CORNEILLE, Pierre. Recueil de 6 pièces en édition originale. Paris, 1644-1650. 6 pièces reliées en un volume in-4 ; veau brun, dos à nerfs orné, double filet doré encadrant les plats, tranches marbrées (reliure de l’époque). Exceptionnelle...
Estimation :
25000 / 35000
Adjudication :
35 000 €
Description
réunion, reliée à l’époque, de la collection complète des six pièces
de Corneille parues entre 1644 et 1650, toutes en édition originale.
Les éditions originales du théâtre classique en reliure strictement contemporaine sont d’une grande
rareté. Ces premières éditions ont été imprimées sur du papier de faible qualité, et les exemplaires
qui ont survécu furent pour la plupart lavés et reliés de neuf au XIXe siècle.
Le présent recueil renferme :
• Le Menteur, comedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Antoine de Sommaville et Augustin
Courbé, 1644.
• La Suite du Menteur, comedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Antoine de Sommaville
et Augustin Courbé, 1645.
• Theodore vierge et martyre, tragedie chrestienne. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Antoine de
Sommaville et Augustin Courbé, 1646.
• Rodogune princesse des Parthes, tragedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Toussaint Quinet, 1647.
• Heraclius empereur d’Orient, tragedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Toussaint Quinet, 1647.
• D. Sanche d’Arragon, comedie heroique. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Augustin Courbé, 1650.
Le volume fut constitué par un amateur lyonnais, Claude Voiret, qui vivait sous la régence d’Anne
d’Autriche. Il porte, sur le titre de la première pièce, cette note sans doute autographe : “Ce livre
Apartient [sic] A Claude Voiret.”
Echevin de la ville de Lyon en 1644, Claude Voiret était canabassier, c’est-à-dire chanvrier ou tisserand
et marchand d’articles en toile de chanvre tels que lingerie, nappes, serviettes, sacs, etc. Voiret achetait
les pièces dès leur publication et les faisait relier en recueil dans l’ordre chronologique de parution.
L’ensemble qu’il a ainsi constitué comprend la collection complète des pièces de Corneille parues
entre 1644 et 1650, c’est-à-dire après La Mort de Pompée et avant les pièces de la fin, Andromède, etc.
Chacune de ces six éditions originales est peu commune, notamment Don Sanche d’Arragon. Toutefois,
Picot insiste sur la rareté des exemplaires de Théodore à la date de 1646, donc sans frontispice,
gravé après coup et qui ne fut inséré que dans les exemplaires de second état à la date de 1647 : le
bibliographe de Corneille n’en connaissait alors que deux exemplaires, celui de la marquise de
Pompadour et celui de la bibliothèque Cousin.
Des six pièces qui composent ce recueil, Rodogune est celle qui eut, à l’époque, le plus de succès :
“C’est d’ailleurs celle de ses pièces pour laquelle l’illustre poète déclare dans sa préface avoir la plus
grande tendresse, la préférant au Cid et à Cinna” (Jules Le Petit).
Bon exemplaire en reliure du temps, non lavé.
Mouillure angulaire. Reliure habilement restaurée. Une étiquette manuscrite portant les titres des
pièces a été collée sur le dos sous la pièce de titre : d’une écriture nettement postérieure, elle a sans
doute été apposée pour masquer une tomaison. En effet, il semble logique que ce Claude Voiret, qui
fit relier dans l’ordre chronologique les pièces parues entre 1644 et 1650, ait fait de même avec les
pièces publiées précédemment.
Tchemerzine-Scheler, II, 550-564.- Dubos, Corneille, Rouen, 1993, nos 22 à 33 : tous les exemplaires des éditions originales in-4,
sauf Le Menteur, sont en reliures modernes.- Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales, 1888, pp. 161-175.
de Corneille parues entre 1644 et 1650, toutes en édition originale.
Les éditions originales du théâtre classique en reliure strictement contemporaine sont d’une grande
rareté. Ces premières éditions ont été imprimées sur du papier de faible qualité, et les exemplaires
qui ont survécu furent pour la plupart lavés et reliés de neuf au XIXe siècle.
Le présent recueil renferme :
• Le Menteur, comedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Antoine de Sommaville et Augustin
Courbé, 1644.
• La Suite du Menteur, comedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Antoine de Sommaville
et Augustin Courbé, 1645.
• Theodore vierge et martyre, tragedie chrestienne. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Antoine de
Sommaville et Augustin Courbé, 1646.
• Rodogune princesse des Parthes, tragedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Toussaint Quinet, 1647.
• Heraclius empereur d’Orient, tragedie. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Toussaint Quinet, 1647.
• D. Sanche d’Arragon, comedie heroique. Imprimé à Rouen, & se vend à Paris, Augustin Courbé, 1650.
Le volume fut constitué par un amateur lyonnais, Claude Voiret, qui vivait sous la régence d’Anne
d’Autriche. Il porte, sur le titre de la première pièce, cette note sans doute autographe : “Ce livre
Apartient [sic] A Claude Voiret.”
Echevin de la ville de Lyon en 1644, Claude Voiret était canabassier, c’est-à-dire chanvrier ou tisserand
et marchand d’articles en toile de chanvre tels que lingerie, nappes, serviettes, sacs, etc. Voiret achetait
les pièces dès leur publication et les faisait relier en recueil dans l’ordre chronologique de parution.
L’ensemble qu’il a ainsi constitué comprend la collection complète des pièces de Corneille parues
entre 1644 et 1650, c’est-à-dire après La Mort de Pompée et avant les pièces de la fin, Andromède, etc.
Chacune de ces six éditions originales est peu commune, notamment Don Sanche d’Arragon. Toutefois,
Picot insiste sur la rareté des exemplaires de Théodore à la date de 1646, donc sans frontispice,
gravé après coup et qui ne fut inséré que dans les exemplaires de second état à la date de 1647 : le
bibliographe de Corneille n’en connaissait alors que deux exemplaires, celui de la marquise de
Pompadour et celui de la bibliothèque Cousin.
Des six pièces qui composent ce recueil, Rodogune est celle qui eut, à l’époque, le plus de succès :
“C’est d’ailleurs celle de ses pièces pour laquelle l’illustre poète déclare dans sa préface avoir la plus
grande tendresse, la préférant au Cid et à Cinna” (Jules Le Petit).
Bon exemplaire en reliure du temps, non lavé.
Mouillure angulaire. Reliure habilement restaurée. Une étiquette manuscrite portant les titres des
pièces a été collée sur le dos sous la pièce de titre : d’une écriture nettement postérieure, elle a sans
doute été apposée pour masquer une tomaison. En effet, il semble logique que ce Claude Voiret, qui
fit relier dans l’ordre chronologique les pièces parues entre 1644 et 1650, ait fait de même avec les
pièces publiées précédemment.
Tchemerzine-Scheler, II, 550-564.- Dubos, Corneille, Rouen, 1993, nos 22 à 33 : tous les exemplaires des éditions originales in-4,
sauf Le Menteur, sont en reliures modernes.- Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales, 1888, pp. 161-175.
