Lot n° 81 

MUSSET, Alfred de (1810-1957), poète et dramaturge français. M.A. fragmentaire. S.l.n.d. 4 pp. …

Estimation : 800 - 1 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
MUSSET, Alfred de (1810-1957), poète et dramaturge français. M.A. fragmentaire. S.l.n.d. 4 pp. petit in-4 sur 2 feuillets numérotés «3» et «4». Encre bleue. Une rousseur
Dialogue galant entre deux personnages, une baronne et un homme nommé Moreuil, probablement dans le cadre d'un projet de pièce de théâtre. Le texte semble inédit. «Savez-vous ce que c'est que l'amour d'une femme ? Savez-vous quels devoirs il impose ?Moreuil : Oui madame.La baronne : vous êtes fort savant.Moreuil : Non certes, mais je crois qu'un beau et galant homme encourageant sa foi fait une chose sainte et que sa destiné au bonheur du devoir à jamais enchaîné ne craint plus rien du monde... Il n'est plus un écueil quand une femme est tout et la joie et l'orgueil.La baronne : C'est fort joliment dit et je suis trop heureuse ; mais vous me trouverez peut-être pointilleuse je songe qu'à ces mots si pleins de dignité, il manque un ornement...Moreuil : Lequel ?La baronne : La vérité. Tenez, moi, sans détours, sans périphrase vaine, je veux anéantir la trame quotidienne dont je crois entrevoir le fil prémédité.Vous êtes contre moi violemment irrité.Moreuil : Comment ?La baronne : Mon Dieu ! Monsieur, j'aurais mauvaise grâce à nier l'entretien que j'eus sur la terrasse avec Madame Joris et que vous rappelez.Je suis la criminelle, et, si vous le voulez, j'ai rompu votre hymen ; mais que votre justice m'absolve en sûreté... J'ai tout fait sans malice. Pouvais-je supposer moi, que madame Joris fût aussi difficile en fait de bons maris et qu'un simple petit innocent bavardage dût engloutir l'espoir d'un brillant mariage ? Tenez nous causions bal, coulisses d'opéra, chiffons, modes, caprice, amour... et caetera. Moi je vous ai dépeint comme un homme à la mode aimant les fines moeurs et la vertu commode [...].Moreuil : J'implore votre mainLa Baronne : et vous savez déjà que vous priez en vain. Cette main est promise et dans un mois, je pense, je serai, si Dieu veut, comtesse de Glarence [...]».
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