Lot n° 45

MISSALE ITINERANTIUM. — Vade mecum. Missale itinerantium. Seu Misse Peculiares valde devote. S.l.n.d. [au colophon] : Nuremberg, Wolfgang Huber, 22 août 1510. In-4, basane fauve, décor de larges roulettes à froid sur les plats, gros fers...

Estimation : 15 000 - 20 000 €
Adjudication : 18 798 €
Description
dorés et argentés répétés sur le premier, titre en caractères gothiques Misalis frappé à froid en tête du premier plat, fermoirs en laiton ciselés (Reliure de l’époque).



GW, M23856. — Proctor, n°11077. — Weale, Bibliotheca liturgica, p. 80.

► TRÈS RARE ET BEAU MISSEL GOTHIQUE À L’USAGE DE PRÊTRES ITINÉRANTS DES ORDRES MENDIANTS.

Impression en caractères gothiques, le titre entièrement imprimé en rouge, et le texte, disposé sur deux colonnes, imprimé en noir et rouge. Elle est ornée, pour le Canon de la messe, d’un bois à pleine page daté 1510 représentant la Crucifixion, d’une jolie initiale T sur fond noir ornée d’une cigogne et d’un personnage, et d’un bois en forme de bandeau montrant deux angelots tenant un voile sur lequel apparaît la tête du Christ avec sa couronné d’épine (sainte Face).

Le dernier feuillet du volume est occupé par un bois à pleine page pour la prière du Rosaire.

Selon Dodgson, Catalogue of early German and Flemish woodcuts in the British Museum, t. I, p. 506, n°3A, les trois gravures du Canon sont des copies très proches de celles gravées par Wolf Traut, un élève de Dürer, pour le Missale itinerantium publié par le Nurembergeois Hieronymus Hölzel en 1507. Quant à l’autre bois, il sera réemployé par ce même imprimeur pour son édition de 1513 du Tractatus de confraternitate de decem Ave Maria.

Nous avons recensé une dizaine d’éditions de ces Missale itinerantium dans la première moitié du XVIe siècle, la plupart d’entre elles ayant été publiées à Cologne, Munich et Nuremberg. Toutes sont très rares et beaucoup d’exemplaires sont fragmentaires. Wolfgang Huber, imprimeur et dessinateur qui fut l’élève d’Albrecht Altdorfer à Ratisbonne, en donna deux, celle-ci, en 1510, et l’autre deux ans plus tard.

► AUCUN EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION DE 1510 N’EST RÉPERTORIÉ DANS LE CATALOGUE COLLECTIF DE FRANCE.

Les deux principales gravures du Canon sont repérables par un petit onglet de cuir collé sur le bord des feuillets correspondants.

► PRÉCIEUX EXEMPLAIRE, COMPLET, CONSERVÉ DANS UNE RELIURE ALLEMANDE ESTAMPÉE À FROID, AVEC LES TROIS FIGURES DU CANON EN COLORIS D’ÉPOQUE.

▬ Ex-libris manuscrit sur le titre, daté 1818 :
• Ad conv. D. Josephi [… ?].

Mouillure dans la marge intérieure du volume, quelques rousseurs. Manquent les lanières de cuir pour les fermoirs, manques en tête et queue. Frottements à la reliure.
Partager