui adressées, avec deux pièces imprimées dont une reliée. 1806-1808 et s.d. – NAPOLEON Ier. Apostille autographe signée « Np » (Paris ou Saint-Cloud, août 1808, 3 mots), sur une pièce signée à lui adressée par Ferdinando MARESCALCHI en qualité de ministre des Affaires étrangères du royaume d'Italie (Paris, 16 août 1808, 2 pp. in-folio). Ferdinando Marescalchi fait ce rapport à l'empereur : « Je prends la liberté de mettre sous les yeux de Votre Majesté une pétition qu'a l'honneur de lui adresser Mr Buttura, employé dans mon ministère. Mr Buttura se propose de publier un recueil de ses ouvrages, dans lesquels il a eu pour but de célébrer la gloire de Votre Majesté. Il voudrait en faire une édition digne du sujet qu'il a traité, mais ses moyens pécuniaires ne le lui permettent pas. Mr Buttura ose recourir à la munificence de Votre Majesté. Il ne m'appartient pas d'indiquer des bienfaits à Votre Majesté ; mais je crois pouvoir me permettre de l'assurer que, par celui que sollicite Mr Buttura, s'il était assez heureux pour l'obtenir, Votre Majesté, en secourant un homme de lettres peu fortuné, récompenserait un réel talent... » De sa main, Napoléon Ier répond : « Renvoyé à Eugène... » – NAPOLEON Ier. Apostille signée « Np » (Burgos, 19 novembre 1808, un mot), sur une lettre à lui adressée par son fils adoptif EUGENE DE BEAUHARNAIS en qualité de vice-roi d'Italie (palais de Monza, près de Milan, 8 novembre 1808, une p. in-folio). Le prince Eugène écrit : « Votre Majesté a daigné me faire l'honneur de me communiquer la demande de M. Buttura, employé au ministère des relations extérieures de son royaume, lequel a recours à la munificence de Votre Majesté pour faire une bonne édition des ouvrages qu'il a consacrés à sa gloire. Je pense que Votre Majesté pourrait accorder à M. Buttura une somme de 2400 f. qui seraient pris sur les fonds du ministère des Relations extérieures... » Napoléon Ier répond : « Accordé... » L'ouvrage fut imprimé par Armand-Louis-Jean Fain en 1809, sous le titre Poesie liriche consecrate a Napoleone il Grande. – BUTTURA (Antonio). Nel primo compleanno dell'incoronazione a re d'Italia di Napoleone il Grande. Cantata. [« Au premier anniversaire du couronnement comme roi d'Italie de Napoléon le Grand. Cantate »]. [Paris], s.n., [mai 1806]. Plaquette in-4, (2 blanches)-7-(3 blanches) pp. sur papier vélin, maroquin à long grain rouge, dos orné de filets et motifs végétaux dorés, large encadrement doré sur les plats comprenant une frise de lauriers entre filets avec étoiles rayonnantes aux angles, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de tabis bleu ; mouillure sur le plat supérieur avec petit accroc, manque marginal aux feuillets (reliure de l'époque). ÉDITION ORIGINALE. Pièce de vers faisant dialoguer Apollon et l'Italie au sujet du règne de Napoléon Ier en Italie, composée, comme indiqué au titre, « pour la fête célébrée en telle occasion par S.E. Ferdinando Marescalchi, ministre des Relations extérieures du royaume d'Italie » (« per la festa celebrata in tal occasione da S.E. Ferdinando Marescalchi, ministro delle Relaioni estere del regno d'Italia »). Elle fut intégrée en 1809 dans le recueil Poesie liriche consecrate a Napoleone il Grande qui fait l'objet de la correspondance ci-dessus. BELLE RELIURE DE JEAN-CLAUDE BOZERIAN, non signée mais reconnaissable à ses fers. – BUTTURA (Antonio). La Nascita di Giove. [Paris], dai torchi di P. Didot maggiore in agosto 1808. 3 pp. sur un bifeuillet in-8 de papier vélin, en feuille ; quelques rousseurs. D'abord parue dans le Mercure de France du 17 septembre 1808, cette pièce de vers à la gloire de Napoléon Ier fit l'objet de la présente édition, puis fut intégrée dans le recueil Poesie liriche consecrate a Napoleone il Grande. ANTONIO BUTTURA, ITALIEN ACQUIS A LA FRANCE ET A LA CAUSE DE NAPOLEON Ier. Chef du parti pro-français à Vérone lors de la première campagne d'Italie de Bonaparte, il gagna la France après le traité de Campo-Formio, et y enseigna l'italien, notamment au Prytanée militaire de Saint-Cyr. Après un bref retour en Italie comme professeur au lycée de Mantoue, il fut chargé de la conservation des archives du ministère des Affaires étrangères du royaume d'Italie dont le siège était situé à Paris, poste qu'il occupa jusqu'à la fin de l'Empire, hormis une brève mission comme consul de France en Illyrie. Il demeura ensuite en France jusqu'à sa mort en 1832, poursuivant ses activités d'enseignant à l'Athénée royal de Paris. Il publia un dictionnaire italien-français, diverses traductions, des éditions d'auteurs italiens, et des poésies à la gloire de la France et de Napoléon Ier. Provenance : Ferdinando Marescalchi.
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