Lot n° 130

LA PÉROUSE JEAN FRANÇOIS DE GALAUP DE (1741-1788). 3 L.A.S. et 3 L.S. ou P.S. « Lapérouse », 1781 ; 15 pages in-fol., in-4 ou in-8.

Estimation : 4 000 - 5 000 €
Adjudication : 17 691 €
Description

Bel ensemble du capitaine de L’Astrée pendant la guerre d’Indépendance américaine.

[L’expédition projetée contre les établissements britanniques de la baie d’Hudson ayant été reportée à l’année suivante, le commandant de la frégate L’Astrée patrouille en 1781 sur les côtes de la NouvelleAngleterre ; il livrera en juillet un brillant combat contre un convoi anglais.]

23 avril 1781. Il envoie un mémoire à remettre, traduit, aux arbitres : « A quelque somme que je sois condamné cella me sera après fort indifferent parce que je naurai aucun reproche à me faire. Faites cependant conoitre aux juges, que je nai pris au plus que 85 toneaux deau et que lerreur de Mr Foster, peut venir de ce que ma chaloupe, faisoit presque toujours leau avec des tierçons ou peutetre parce quil aime mieux 132 que 85. Ajoutés que Mr Foster, nous a induits a cette depensse en engageant votre ancien secretaire a y conduire ma chaloupe, et lui laissant ignorer, quil vendoit son eau », alors que Lapérouse se fournissait avant chez un habitant qui ne prenait que « trois copers par barique pour la degradation de sa pompe ». Ainsi, l’ancien secrétaire « conduisit ma chaloupe dans cette embuscade »...

À bord de la frégate L’Astrée 12 octobre 1781, à des jurés américains. Plaidoyer concernant la reprise de L’Union, un bâtiment anglais, pris d’abord par un corsaire américain, repris par les frégates anglaises L’Amphitrite et Le général Monk : « Nous avons chassé de vos côtes ces deux derniers batiments qui se sont refugiés dans les bancs de Nantasquet [Nantasket, Massachusetts], et nous ont abbandonné la prise qu’ils avoient faire ». Lapérouse demande « si dans tous les cas une reprise anglaise n’appartient point au dernier preneur ». Ignorant s’il y a une jurisprudence, Lapérouse développe ses arguments en faveur de la propriété de sa reprise, plutôt qu’aux Américains…

Boston 31 octobre 1781. État chiffré des remplacements, approvisionnements, fournitures et autres dépenses faites pour L’Astrée, contresigné par le chevalier de ROQUEFEUIL, lieutenant de vaisseau, et DELÉTOMBE, consul général de France. – Plus un autre état, de la même époque, contresigné par Roquefeuil…

[1781], à son cher consul [DELÉTOMBE, consul général de France à Boston]. Il n’a pas laissé ignorer à son successeur, « touts les services que vous avies rendus a lescadre, et aux differents batimants du Roi qui sont venus a Boston, et dans touts les temps. […] Il faut mon cher sans perdre un instant faire porter une ou deux goeletes avec deux pilotes pour chercher et trouver dans la baye de Boston deux de nos batimants qui se sont separés cette nuit et dont je suis tres inquiet, a quelque prix que ce soit. Expedies deux goelletes, ou au moins une »… Il faut compter « chaque jour sur une fourniture de 700 livres de viande et de 2000 livres de pain » ; et faire établir sur l’île Nolisland « un opital pour environ 300 malades »…

Envoi de caisses de draps, vins de champagne et de Bordeaux pour M. des Deux-Ponts, et recommandation d’une malle du comte de Chabanes…

Partager