LES COLLECTIONS ARISTOPHIL • 48 • LITTERATURE - GUSTAVE FLAUBERT • Par DROUOT ESTIMATIONS - VENDREDI 8 AVRIL 2022 à 14h00 Drouot salle 3 : Nous sommes à votre disposition pour toute demande d’envoi de scans ou de photos des lots. vous pouvez enchérir via la plateforme Drouot Live (+1,8 % HT) Avec INSCRIPTION AVANT LE VENDREDI 8 AVRIL A 12H00 ou, par téléphone ou sur ordre d’achat ferme Ou enchères téléphoniques en envoyant directement votre demande d’ordre ou votre réservation de ligne à l’étude téléphone : Tél. : +33 (0) 1 48 01 91 08 - Mail : bids@drouot.com

Vendredi 8 avril 2022

Lot Précédent
Lot n° 95
Lot Suivant

FLAUBERT Gustave (1821-1880). L.A.S. « Gve Flaubert », Croisset 11 février 1880, à Laure de …

Estimation : 2 500 - 3 000 EUR
Adjudication : 8 432 €
Description
FLAUBERT Gustave (1821-1880). L.A.S. « Gve Flaubert », Croisset 11 février 1880, à Laure de MAUPASSANT ; 1 page et demie in-8 (trace marginale d'onglet).
Belle lettre à la mère de Guy de Maupassant.
[Née Le Poittevin, Laure de Maupassant était la sœur d'Alfred Le Poittevin, ami de jeunesse de Flaubert, avec qui il avait créé le personnage du Garçon, caricature du Bourgeois.] « Ma chère Laure, J'éprouve le besoin de te dire que mon Disciple (c'est ainsi que Caroline dénomme ton fils) est en train de devenir un gaillard ! Il a, maintenant, beaucoup, mais beaucoup de talent. Son conte en prose intitulé Boule de suif est une merveille et il m'a récité, hier, une pièce de vers, comme j'en connais peu de meilleure ! Je ne crois pas que l'affection m'aveugle ? non. Je m'y connais. - & quel bon bougre ! bien que Mlle Suzanne Lagier, (personne d'une gde moralité) l'appelle “cette petite crapule de Maupassant” !
J'ai su, par lui, que le séjour d'Ajaccio te faisait un bien infini - reste donc en Corse le plus longtemps possible, ma chère Laure - & puis, sais-tu un rêve ? Ce serait de venir cet été passer une huitaine ici avec notre jeune Homme - Quelle bavette nous taillerions ! comme on parlerait du vieux temps - & du Garçon.
Depuis le milieu de novembre, j'ai vécu complètement seul. Et que de fois, au coin de mon feu, en ruminant le Passé, n'ai-je pas songé - à lui - (le Garçon !) & à tout ce qui s'y rapporte...Adieu, ma chère Laure, je t'embrasse fraternellement »...
Correspondance (Pléiade), t. V, p. 825.
Partager