Lot n° 127

Léo LARGUIER (1878-1950). 3 manuscrits autographes signés, et 23 L.A.S. à Pierre LHOSTE ; 28 pages in-4, et 30 pages la plupart in-8._Les Vieux Soldats (6 p.) Émouvant texte sur le déracinement des soldats, sur sa tendresse pour les vieux...

Estimation : 400 - 500
Adjudication : 256 €
Description
soldats, sur ses souvenirs de la première guerre mondiale, sur la guerre de 40, à la faveur de sa rencontre avec un ancien camarade de combat…
11 Novembre 1918, 5 heures 40… (8 p.) Larguier, qui réceptionna le télégramme du Maréchal Foch adressé aux chefs militaires du Front annonçant la fin des combats, raconte ses impressions à l’armistice : « C’était fini ! La guerre était finie ! Tous les aspects de cette aventure sanglante qui avait duré pendant quatre inhumaines années m’apparaissaient brusquement ». Tous les souvenirs remontent, mais rien autour de lui ne marque l’héroïsme de l’instant : « ce qui était plus grandiose que les acclamations, le tumulte et la joie des capitales, c’était le silence de ce pays dévasté, le brusque silence imposé aux explosifs, aux formidables colères des canons. L’horizon de coteaux encore dangereux il y avait quelques heures, baignait à présent dans une douceur recueillie »…
Le Dernier Message à mon petit-fils. (10 p. + 4 p. d’introduction). Beau texte écrit pour la radio : « Vous allez entendre, dans notre rubrique des derniers messages, ce que Léo Larguier, de l’Académie Goncourt, pourrait dire à son petit-fils Laurent s’il en était, ce qu’aux Dieux ne plaise, au dernier quart d’heure de cette vie qu’il appela l’étape humaine, car vous remarquerez que le grand poëte des Ombres et des Quatrains d’automne ne dit pas une seule fois la mort »…
Correspondance amicale et littéraire. « Je vous remercie de tout cœur. J’ai lu Gil Blas, et votre article me touche beaucoup parce qu’il vient de vous. Je vous lis chaque semaine avec joie et, comme le disait le Père Veuillot, j’essuye mes bésicles lorsque je vois votre nom » ; remerciements et demandes d’articles, nouvelles de vacances, de sa santé : « Tous les journaux en ont parlé ! je me suis trouvé mal au 2 Magots » ; il espère qu’Albin Michel lui a envoyé Mes vingt ans et moi « ce livre de fou puisqu’il contient 8.000 vers » ; envoi d’un texte pour la radio, pèlerinage sur la tombe des Goncourt au Cimetière Montmartre avec l’Académie, etc._On joint deux quatrains autographes, à l’encre violette : Dernier quatrain, À un Poëte ; et 1er Monotones quatrains.
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