Lot n° 60

HUGO (V.). Hernani ou l’honneur castillan. Paris, Mame et Delaunay-Vallée, 1830, in-8°, demi-veau vert olive, dos à faux-nerfs orné, tranches marbrées (reliure de l’époque).

Estimation : 600 / 800
Adjudication : 1300 €
Description
ÉDITION ORIGINALE de l’une des pièces les plus célèbres de Victor Hugo (1802-1885). Il n’a pas été imprimé de grands papiers. Une « bataille » et un « manisfeste ». Créée à la Comédie-Française le 25 février 1830, Hernani déchaîna la fameuse bataille du même nom et consacra le genre du drame romantique. L’acteur Joanny, qui incarne Don Ruy Gomez, écrit dans son Journal : « La salle est remplie et les sifflets redoublent d’acharnement [: si] la pièce est si mauvaise, pourquoi y vient-on ? Si l’on y vient avec tant d’empressement, pourquoi la siffle-t-on ? » Le 9 mars suivant, le texte paraît, auquel Hugo adjoint une préface, elle aussi remarquable, dans laquelle il réaffirme les principes déjà exposés dans celle de son Cromwell (1828). Le romantisme est la liberté en littérature : « La liberté dans l’art, la liberté dans la société, voilà le double but auquel doivent tendre d’un même pas tous les esprits […] ; voilà la bannière qui rallie […] toute la jeunesse si forte et si patiente d’aujourd’hui. » Exemplaire élégamment relié à l’époque. Il est bien complet de la « Note » aux pages 153-154. Sont reliées à la suite deux parodies de la pièce de Hugo : - CARMOUCHE, DE COURCY ET DUPEUTY. N. I., Ni, ou Les Dangers des Castilles, amphigouri-romantique, en cinq actes et en vers sublimes mêlés de proses ridicules. Musique classique, ponts-neufs, etc. arrangés par M. Alexandre Piccini. Paris, Bezou, 1830. Elle fut jouée au théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 12 mars 1830. - LAUZANNE (A. de). Harnali ou la contrainte par cor. Parodie en cinq tableaux. Paris, Bezou, 1830. Cette parodie fut créée au théâtre du Vaudeville, le 23 mars de la même année. Dimensions : 205 x 123 mm. Aucune marque de provenance. Clouzot, p. 86 (« Peu commun et assez recherché. Les beaux exemplaires en reliure d’époque sont rares ») ; Carteret, I, p. 399 (« Avec Ruy Blas, une des meilleures pièces de l’auteur au répertoire de la Comédie-Française ») ; Vicaire, IV, 250-252, 254-255 ; […], Victor Hugo, Bibliothèque nationale, 1952, pp. 25-27.
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