Lot n° 169

Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857). L.A.S., [1852], à la poétesse couturière Malvina Blanchecotte ; 4 pages in-8° (lég. fente).. « La vue de votre enfant vous a payé de toutes les peines du voyage. Il n’en faut pas plus à une mère...

Estimation : 100 / 120
Adjudication : 115 €
Description
pour effacer bien des peines. Ce qui me désespère […] c’est l’éternel embarras d’argent où vous ne cessez d’être ». Il ne peut rien lui envoyer : « Malheureusement, je viens d’apprendre une nouvelle perte, qui va me mettre à sec pour longtemps. Bon Dieu ! que de gens à plaindre ! Je viens de voir deux pauvres femmes, qui sortent de prison, et qui forcées de quitter Paris par la police, n’avaient pas de quoi faire le voyage qui leur était ordonné. Tous les jours, j’ai de pareils […], de pires même ; et vous concevez que ce sont pour moi autant d’occasions d’épuiser mes modiques ressources. […] Mais comme disent mes Gueux, le diable n’est pas toujours à la porte des pauvres gens. […] Mon médecin me purge de nouveau, ce qui m’ennuie fort et me force à garder la chambre. Par bonheur, j’ai un travail à faire auquel je me suis mis. Car, moi, il faut aussi que je travaille, malgré mes 72 ans ou pour mieux dire, parce que j’ai 72 ans et qu’il me faut corriger et mettre au net le peu que je laisserai après moi »... Etc.
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