Lot n° 154

Charles-Augustin SAINTE-BEUVE (1804-1869). L.A.S. 18 novembre [1859], à la Princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein ; 1 page et demie in-8._Belle lettre à la Princesse, compagne du compositeur Franz Liszt, qui l’avait chargé d’une démarche en...

Estimation : 400 - 500
Adjudication : 704 €
Description
faveur de Liszt auprès de l’Académie des Beaux-Arts. « Il n’y a de baguette magique pour moi que lorsque vous m’écrivez, et je ne puis jamais la saisir que par le bout enchanté »… Fromental Halévy, secrétaire de l’Académie, lui a appris qu’« il s’agit d’une place vacante […] non d’associé, mais de Correspondant de l’Institut » et que Liszt, dont il soutiendra la candidature, aurait toutes ses chances s’il se présente… « Il y a donc à espérer pour nous que notre ami redeviendra en partie le Français et le Parisien désiré que nous possédions autrefois en lui ». Il regrette de lui avoir parlé de « cet ignoble livre de Lui [de Louise Colet…] Le livre de poésies de notre grand lyrique [La Légende des Siècles de Victor Hugo] laisse dans l’esprit des impressions bien contraires, bien écrasantes parfois. On est froissé du génie comme d’une énormité. Est-ce là l’effet que le Génie, cette divine chose qui est faite pour relever et consoler l’humanité doit produire. Vous êtes à trop bonne source pour le croire. Oh ! les dieux de Weymar ; je les honore, quoique barbare »… Il la salue, et offre à Liszt ses « tendresses »… [Liszt fut élu membre correspondant de l’Académie des Beaux-Arts de Paris en 1881.]
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