Lot n° 4

COROT (Camille) - Correspondance de 17 missives autographes signées (16 lettres et une carte de visite), soit 15 à Jules Badin, une à son concierge pour Jules Badin, et une au père de ce dernier. 1855-1874 et s.d. 4 enveloppes conservées. 2...

Estimation : 800 - 1 000 €
Adjudication : 3 500 €
Description
lettres effrangées avec brûlures marginales.

─ Fontainebleau, 22 août 1855 :
«... Je prends bien part à votre douleur. La perte que vous faites tous deux est grande : quand je reviendrai à Paris, ce qui ne doit pas tarder pour FINIR DEUX TABLEAUX DEMANDÉS, j'irai vous voir & savoir de vos nouvelles...».

─ Ville-d'Avray, 15 juin 1857 :
«Je vous annonce que je me propose de vous aller faire une visite le 26 c[ouran]t. Je crois que je m'y prends à tems pour la construction des arcs du triomphe & la Garde nationale...».
Réponse plaisante à une lettre de Jules Badin l'invitant à Beauvais et lui disant qu'on pavoiserait le jour de son arrivée.
Lettre publiée par Étienne Moreau-Nélaton (Paris, Floury, 1905, p. 182).

─ Ville-d'Avray, «ce mardi» 15 juillet 1862 :
«Je regrette bien de ne pouvoir me trouver avec Mr Desjardins [l'un des frères Abel ou Ernest Desjardins] samedi prochain...».

─ S.l., 5 mars 1863 :
il décline une invitation.

─ Paris, 6 juin 1867 :
«Je suis forcé de venir à Paris pour un mariage. Craignant que vous ne fassiez la course à Ville-d'Avray, si vous êtes libres, JE SERAI À L'ATELIER le dimanche 9 de 9 h. à 3...».

─ Ville-d'Avray, 12 août 1867, au père de Jules Badin :
«... J'aurai donc oublié de mettre sur la lettre vendredi 16. C'était vendredi prochain que je me proposais d'aller manger la soupe...».

─ Épernon, «ce 30 8bre» :
«Je vous préviens que je ne serai établi À MON ATELIER qu'à partir du lundi 9 novembre. SI VOUS ÊTES DANS L'INTENTION DE VENIR COPIER DES ÉTUDES SOUS LES YEUX DU MAÎTRE, NOUS POURRONS COMMENCER ce lundi indiqué...» (1 p. in-8).

─ S.l.n.d. :
«Je ne puis vous assurer de ma visite à Beauvais. J'ai tant besoin de repos qu'il faut que les amis prenne un peu de compassion à ma peine. Je vous instruirai.
DE QUELLE PHOTOGRAPHIE VOULEZ-VOUS PARLER ?»

─ S.l.n.d. :
«Je ne me rappelle pas les jours que nous avons arretté pour les séances : voudriez-vous m'instruire : parce que JE FEROIS UNE COURSE À MANTES suivant la chose...»

─ S.l.n.d. : «Voulez-vous donner la clef à M. Badin pour voir le tableau - Fontaine 19bis [second atelier de Corot, 19bis rue Fontaine à Paris]» (au verso d'une carte de visite au nom de Paul Wallet, ami de la famille Badin et de Corot, chez qui l'artiste séjourna pour peindre). - Etc.

«MON CHER JULES» :
AMI ET ÉLÈVE DE COROT, JULES BADIN (1843-1919) étudia et peignit sous la direction de celui-ci, venant à son atelier ou l'accompagnant sur le motif. Il était le fils d'un autre ami de Corot, Pierre-Adolphe Badin (1805-1877), devenu directeur de la manufacture de tapisseries de Beauvais en 1848 puis de celle des Gobelins à Paris en 1850.


▬ JOINT :
• une lettre du fils de Jules Badin dans laquelle celui-ci livre des souvenirs sur Corot que lui avait racontés son père.
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